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Poissy (78300) : la statue de Saint Louis retrouve sa place à la collégiale Notre-Dame

9 Mai

Julien Constant | 08 Mai 2016, 19h00 | MAJ : 08 Mai 2016, 20h47

Poissy, ce dimanche. La statue restaurée du bon roi Saint Louis a été dévoilée devant une centaine de personnes.
Poissy, ce dimanche. La statue restaurée du bon roi Saint Louis a été dévoilée devant une centaine de personnes. (LP/J.C.)

La statue restaurée du bon roi Saint Louis, après avoir subi en avril 2015 un acte de vandalisme, a été officiellement dévoilée au public, ce dimanche en fin d’après-midi à la collégiale de Poissy.

Devant une centaine de fidèles, le prêtre a expliqué qu’il avait eu quelques difficultés avant de trouver une personne capable de restaurer cette statue de plâtre et de stuc qui date de 1915. Après sa chute, le roi Saint-Louis avait conservé sa tête mais tout le reste était en mille morceaux. L’artisan Pierre Charles Monterde a travaillé durant deux mois pour reconstruire ce qui s’apparente à un véritable puzzle. Il a recollé les pièces sur une armature. Puis il a bouché les cavités et repeint le roi en retrouvant les teintes d’origine. La restauration, d’un coût d’environ 3 000 €, a été financée en partie par le comte de Paris.

Louis de Bourbon, duc d’Anjou, était présent lors de cette célébration. « Je pense qu’il est important de garder la mémoire de Louis IX. C’était un roi social qui a beaucoup fait pour la France », a-t-il indiqué. Pour éviter un nouvel acte de malveillance, la statue a été scellée sur son socle.

Retrouvez les liens hyper-textes  ci-dessus  grâce au lien ci-dessous :

http://www.leparisien.fr/poissy-78300/poissy-la-statue-de-saint-louis-retrouve-sa-place-a-la-collegiale-08-05-2016-5777583.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2F

Des armoiries au logo de Vincennes (94300).

24 Fév

Il y a deux jours, Alain Texier, CJA, pointait du doigt l’absurde remplacement des armoiries de la ville de Verdun par un logo sans histoire et, évidemment, sans âme : (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2016/02/23/des-armoiries-au-logo-de-verdun-55100-de-la-perfection-au-neant/).

Il y a hélas d’autres exemples semblables mais il y en a aussi de moins critiquables. Nous pourrions citer la ville de Vincennes en ce qu’elle est particulièrement démonstrative d’une réflexion intéressante.

Les armoiries de Vincennes furent imaginées (car, chose étonnante, elle n’en possédait pas auparavant) par le grand héraldiste du XXe siècle Robert Louis, peu après la dernière guerre mondiale :

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Elles se blasonnent ainsi : « De gueules au château d’argent donjonné et crénelé, posé sur un chemin de ronde aussi crénelé, flanqué à dextre et à senestre d’une échauguette, le tout posé sur une risberme, d’argent maçonné et ajouré de sable, accompagné en pointe de trois boulets mal ordonnés aussi d’argent; au chef d’azur semé de fleurs de lys d’or. »

Le meuble principal du blason est la silhouette stylisée du château. Le semé de lis qui orne le chef du blason rappelle les armes de France que portait Saint-Louis. Les trois boulets évoquent le souvenir de l’héroïque défense du château par Daumesnil (Pierre Yrieix ) en 1814, et sont également le rappel de l’école d’application d’artillerie. Le bois de Vincennes est concrétisé par les deux branches de chêne qui soutiennent le blason. Le souvenir de Saint-Louis rendant la justice sous un chêne est évoqué par le sceptre et la main de justice qui figurent sur son sceau de Majesté.

La devise de la ville est : « Liliis Justitia Lapidibus Fama« , ce qui peut se traduire par : la justice par les lis, la renommée par les pierres. Cette devise fait allusion à la fois au blason et à l’histoire de Vincennes.

Lorsque la vogue des logotypes atteignit cette jolie ville historique, la municipalité crut bon de demander à une agence parisienne spécialisée de « repenser » son emblème dans l’esprit du temps présent ce qui donna lieu à quelques échanges vigoureux entre le maire de l’époque et les héraldistes locaux (dont votre serviteur). Finalement, une « sortie de crise » fut trouvée dans la forme suivante :

1/ les armoiries de Vincennes (bien que récentes) furent conservées pour tous les actes d’importance (elles figurent sur les documents officiels) ainsi que lors des manifestations historiques ou culturelles mais

2/ un logotype était accepté pour les usages courants à la condition qu’il garde un caractère héraldique en reprenant, sous une forme plus moderne, les éléments principaux des armoiries :

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Tout cela n’était sans doute pas nécessaire mais…permettait de « sauver les meubles » du blason !

Le 24 février 2016.

Jean-Yves Pons, CJA

Aprés les attentats qui ont désolé Paris le 13 novembre 2015, Louis XX s’exprime

28 Nov

Louis XX, « héritier des rois, héritier d’une tradition » ainsi qu’il le rappelle dans son discours ci-dessous

Chers Amis,

Alors qu’il y a quelques mois, nous apprenions qu’allait se tenir à Versailles la passionnante exposition Louis XIV et que nous organisions une soirée en hommage au grand roi, autour de la conférence qui nous a tant intéressés, personne n’imaginait que la France serait frappée par un acte d’une barbarie infinie. La France frappée, et en particulier Paris, sa capitale. Paris, que le Comte de Chambord en 1870 alors que les ennemis étaient en son cœur qualifiait, de « la ville de Clovis, de Clotilde et de Geneviève, (…) la ville de Charlemagne et de Saint Louis, de Philippe Auguste et d’Henri IV, (…) la ville des sciences, des arts et de la civilisation ». L’ennemi, une nouvelle fois, est là !

Frappée au plus profond d’elle-même car, répétant un geste que les révolutionnaires connaissent bien, les assassins ont pris les jeunes pour cibles. Faire mourir des enfants, c’est aussi pour une part, tuer les parents. Alors, ne supportons plus le déni, donnons leurs sens aux événements et aux mots, parlons en vérité : ceux qui ont commis ces massacres sauvages sont des assassins et des barbares sans foi ni loi.

Ma compassion et mes prières vont à toutes les victimes et à leurs familles meurtries et j’adresse mes encouragements et félicitations aux forces de l’ordre et aux autorités judiciaires dont l’action dangereuse s’est révélée efficace ainsi qu’aux médecins et infirmières qui ont secouru et soigné, confrontés à des blessures de guerre bien inhabituelles pour eux. Mais comme héritier des rois, comme héritier d’une tradition, ayant élevé au rang des principes intangibles de la politique, l’état de droit garanti par les lois fondamentales, je ne peux, comme vous tous, que ressentir au plus profond de moi la tragédie que représentent de tels actes perpétrés sur notre sol, perpétrés contre la France et les Français.

Evoquer cette tragédie en cette journée, où nous tenions à honorer le roi Louis XIV à l’occasion du tricentenaire de sa mort, apparait alors comme un vrai symbole, tant elle en est l’antithèse. En effet, qu’a voulu le roi, si ce n’est tendre vers le meilleur régime ? Le moins mauvais, en tout cas, sachant ce que sont les individus. Gouvernement d’équilibre entre Dieu et les hommes. Entre les égoïsmes de chacun et le bien commun pour tous. Entre tradition et progrès.

S’il fut un grand souverain, celui dont le professeur Jean Christian Petitfils nous a si bien parlé ce soir, c’est qu’il a découvert tôt dans sa vie, lorsqu’il a décidé de gouverner personnellement, ces principes qu’il s’est appliqué ensuite à mettre en œuvre. Pouvoir d’équilibre et de maîtrise du monde naturel comme des hommes ; du monde spirituel comme des institutions. Pouvoir pour ordonner la société comme un jardin à la française, c’est-à-dire lui donner du sens, mais aussi pour permettre aux Lettres et aux Arts d’acquérir leur plein épanouissement. Sa mort fut à l’image de sa vie comme Madame Saule l’a si bien évoqué dans la remarquable exposition qu’elle a montée à Versailles et qu’elle m’a fait visiter cet après-midi. Sa mort résume sa vie et la magnifie. L’astre a alors rejoint les cieux ! Mais celui que les hommes avaient peut-être jugé un peu vite, trop occupé de sa propre grandeur, ne la poursuivait pas pour lui-même mais pour la France dont il a fait un exemple donné au monde et un modèle de civilisation.

Or, n’est-ce pas le message que l’on attend actuellement ? Notre société a besoin de sens et de modèles auxquels se référer. Ne faut-il pas, une nouvelle fois, rappeler la phrase si prophétique de saint JeanPaul II, « France qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » La France tient-elle toujours sa place ? Au fond d’elle-même peut-elle toujours dire qu’elle est un modèle à donner aux autres nations quand elle renie la vie, quand elle ne sait plus éduquer ses enfants, quand elle abandonne ses vieillards, quand elle baisse la garde alors que depuis près de 15 ans la menace était visible, quand elle oublie l’essentiel de son histoire et méprise la réalité au profit de l’idéologie ?

Pour pouvoir être un modèle auquel le monde peut et veut adhérer, encore faut-il être exemplaire. La France vient de montrer qu’elle était capable de l’être dans le malheur et lorsqu’elle est attaquée, en retrouvant une certaine union ainsi que réalisme et lucidité. Elle doit continuer à le montrer à l’avenir. Reprendre sa place de veilleur et de sentinelle dont la vocation est de protéger et de promouvoir ses idéaux puisés aux sources chrétiennes et ses valeurs nées de l’héritage gréco-romain et polies par quinze siècles d’histoire. « Ne l’oubliez pas, c’est du retour à ses traditions de Foi et d’honneur, que la grande nation, un moment affaiblie, recouvrera sa puissance et sa gloire », écrivait le Comte de Chambord toujours si pertinent dans ses jugements.

C’est cette France que le monde attend et espère surtout quand les barbares sont à ses portes, prêts à répandre la mort, le désespoir, la ruine et la désolation. Chacun à leur manière, Madame Saule et Monsieur Petitfils, à qui je tiens à redire tous mes remerciements, l’ont grandement montré. La première par l’exposition qu’elle offre à Versailles et qui j’en suis persuadé recevra de très nombreux visiteurs ; le second par ses talents d’historien et tous ses travaux dont la conférence de ce soir nous a donné un aperçu trop bref mais si convaincant.

La dynastie capétienne depuis les premiers temps, a toujours accompagné la France dans ses moments de gloires comme dans ceux d’épreuves : à Bouvines et à Rocroi, comme à Crécy et Malplaquet. Chaque fois, elle a apporté son message d’espoir. Incarnée dans une famille, elle sait, plus que tout autre, qu’il y a toujours une génération pour prendre la relève. Louis XIV laissant la France aux mains d’un enfant de 5 ans le savait. Son héritier incarnait la jeunesse du monde. La jeunesse de la France sans cesse renouvelée, celle qui porte notre avenir. Par l’intercession de Saint Louis, protégeons notre pays et transmettons notre héritage à nos enfants. Merci de m’avoir écouté.

Louis de Bourbon, duc d’Anjou

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2015/11/24/2015-99-ne-loubliez-pas-cest-du-retour-a-ses-traditions-de-foi-et-dhonneur-que-la-grande-nation-un-moment-affaiblie-recouvrera-sa-puissance-et-sa-gloire/

Pour la restauration de la statue de saint Louis à Poissy. « Plus qu’un symbole dans les temps troublés qui sont les nôtres ».

26 Août

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https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/05/02/les-orleans-au-secours-de-la-statue-de-saint-louis-collegiale-de-poissy-brisee-par-un-desequilibre/

Les Orléans au secours de la statue de Saint Louis ( Collégiale de Poissy) brisée par un déséquilibré.

2 Mai
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Un vandalisme dont les médias parlent peu . La statue de Saint Louis réduite en morceaux dans la collégiale de Poissy

29 Avril 2015, 19h20

Le maire (UMP) de Poissy, Karl Olive, a reçu ce mardi un appel téléphonique pour le moins inhabituel. Au bout du fil, Henri d’Orléans, comte de Paris  Visiblement ému par la nouvelle de la dégradation de la statue de Saint-Louis au sein de la Collégiale – elle avait été brisée le week-end dernier par une personne jugée « déséquilibrée »– (NDLRB. C’est fou  ce  qu’il peut  y avoir de déséquilibrés  qui s’en prennent   au   catholicisme et à ses symboles en ce moment… Y aurait-il en notre  beau pays  quelque  chose  qui pousse au déséquilibre de tous ces gens ? ).

le descendant des rois de France tenait à faire savoir au premier élu de la ville qu’il tenait à participer financièrement à la restauration de la statue de son aïeul.

Elle était arrivée à Poissy il y a une vingtaine d’années en provenance de Mareil-Marly, où elle était jusque-là entreposée.

http://www.leparisien.fr/poissy-78300/poissy-le-comte-de-paris-veut-aider-a-restaurer-la-statue-de-saint-louis-29-04-2015-4734457.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2F

L’église Saint-Louis-des-Français (San Luigi dei francesi en italien) est une église romaine située entre le Panthéon et la place Navone, à Rome.

21 Déc

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On perçoit le caractère français dès la façade où l’on trouve plusieurs statues rappelant l’histoire de France : Charlemagne, saint Louis, sainte Clotilde et sainte Jeanne de Valois, œuvres de Pierre l’Estache. L’intérieur possède des fresques racontant l’histoire de saint Louis (par Charles-Joseph Natoire), saint Denis de Paris et Clovis. On y trouve également la salamandre de François Ier.

L’intérieur, composé d’une nef, de deux bas-côtés et de chapelles latérales, est décoré en grande partie dans le style baroque par Antoine Derizet, et montre une profusion de marbre, de dorures et de stucs. Le Dominiquin a peint dans la deuxième chapelle de la nef de droite un de ses chefs-d’œuvre, des fresques racontant la légende de sainte Cécile. D’autres artistes œuvrèrent à la décoration de Saint-Louis-des-Français comme le Cavalier d’Arpin, Francesco Bassano le Jeune, Girolamo Muziano, Giovanni Baglione, Siciolante da Sermoneta, Jacopino del Conte, Pellegrino Tibaldi.

Cependant, l’œuvre la plus célèbre de l’église est sans conteste le cycle de peinture ornant la cinquième chapelle de gauche, la chapelle Contarelli. Cet ensemble, réalisé par le maître du baroque Michelangelo Merisi dit Caravage de 1599 à 1602 sur une commande du cardinal Matthieu Contarelli[2] , est consacré à la vie de saint Matthieu. Trois tableaux illustrent ce cycle : à gauche La Vocation de saint Mathieu, en face Saint Mathieu et l’Ange qui constitue le retable, et à droite le Martyre de saint Matthieu. Une fresque au plafond représente un autre épisode de la vie de saint Mathieu, la Résurrection de la fille d’un roi ; cette fresque est due au Cavalier d’Arpin, ancien maître de Caravage.

L’orgue (Merklin, 1881, dans un buffet baroque antérieur) fait partie des quelques instruments de Joseph Merklin intégralement préservés. Voir le lien externe pour plus de détails.

L’église, ensemble avec les autres églises françaises de Rome, est gouvernée par un administrateur nommé par l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège au sein d’une structure nommée les Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette.

Saint-Louis des Français est également un titre cardinalice habituellement porté par le cardinal archevêque de Paris.
Mitoyen de l’église, le palais San Luigi dei Francesi, de style baroque tardif, fut construit par le cardinal de Polignac de 1709 à 1716 pour être un lieu d’accueil de la communauté religieuse française et des pèlerins sans ressources. Son porche montre un buste du Christ dont le visage est identifié traditionnellement à celui de César Borgia. L’intérieur comprend notamment une galerie de portraits des rois de France et une salle de musique célèbre.

Lieux de sépultures.

De hauts prélats et des membres de la communauté française de Rome l’ont choisie comme lieu de sépulture : on peut y voir la tombe (érigée par Chateaubriand et sculptée par Joseph Charles Marin) de Pauline de Beaumont, morte de consomption à Rome en 1803, celle de l’économiste libéral Frédéric Bastiat, et celle du Cardinal de Bernis, ambassadeur de Louis XV et de Louis XVI auprès du Saint-Siège. La sépulture du peintre Claude Gellée dit Claude Le Lorrain y a été transférée en 1840 par décision de Thiers. Initialement sa dépouille reposait à la Trinité des Monts. On y voit également le monumental mausolée de Louise Cheuvreux-Guillemin (1828-1859), œuvre du sculpteur Charles Gumery, prix de Rome en 1850.

https://www.facebook.com/groups/levangileselonsaintmetro/permalink/1537269599854727/

11 août 1297 : Canonisation du roi Louis IX.

11 Août

Sitôt après la mort du roi Louis IX, l’Église instruit son procès en canonisation. Celle-ci est prononcée par le pape Boniface VIII le 11 août 1297, sous le règne de son petit-fils Philippe IV le Bel. La monarchie capétienne est alors à son maximum de prestige et la France figure comme le royaume le plus puissant et le plus prospère de la chrétienté.

La vie de Saint Louis et les vertus du roi nous sont surtout connues par le chroniqueur Jean de Joinville.

Commémoration du 800e anniversaire de la naissance de Saint Louis : avril 2014-janvier 2015 .

30 Mai

Nous célébrons cette année (dès le 25 avril) le 800e anniversaire de la naissance de Saint-Louis (1214). Le Centre des Monuments Nationaux célèbre cet événement dans huit monuments de son réseau.

L’objectif est de livrer un regard nouveau sur Saint-Louis et la création artistique foisonnante du XIIIème siècle. Louis IX, dit Saint Louis a été l’un des grands rois capétien – il mérite qu’on le célèbre – 130 œuvres d’une qualité artistique exceptionnelle issues des collections des plus grandes institutions culturelles et étrangères participeront à cette manifestation.

Nous pourrons ainsi apprendre à mieux le connaître et avoir une vision d’ensemble sur ce règne, qui coïncide avec l’apogée culturelle de la France médiévale – qui a modernisé l’administration du pays – étendu le pouvoir royal – laissé des trésors architecturaux comme la Sainte Chapelle ou la Cité d’Aigues Mortes…

LE PROGRAMME

Seuls les monuments emblématiques de son règne, accueilleront les événements de la célébration

      Le Château de Castelnau-Bretenoux en Quercy – présentera l’exposition« Sur les pas de saint Louis en Quercy. Pèlerinages et reliques« du 28 juin au 28 septembre.

      L’Abbaye du Mont-Saint-Michel – qui accueilli le roi à l’occasion de ses pèlerinages, proposera à ses visiteurs concerts et musiques du XIIIe siècle (le programme).

      La ville d’Aigues-Mortes, dont il entreprit la fondation et fit ériger tours et remparts – évoquera les voyages Outre-Mer du roi avec l’exposition  »Saint Louis, l’Occident et l’Orient«  du 25 avril au 31 décembre.

      Le château d’Angers, dont il commande la construction et qui devint place forte du pouvoir royal – présente l’exposition   »Saint Louis, Roi de France en Anjou » du 10 octobre au 25 janvier 2015.

      La Sainte-Chapelle qu’il fit construire en plein cœur de Paris – accueillera deux concerts de musique du XIIIeme siècle, les 25 avril et 26 avril.

      La Basilique-Cathédrale de Saint-Denis où il est inhumé (en 1271) – présente une installation lumineuse de Nathalie Junod-Ponsard, « saint Louis, le roi de Saint Denis« , visible de septembre à novembre 2014 (cette œuvre met en en lumière la commande faite par le roi de seize tombeaux sculptés).

      La Conciergerie – accueillera une grande exposition  »Saint Louis » du 8 octobre au 11 janvier 2015 sous le commissariat de Pierre-Yves Le Pogamconservateur en chef au Musée du Louvre. L’exposition porte sur saint Louis et la création artistique du XIIIe siècle au travers d’nu parcours s’articulant autour d’une sélection de 130 œuvres.

Le Musée du Louvre, partenaire de l’exposition, organise un colloque intitulé  »Saint Louis et les arts« .

NDLRB.   Si vous activez le lien ci-dessous, vous bénéficierez de la transformation des liens  ci-dessus en lien  hyper-textes.

http://patrimoine-environnement.fr/commemoration-du-800e-anniversaire-de-la-naissance-de-saint-louis-avril-2014-janvier-2015/

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Rencontre au sommet entre LL. AA. RR en l’honneur de Saint Louis. Notre -Dame 17 mai 2014.

17 Mai

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1970. Le « Comte de Paris »commémorait le 700ème anniversaire de la mort de Saint Louis.

24 Avr

Les cérémonies s’enchaînent pour célébrer le 800ème anniversaire de la naissance du roi Saint Louis. Le 25 avril, le duc et la duchesse de Vendôme rendront hommage au Roi Saint Louis lors d’une cérémonie au Domaine Royal de Dreux. Le 27 avril 2014, Monseigneur le Comte de Paris et Madame la Comtesse de Paris assisteront aux cérémonies de Poissy (78300) , lieu de naissance de Saint-Louis.

En 1970, le Comte de Paris de l’époque, père du Comte de Paris actuel, avait publié un texte important à l’occasion du 700ème anniversaire de la mort de Saint Louis. Il y faisait une comparaison entre la société française du XIIIème siècle et la nôtre et montrait les bienfaits de la monarchie. Ce texte, qui fut amplement diffusé sous forme de tract par l’Union Royaliste Provençale avec une introduction explicative, reste toujours important. Seul, le paragraphe sur l’absence d’alternance n’est plus d’actualité. Quant à l’allusion sur l’exclusion des Français votant communiste, elle peut très bien s’appliquer aujourd’hui aux électeurs d’un autre parti qui représente de plus en plus les aspirations populaires.

On voudra bien excuser la longueur exceptionnelle de cet article mais il n’était pas possible de couper ce texte.

LE COMTE DE PARIS PARLE A TOUS LES FRANÇAIS

DE « SAINT-LOUIS ET NOTRE TEMPS »

(« Le Monde » 25.8.70)

 

L’Union Royaliste Provençale est heureuse de reproduire ci-dessous, l’important article, publié par le Comte de Paris dans « Le Monde » du 25 Août 1970, à l’occasion du sept centième anniversaire de la mort de Saint-Louis.

Comme nous n’avons cessé de l’affirmer, le Chef de la Maison de France* se situe au-dessus de tous les groupes, de tous les Français, y compris les Royalistes.

Le Prince, lui-même, rappele avec force cette vocation essentieffement unificatrice de la Monarchie Capétienne qui n’exclut aucune catégorie de Français.

« Décomposée par l’individualisme absolu », dominée par les « divisions institutionnalisées », par « l’escalade permanente du Pouvoir » et donc par les « manœuvres occultes » de l’Argent-Roi », les prétentions abusives de groupes sociaux jaloux de leurs privilèges » et le matérialisme, la société actuelle « ne suffira pas à satisfaire les Français ».

Populaire, sociale, soucieuse de la plus « sévère équité », la Monarchie apparait comme le plus moderne et le plus audacieux des Régimes.

Réaliser « dans la République », c’est-à-dire dans l’Etat, l’antique union des « masses populaires » et de la « légitimité » historique française contre « les Féodalités nouvelles », c’est une entreprise de libération nationale à laquelle « tous les Français doivent être conviés ».

Ils seront nombreux à entendre cet appel du Chef de la Maison de France *.

* NDLRB.  Fidèle  à sa charte fondatrice, le CER (Conseil dans l’espérance du roi) ne  fait pas sien cette dernière titulature.

« Il n’est pas deux époques plus différentes, apparemment, que celle de Saint-Louis et la nôtre. Notre monde, gouverné par la science et les techniques, qui se veut matérialiste, où l’on ne connaît ni bien ni mal, ne peut que difficilement comprendre un siècle qui fut peut-être celui de la plus haute spiritualité, où le péché était en abomination, et qui reconnut pour héros celui dont tous les actes de la vie et jusqu’à l’holocauste final, n’eurent d’autre principe que la foi: la foi la plus ardente, la plus généreuse et la plus agissante qui s’empara jamais de l’esprit et du cœur d’un homme. La gratuité des dernières croisades, inspirées par le seul amour du Christ, apparaît comme aberrante à notre temps où il arrive qu’on en prêche de nouvelles, pour la défense d’une certaine forme de civilisation, sans doute, mais aussi pour sauvegarder le culte sourcilleux d’un tout autre dieu.

Notre société, décomposée, où triomphe l’individualisme absolu, avec ses apparences égalitaires, son refus du sacré et son pouvoir banalisé, est certes à l’opposé de la société féodale du milieu du treizième siècle, rigoureusement organisée et hiérarchisée, mais couronnée par une autorité légitime, sacralisée, aux vertus évangéliques. Point n’est donc surprenant que ce règne, glorieux entre tous, qui malgré les vicissitudes de l’histoire, demeura si longtemps populaire et ne suscita qu’admiration et respect, soit aujourd’hui tenu pour négligeable, voire dénigré et contesté .

Certaines circonstances du temps de Saint Louis ne sont pas pour autant si éloignées du nôtre. Au jeu des comparaisons, il serait facile d’y trouver des similitudes étonnantes pour ceux qui douteraient de la constance de la nature humaine et du renouvellement des situations qu’elle explique: révolte de puissants mal contents; violences estudiantines ; ébranlement des maîtres, université en péril; poussées anarchiques au mysticisme déclamatoire; prétentions abusives et virulentes de groupes sociaux jaloux de leurs privilèges… Mais ce n’est pas à ces péripéties qu’il faut s’arrêter pour nous sentir plus proches du roi à la conscience héroïque; mieux vaut rechercher dans l’exemple qu’il nous a laissé, dans les enseignements qu’il nous a légués ce qui doit être utile au pays dans le présent, ce qui peut contribuer à assurer son avenir. Cela est bien, je crois, la meilleure manière d’honorer sa mémoire.

 

D’abord, il faut constater que tous les principes par lesquels s’est constituée notre vie nationale se manifestent déjà ou sont en germination dans le règne de Saint Louis, « printemps de la France ». Avec Louis IX apparaît vraiment la notion de légitimité fondée sur le respect du peuple et du pouvoir qui le représente, le guide et le sert. C’est de lui que la monarchie capétienne tient son caractère spirituel qui donne à son œuvre de justice, d’unité et d’émancipation sa valeur profonde, et je pense que la France elle-même n’en fut jamais complètement dépouillée car les révolutions héritent et continuent plus encore qu’elles ne détruisent et innovent.

Dans la démocratie formelle, l’accession à la charge suprême est le fait de la compétition dans le style individualiste du siècle dernier; toutefois, il est permis d’espérer qu’un jour, pour en finir avec l’escalade permanente du pouvoir, le moyen sera trouvé d’instituer dans la République une autorité qui ne soit pas seulement légale mais légitime: ce peut être l’exigence naturelle de la société véritablement organique qui doit naître des réalités de ce temps. Pour y parvenir, il n’est d’autre formule que l’enracinement des institutions dans la masse populaire et la participation active des citoyens aux affaires publiques. C’est ainsi qu’un gouvernement trouve ses assises légitimes et par là son indépendance et son autorité. Tiens le peuple « en faveur et amour », c’est le dernier conseil de Saint Louis à son fils, pour que « tes ennemis et adversaires, spécialement tes pareils et tes barons, redoutent de t’assaillir et de méfaire envers toi ».

 

Saint Louis « ne s’occupait que de justice », c’était là toute sa politique et la raison de la révolution pacifique qu’il accomplit. Les « groupes de pression» de son époque, rebelles à l’unité et à l’intérêt commun, avaient leur propre justice et le roi justicier s’attacha à combattre fermement ce privilège. Les féodaux de notre temps ont retrouvé l’habitude de défier l »Etat, de se faire justice eux-mêmes, de prélever à leur bénéfice la meilleure part des richesses produites par le travail de tous. C’est la tâche des gouvernements modernes d’assurer, avec la « sévère équité » de Saint Louis, une juste répartition des ressources nationales et ensuite de faire respecter par tous l’ordre et les lois. Les mesures sociales, si nombreuses, hardies et ingénieuses soient-elles. ne sont que des palliatifs. La politique à faire est une politique de justice, celle que les papes qualifient de socialiste, celle qui doit mettre le monde du travail à l’abri des caprices de « la fortune anonyme et vagabonde ». Les manœuvres occultes de l’argent-roi, telles qu’elles s’exercent de nos jours, ne sont plus acceptables. Il faut en finir avec les féodalités nouvelles dont le règne est fondé sur la peur qu’elles inoculent au peuple pour le faire douter de son droit et de son destin, pour lui faire accroire que ses intèrêts sont liés à leur puissance et qu’il lui faut devenir conservateur pour garantir les meilleures conditions de vie acquises par les luttes d’autrefois.

 

En finissant de souder les provinces du Midi à celles du Nord, Saint Louis a créé l’unité territoriale de la France:en posant les premiers jalons de l’œuvre capétienne qui devait, avec les siècles, amener la ruine des féodaux, il a été l’initiateur de l’unité politique de la nation. Après bientôt deux siècles de divisions institutionnalisées, dont nous sa vons les résultats, voici qu’on attend merveille du dualisme politique: mais cette nouvelle imitation des autres restera longtemps, semble-t-il, du domaine des songes: il n’est pas venu le temps où l’alternance à l’américaine deviendra, chez nous, une réalité de gouvernement. Jusqu’à présent, le « fait majoritaire », dont on fait grand cas, a eu surtout pour effet la transmutation du gaullisme en un parti conservateur, ce qui est loin de correspondre à ce qu’on a appelé ironiquement les « rêves unanimistes du général de Gaulle». Pour ma part, je reste convaincu que la recherche de l’unité est bien la conception la plus réaliste, la plus généreuse et la plus nécessaire de notre temps. Saint Louis ne divisait pas pour régner, il régnait pour unir.

Aussi bien, renoncer à nos divisions serait en vérité renoncer à peu de chose, car à quoi d’essentiel tiennent-elles? L’intelligentsia politique française fleurit sans cesse de plans, de programmes, d’idées nouvelles qui ne portent, hélas! jamais fruit. Jadis, il m’est arrivé de tomber dans ce travers: aujourd’hui, je suis convaincu que le but de la politique et le seul moyen de gouverner, c’est d’accorder les hommes en les prenant tels qu’ils sont. C’est là la tâche qu’affectionnait Saint Louis, qui bénissait les « apaiseurs »: ce fut aussi celle de Henri IV, qui n’était guère mystique .

Au moment où il faut réaliser la plus grande et la plus rapide mutation de notre histoire qui bouleversera, qu’on le veuille ou non, nos structures sociales et modifiera radicalement les conditions de vie de chacun, tous les Fran;ais doivent être conviés à réaliser en commun cette immense entreprise, comme naguère le Général de Gaulle sut le faire lorsqu’il s’agit de sauver le pays. Je crois que l’effort gigantesque qu’il va falloir accomplir dans la paix requiert la même unité dans l’action que l’effort de libération exigea dans la guerre. Si les mots ont un sens, la politique d’ouverture et de contrats de progrès ne saurait avoir de meilleure application, il est même évident qu’elle ne pourrait avoir que celle-là: elle ne peut consister, en tout cas, à exclure de l’effort national près d’un quart des Français sous le couvert de l’anticommunisme: il n’est pas possible que l’anticommunisme soit l’alpha et l’oméga de la politique intérieure de la France.

Sans doute sommes-nous fort éloignés de cette unité si nécessaire: trop d’intérêts abusifs, d’idées reçues, concourent à rendre cette politique irréalisable avant longtemps. Pourtant, si nous avions le courage de l’accomplir, par le renouvellement moral, intellectuel, sociologique et politique qu’elle entraînerait, le rayonnement de la France dans le monde serait immense: nous ouvririons ainsi une voie nouvelle qui serait pour beaucoup d’hommes et de peuples celle de l’espoir et du salut.

Souvenons-nous que c’est la main d’ivoire du roi à « âme sans détour » qui fit de lui l’arbitre de son temps, le pacificateur de la chrétienté qu’il voulut unir en même temps qu’il fixait les règles de l’indépendance nationale. « C’est quelque chose de touchant et de sublime, écrit un historien de gauche, que le contraste de cette âme si pure, si sereine, si exclusivement dévouée à la religion du devoir, avec les passions égoïstes et forcenées qui se débattaient autour d’elle sans pouvoir la souiller ni la troubler.» Voilà comment et pourquoi le meilleur des Français est celui qui a le plus contribué à la grandeur et au prestige de la France. S’il en est un qui domine notre histoire, c’est lui.

Bien sûr, « de son temps même il ne manquait pas de gens pour le trouver un peu exalté ». Les hommes de bon sens ne savent pas toujours percer les secrets de la sagesse. Cependant, la France «croissait de jour en jour en puissance » sous la conduite de ce prince «qui était le moins ambitieux des hommes», et Joinville nous dit que « finalement, par laps de temps, le royaume de France se multiplia et amenda tellement, pour la bonne justice et droiture qui y régnait, que le domaine, censifs, rentes et revenus du royaume croissaient d’an en an de moitié». Comme quoi, loin d’être incompatible avec l’enrichissement d’un pays et l’accroissement du bien-être d’un peuple, la poursuite d’un idéal en est au contraire la condition et le ferment. Je crois qu’il y a là une idée qui mérite réflexion. Déjà, en 1966, je m’inquiétais des excès d’un pragmatisme desséchant. « Il était bon, disais-je, de chasser les fumées de l’idéologie, mais un pouvoir qui voudrait être sans signification morale et politique ne mènerait ni très haut ni très loin: l’homme ne vit pas seulement de pain. »

Nous sommes tous les fils de Saint Louis: quelles que soient les apparences présentes, les Français resteront les pèlerins de l’idéal, la seule recherche de biens matériels ne suffira pas à les satisfaire et n’apaisera pas leur soif de justice.

HENRI,

Comte de Paris ».

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