Le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture
Toujours dans l’urgence
La situation des éleveurs français est catastrophique depuis de nombreuses années. Pourtant, le gouvernement de François Hollande, comme à son habitude, fait mine de le découvrir et décide de parer au plus pressé plutôt que s’atteler à une profonde réorganisation de la filière. Exactement comme il l’a fait depuis trois ans avec le chômage : les chiffres de l’emploi sont mauvais ? Et voici quelques emplois subventionnés. Ça ne suffit pas ? En voilà quelques autres…
Alors voici les dernières trouvailles du Conseil des ministres de mercredi 22 juillet, alors que le pays est à feu et à sang :
1/ Afin de redonner un peu d’air aux éleveurs, « confrontés à des difficultés de remboursement de leurs emprunts », l’Etat s’engage avec les banques, au premier rang desquelles le Crédit agricole, dans un « travail de restructuration des dettes bancaires ». Notion décidément à la mode !
L’Etat va débloquer 600 millions d’euros pour les éleveurs en difficulté, afin de les aider à alléger leur trésorerie (100 millions d’annulations de charges et de cotisations et 500 millions de reports). La Banque publique d’investissement, Bpifrance, va aussi pouvoir garantir 500 millions d’euros de crédit bancaire de trésorerie.
2/ Est également prévu le report de plusieurs mois des échéances de paiement des cotisations sociales, personnelles, salariales et patronales.
De la même façon, « sur demande », il sera possible aux éleveurs d’obtenir un « report des échéances de paiement des derniers acomptes de l’impôt sur le revenu et sur les sociétés, voire une remise gracieuse des taxes foncières ».
3/ Pour répondre aux besoins des régions touchées par la sécheresse et la canicule, le gouvernement envisage aussi la « mobilisation exceptionnelle » d’un fonds national de gestion des risques agricoles. Mais attention, « l’impôt sécheresse » n’est pas loin…
4/ De même, toujours dans l’idée de soutenir l’investissement, est prévue la « mobilisation du PIA (plan investissement avenir) ». Ce plan, piloté par le Commissariat général à l’investissement, a été mis en place pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire.
5/ Une aide de 10 millions d’euros sera prodiguée aux filières porcines, bovines et produits laitiers pour les aider à faire leur promotion. Des mesures de soutien à l’export sont également prévues, comme la mise en place d une plateforme « Viande France export », regroupant tous les exportateurs français.
Le président pourrait également mandater l’un de ses secrétaires d’Etat, Matthias Fekl ou Harlem Désir, pour promouvoir la viande française en Europe. Avec eux, nous sommes tranquilles ! Tout ira mieux.
Mais hélas, aucune décision à l’encontre de ceux par lesquels le drame s’est noué : les industriel de l’agro-alimentaire et la grande distribution, responsables des cours ridiculement bas de la viande française qui amènent les éleveurs à produire à perte et qui préfèrent importer des viandes d’origine étrangère pour peser sur les prix.
François Hollande s’était voulu apaisant, samedi 18 juillet en marge d’un déplacement en Lozère, en lançant un « appel » à la grande distribution. Mais cette sortie n’avait pas suffi. Devant l’extension de la contestation, l’exécutif a sonné le branle-bas de combat, mardi 21 juillet. En trois temps.
Le ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, d’abord, a annoncé que le rapport du médiateur, sur l’évolution des prix de la viande de porc et la viande de bœuf, lui serait remis avec vingt-quatre heures d’avance. M. Hollande, ensuite, a décidé la présentation d’un « plan d’urgence » dès le lendemain. M. Valls, ensuite, a convoqué une réunion de ministres et en a appelé à « la responsabilité » des « industriels » et de la « grande distribution »…qui s’en soucient comme d’une guigne.
C’est lundi après-midi, lors d’un tête-à-tête avec M. Le Foll, que le président a pris le parti d’« accélérer » et de présenter un plan dès le conseil des ministres de mercredi. « Il y avait un risque de constitution d’un kyste », a-t-il expliqué devant plusieurs conseillers. Un ministre confirme : « Il y a eu une crainte que le truc s’emballe au milieu de l’été et devienne violent. Cela peut aller très vite, ils ont les moyens de bloquer pas mal de choses ». Pas question de prendre le risque de l’enlisement et donc d’un quelconque dérapage qui, dans la torpeur estivale, n’en aurait que davantage de retentissement. C’est d’ailleurs pourquoi François Hollande a décidé, aujourd’hui même, de s’impliquer directement en recevant des représentants des éleveurs mais en érodant davantage encore sa fonction suprême de chef de l’Etat dont il ne restera bientôt plus grand chose.
Bref, après les « Bonnets rouges« , on redoute les jacqueries paysannes.
Grèce : Rien ne va plus ?
Un nouveau défi politique attendait mercredi le Premier ministre grec, Alexis Tsipras : stopper l’érosion de sa majorité lors du vote au Parlement d’un deuxième train de réformes exigé par les créanciers avant de valider l’aide financière internationale. Le vote survenait une semaine après l’adoption par les députés d’un premier ensemble d' »actions préalables » exigées par les « institutions » créancières (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) aux termes d’un accord conclu à Bruxelles le 13 juillet.
Le drapeau grec en lambeaux.
Ce deuxième train de réformes transpose dans la loi grecque des dispositions européennes sur le sauvetage des banques et réforme le système judiciaire pour en accélérer le cours et en réduire le coût. Les premières mesures – hausse de la TVA, réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements, des privatisations – ont été approuvées il y a une semaine avec le soutien de l’opposition du centre et de la droite, alors que 39 élus de Syriza, le parti de la gauche radicale élu en janvier en promettant de mettre fin à cinq ans d’austérité, ont voté contre ou se sont abstenus. Cette fronde a obligé Alexis Tsipras à remanier ce week-end son gouvernement.
Et cette nuit, le Parlement grec a de nouveau voté les lois présentées (par procuration) par Alexis Tsipras mais avec principalement les voix de l’opposition de droite et du centre et après la défection d’une partie de sa propre majorité ! Il est clair que ce parcours du combattant, mené à cloche-pied, ne pourra pas durer longtemps.
Pour la presse grecque, un congrès de Syriza pourrait d’ailleurs avoir lieu dans les prochaines semaines, et des élections anticipées sont à prévoir dès la rentrée de septembre. D’ores et déjà, des représentants des créanciers sont attendus vendredi à Athènes pour rencontrer des membres du gouvernement. L’objectif de la Grèce est de boucler les négociations sur un plan d’aide, le troisième depuis 2010, d’ici au 20 août, date d’une importante échéance de remboursement à la BCE de 3,4 milliards d’euros (Lire « Programme pétrole contre nourriture (suite)…mais sans nourriture« : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/07/21/bulletin-climatique-quotidien-21-juillet-2015de-la-republique-francaise/).
De son côté, Romano Prodi, qui a présidé la Commission européenne entre 1999 et 200, a livré quelques réflexions à la suite de l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers. Selon lui, les conditions imposées à la Grèce pour son sauvetage « ont été imposées de la pire manière qui soit. On a transformé un petit problème en un énorme problème. Si on avait fait preuve de bonne volonté dans un contexte de solidarité qui prévalait autrefois, tout aurait été plus facile. La confiance qui doit être à la base des relations entre les pays européens a été anéantie. Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal. » Et, à la question « Faut-il restructurer la dette d’Athènes ?« , voici sa réponse : « Tout le monde sait depuis longtemps que la Grèce ne pourra pas rembourser la totalité de sa dette. Réduction forte, abaissement des taux d’intérêt ou allongement des durées de prêt ? Au fond, cela ne fait pas une grande différence pratique. Mais quand un malade est dans un état grave, il faut mieux agir de façon chirurgicale. » Voilà quelqu’un qui lit manifestement le blogue du CER !
Et d’insister sur la fracture entre l’Allemagne et les pays du sud de l’Europe : « Cette fracture existe sans aucun doute. Pourtant, le nord de l’Europe, et disons plus clairement l’Allemagne, a su profiter de l’euro. Je m’attendais de sa part à une plus grande attention à l’intérêt commun, vu que ses intérêts nationaux ont été satisfaits. Mais l’opinion publique allemande a beaucoup changé. »
Comme nous le rappelons souvent et comme François Hollande ne l’a pas compris, la crise de la zone euro n’est pas derrière nous mais devant.
Mais « La France ne peut pas mourir, car le Christ aime encore les Francs » (Henri, comte de Chambord)
Nous vous donnons rendez-vous jeudi 6 août 2015 pour la Fête médiévale de Crozant (province de la Marche et département de la Creuse)
Les vieilles pierres du château de Crozant vont s’éveiller le temps d’une journée au mois d’août lors de la Fête médiévale de Crozant. De nombreuses animations vous seront proposées afin de vous faire replonger au temps du moyen âge. Venez en famille ou entre amis découvrir ou redécouvrir les us et coutumes de l’époque.
Le CER y sera représenté pour initier ceux qui le souhaiteront à la science du blason.
Le 23 juillet 2015.
Jean-Yves Pons, CJA.
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Vu sur une autoroute en Allemagne : « Vos enfants prieront Allah ou mourront. Des « demandeurs d’asile » comme « ils » disent .
25 SepVu sur une autoroute en Allemagne : « Vos enfants prieront Allah ou mourront
http://www.ndf.fr/nos-breves/17-09-2015/vu-sur-une-autoroute-en-allemagne-vos-enfants-prieront-allah-ou-mourront#.VfsHWhwv1vg
Étiquettes : Allah, Allemagne, Dossier immigration, Islamisme .Comment L'Occident creuse sa tombe