» Tout désespoir en politique est une sottise absolue  » *

12 Juil

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Dans l’hebdomadaire Le 1 du 8 juillet, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie du gouvernement de Manuel Valls, exprime sa révélation : « il nous manque un roi ». Voici son raisonnement :

« La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu. »

Non seulement Emmanuel Macron prend ici un risque : en remettant en cause la forme actuelle du régime politique de la France, il enfreint la très récente loi sur le renseignement dans laquelle il est clairement énoncé que cette démarche constitue l’un des critères  de surveillance et de mise sur écoute…

Mais il nous ouvre une perspective inattendue : celle de proposer tout simplement l’abrogation du dernier alinéa de l’article 89 de la Constitution d’octobre 1958 (Titre XVI : de la révision) qui précise que

 » La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision. »

Nous attendons, monsieur le ministre, que vous mettiez vos actes en accord avec vos idées et que vous nous permettiez ainsi de soumettre aux Français la possibilité de réfléchir au rétablissement de la royauté dans notre pays. Vous pouvez être assuré qu’ils vous en seraient grandement reconnaissants.

Le 12 juillet 2015.

J-Y Pons, CJA, pour le CER.

* Charles Mauras

Une Réponse to “ » Tout désespoir en politique est une sottise absolue  » *”

  1. alaintexier juillet 12, 2015 à 7:33 #

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