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Paul Turbier, CJA.  » La femme de César ne doit pas être soupçonnée ».

2 Juin

Les affaires qui agacent le gouvernement buttent , quelle qu’en soient leurs issues sur une antique vérité :  . Sauf que la stricte application de cet adage, de son côté, butte sur un effet pervers car il est trop facile pour un concurrent malveillant aidé par un journaliste complaisant de démolir n’importe qui n’importe quand. dès lors que la personnalité ciblée occupe ou brigue un poste important.

  Or l’important pour l’exercice d’une responsabilité, en politique comme dans bien d’autres domaines,  n’est pas une blancheur liliale improbable (qui pourrait s’en prévaloir) mais un talent mis au service d’une collectivité. Mazarin ( détournement de fonds publics) ou Napoléon (népotisme) auraient-ils eu leur place dans l’Histoire si un simple soupçon les avait désarçonnés.

 Paul Turbier
Il est  peut-être possible d’objecter à notre ami Paul deux ou trois choses.
– Les exemples qu’il donne  correspondent à une forme d’exercice du pouvoir  qui est  monarchique ou crypto monarchique mais en en aucun cas républicaine, la république dont , on le sait, la « vertu » est – ou devrait être- le moteur.
S’agissant du Président Emmanuel Macron, une difficulté supplémentaire vient  du fait  qu’il affecte de  se présenter comme Monsieur propre, dés lors …
De plus , le même  président nous a quelque peu « lanterné » l’annonce de la  composition du Gouvernement  par le temps nécéssaire pour se livrer à toutes les  investigations nécessaires… Qu’il disait.
Alain TEXIER, CJA. Garde  des Sceaux du CER.

Juan-Carlos d’Espagne, la situation inconfortable d’un démocrate couronné.

3 Juin

L’abdication du roi Juan Carlos est un bon exemple du fonctionnement d’une démocratie couronnée. Dans ce système cohabitent un législatif-exécutif élu théoriquement coiffé par un monarque héréditaire dépourvu pratiquement de réels pouvoirs.  En Espagne, même l’abdication du roi doit être ratifiée par le parlement, c’est dire si son espace de décision est restreint. La machine claudique car dans un tel contexte l’utilité d’un roi n’apparaît pas clairement et c’est la raison pour laquelle l’homme de la rue à Barcelone à Madrid ou à Séville se pose la question de savoir à quoi il sert et pourquoi on le garde.
La plupart des républiques ( la troisième en France par ex)  ont un président, lui aussi sans réels pouvoirs sans que  personne ne pense à remettre l’institution en question. pourquoi ? Peut-être justement à cause de la discrétion institutionnelle du titulaire. C’est cette même  discrétion qui est la règle dans tout les pseudos royaumes notamment dans les pays scandinaves. La royauté espagnole aurait probablement continué à fonctionner si la famille royale avait su se faire discrète. Or on sait que ce ne fut pas le cas.
La cinquième république qui est en France est dotée d’un président omnipotent dont les pouvoirs, lorsqu’il est adossé à une majorité parlementaire à sa dévotion, sont très proches de ceux d’une monarchie dite absolue. Mais le parallèle s’arrête là car, différence majeure, la présidence est équipée d’un trône limité dans la durée ce qui limite la portée de son action au court terme et donne des espérances folles à des ambitieux aussi nombreux qu’actifs. En outre, le  président, fraîchement élu doit apprendre son métier ce qui lui prend la moitié de son mandat et ensuite il se concentrer sur son éventuelle réélection . Quand gouverne-t-il  autrement qu’à vue ?  Les problèmes de fond dont l’étude et la correction requièrent la durée ne sont donc jamais résolus. La France souffre beaucoup de cette situation.

La solution est bien évidement la monarchie héréditaire dont la forme la plus achevée est capétienne. Mais hélas pour de multiples raisons, principalement sociologiques, cette forme n’est pas ré-instaurable en France. Que faire puisque couronner une démocratie est, on le voit en Espagne, illusoire ?

La Vème république, dans sa conception et application gaulliènne,  donne une piste avec une séparation des fonctions régaliennes réservées au président et des fonctions administratives confiées à un premier ministre. Deux rouages importants ne sont pas électifs, le Conseil Constitutionnel et le conseil d’Etat sans que personne n’y trouve a redire. ce piont est révélateur et important.   Théoriquement le système tient la route sauf que la pratique en a rapidement montré les limites, à cause de la disponibilité du poste présidentiel qui suscite de pitoyables et dramatiques combats de vautours lors des réélections périodiques.

Et  c’est là que la royauté devient à la fois évidente et nécessaire.

Même aujourd’hui, un roi héritier qui assurerait la défense, les relations internationales, la justice et la conservation du patrimoine (physique, culturel et moral) serait probablement bien accepté.

Mais il ne faut pas qu’il trempe son sceptre dans l’administration, les histoires de partis, la sécu, l’EDF, la SNCF et tout le tremblement de la vie quotidienne.  En Bulgarie, Syméon s’y est enlisé. Le principe de subsidiarité doit ici être réellement appliqué pour que tout le monde détienne la fraction de pouvoir que sa compétence lui permet de maîtriser. On arrive à la fusée trois étages bien connue des royalistes : démocratie directe en bas, indirecte au milieu et monarchie en haut    

Paul Turbier. CJA.

Petit billet d’humeur de Paul TURBIER : Y aurait-il des génocides plus respectables que d’autres ?

10 Fév

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Un de mes correspondant me parle du devoir de mémoire  et du holocauste et des juifs et tout et de la nécessité  » d’embastiller » ( c’est le mot qu’il emploie)   tout ce qui occulterait ce devoir.

 Voici la réponse que Je lui ai faite :

 Vous abordez dans votre billet un sujet très difficile. Il est certes condamnable de vouloir effacer le souvenir de l’holocauste juif  et je me garderai bien de n’en rien oublier . Premier point et voici le second : 

 Je m’étonne que vous puissiez appeler à embastiller qui que ce soit alors que la démolition de la Bastille fut et reste pour les républicains le symbole de la liberté  retrouvée, toutes les libertés devrais-je dire,  dont celle de penser et de s’exprimer.

  Et puisque vous évoquez le devoir de mémoire, comment pouvez-vous tolérer que le souvenir du génocide vendéen soit délibérément et sciemment effacé par la république qui nous gouverne. Il y aurait-il des morts plus morts que d’autres , des souffrances plus tolérables que d’autres.

A vous lire. 

Petit billet d’humeur de Paul TURBIER : Restructurer les régions ? et pourquoi pas revenir aux provinces !

19 Jan

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Leur président de leur république se gratte le nez pour définir des super régions et le peu qui transpire de ses intentions suscite déjà des grincements de dents. J’observe que ces grincements proviennent le plus souvent d’un déni d’identité.  

   Pourquoi les royalistes qui peuvent encore se faire entendre ne lui soufflent pas une solution éprouvée de longue date, que l’ardeur révolutionnaire n’a pas tout à fait réussi à éradiquer des coeurs, je veux parler des provinces. 

 L’Aquitaine, la Normandie, l’Auvergne, le Dauphiné, la Picardie, la Lorraine, la Savoie  ne lui disent rien au président. Mais qu’en pensent les Aquitains, les Normands, les Auvergnats, les Lorrains, les Picards  ou les Savoyards ?

   Il y a aura bien ça et là des  querelles de clocher comme entre Nantes et Rennes ou Strasbourg et Colmar, ou Caen et Rouen, mais les choses pourront j’en suis sûr s’arranger.

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http://www.statistiques-mondiales.com/france_regions.htm

 

Billet d’humeur de Paul TURBIER : Pour un « Lieutenant général » avant le roi.

30 Nov

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II est clair que le passage de la république actuelle à une royauté, dont il faut bien voir qu’elle est au mieux floue et au pire honnie, est un exercice périlleux qui ne peut guère être envisagé actuellement .

Il est non moins clair que pour qu’une telle mutation puisse s’accomplir il faudrait qu’elle apparaisse avantageuse ou inévitable ( hypothèse à ne pas rejeter dans le cas d’une nécessité de reconquista salvatrice) .

Il est encore plus évident que l’identité de l’occupant du trône est un élément non pertinent dès lors que le trône lui même n’existe pas et qu’aucun des dynastes potentiels ne montre un charisme personnel fort, propre à lui rallier la confiance de (presque) tous.

On peut en revanche imaginer un stade transitoire avec un président réformateur faisant fonction de lieutenant général qui nettoierait les écuries républicaines en déliquescence et amènerait le peuple à découvrir la monarchie héréditaire, à en mesurer les avantages, pour l’envisager avant que de l’appeler . C’est alors et alors seulement que la question dynastique se poserait.

Il en résulte à mon sens, que le futur royaume doit être défini clairement sur tout les plans, politique, identitaire, culturel, et économique, ce qui est une tâche qui devrait et pourrait être entreprise immédiatement. Ce devrait être une première priorité pour le ou les princes mais aussi pour tous les royalistes. En effet si l’on veut que l’hypothèse royaliste supplante la réalité républicaine, il faut d’abord qu’elle soit connue.

 

Le 30 novembre 2013.
Paul Turbier.

Billet d’humeur de Paul Turbier. Frigide Barjot hostile au « mariage pour tous » certes mais pas toute seule… bon nombre de royalistes l’accompagnent.

23 Mai

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Je ne connais pas Frigide Barjot, ni de près ni de loin, et j’avoue que ce n’est pas cette lacune qui nuit à la quiétude de mon sommeil. Donc, je ne passerais sûrement pas beaucoup de temps aujourd’hui à l’invectiver.

Pourquoi , Il y eut probablement dans l’immense foule qui descendit à la première manif une bonne poignée de salauds obscurs mais salauds tout de même, quelques voleurs, violeurs et, pourquoi pas, des assassins. Heureusement on y a trouvé un bon paquet de royalistes de toit poil et de tout sentiment, C’est que ce jour-là il fallait être nombreux car pour ruiner le moral adverse la manifestation avait besoin de monde, de plein de monde, de tout le monde. Il fallait que les avenues soient bien pleines et elles le furent. Que la foule ne constitua pas un bloc homogène et monolithique ne fut pas un inconvénient bien au contraire car l’accusation d’opération partisane tomba d’elle même. Par conséquent ce ne fut pas le moment d’un tri au cours duquel, les boucs se seraient vus expulsés afin de ne garder que les blanches brebis.

Dans les combats, il n’y a que deux sortes d’acteurs, les ennemis et les autres amis sympathisants et mous indécis.Tant que la bataille n’est pas gagnée, les ennemis de nos ennemis, sont sinon nos amis, mais au moins nos alliés. L’ennemi ne doit apercevoir aucune faille dans le front de ses opposants, c’est un point dont tout les militaires nous diront l’importance. Peut-être que lorsqu’il sera terrassé, alors nous pourrons trier.

En ce qui concerne madame Barjot, il y a un bon moyen de la faire taire, c’est de parler plus haut et surtout mieux qu’elle Pouvons nous y parvenir ? En ce qui concerne le royalisme, unique objet de mon intérêt, je regrette ( ce n’est pas d’hier) que les talents et les compétences qu’on y rencontre en nombre ne soient pas tendus exclusivement vers un seul but, le retour du royaume. Le reste et en particulier madame Barjot, m’indiffère.

Paul T.  CJA. Vieux grincheux  

Echanges sur la monarchie constitutionnelle. Denis Bataille / Paul Turbier

22 Avr

 Mars 2013.

Je crois que s’il y a un roi ET une constitution, c’est le Conseil constitutionnel qui dit la loi en dernier recours et pas le roi.

Voyons cette dérive en France et les blocages et les retards.

La différence est entre la Constitution et l’Institution (lisez Yves-Marie Adeline).

Je crains que Juan Carlos ne soit une contre-référence pour la royauté,  même si l’on peut se dire que ça aurait été pire sans lui. Mais là nous faisons de l’uchronie.

in Xristo,

     Denis Bataille   

 Question repérée dans un billet de Denis Bataille , à propos de la monarchie constitutionnelle :

   » Est-ce parce qu’elle est constitutionnelle qu’elle n’est pas viable ? »

   Bonne question et merci de l’avoir posée . . . ( air connu).

     En fait la monarchie, ce me semble, est toujours plus ou moins constitutionnelle sauf que dans les usages anciens, la constitution n’était pas écrite ce qui ne l’empêchait pas d’être appliquée par tacite approbation. Dans le royaume de France, les Lois fondamentales qui régissaient les modalités de la succession en était la partie la plus visible mais la coutume en était la plus observée quotidiennement dans les rapports mutuels mais variés du roi et de « ses peuples » . Des conventions particulières notamment en matière fiscale, peuvent être considérées comme des bribes de constitution.

   Mais, comme les choses qui vont bien sans les dire vont encore mieux en les disant, une constitution écrite serait à la fois possible mais probablement nécessaire dans une ré-instauration d’un roi efficace Le tout est de voir clairement qui fait quoi et d’éviter, par exemple,  l’engluement qui déstabilise en Bulgarie le fragile trône de Syméon ou celui qui va peut-être ébranler en Espagne, celui de Juan Carlos.

PS La  constitution Britannique n ‘est écrite nulle part, mais  Albion n’est pas la Gaule.

   Bien sûr, si l’on se contente d’un roi potiche qui fait de la représentation protocolaire, il n’est nul besoin de constitution.

PS; La  constitution britannique n ‘est écrite nulle part, mais  Albion n’est pas la Gaule.

                          Paul  Turbier  

 

Pour « Nos seigneurs les pauvres » : La Soupe du Roi.

12 Fév

Par ces temps de misère et face aux détournements des aides publiques en faveur de « Nos Seigneurs les Pauvres », le Conseil dans l’Espérance du Roi a l’intention de s’associer au renouveau de la Soupe du Roi. Paul Turbier publie à cet effet un billet dans le Cri du Chouan de notre ami Pierre Jeanthon (France Royaliste, 14690 Le Bô) :

«  L’histoire de la Soupe du Roi a commencé il y a six ans quand deux correspondantes du forum Vexila Régis eurent l’idée de reprendre la tradition d’une soupe populaire royaliste. L’une était nantaise (Mary Poppins)  et l’autre bisontine ( Mahoud)  ce qui ne facilitait pas une bonne synchronisation d‘autant que la volontaire qui prépara la première marmite fut une francilienne (Anne. C.). Des jeunes de l’AF et des Manants du Roi attendaient de pied ferme à la gare  Montparnasse pour assurer la distribution et il ne manquait qu’un transporteur pour leur amener la marmite et ce fut votre serviteur qui assuma cette charge. Départ en direction de la gare où se trouvaient  les jeunes royalistes qui avaient approvisionné fruits, pain et fromage. Il ne resta plus qu’à racoler les SdF du secteur pour que le festin soit dévoré par une quinzaine d’affamés. Nous n’étions venus que pour une livraison mais le succès et l’insistance des convives nous firent promettre de revenir ce qui fut fait et qui dura un peu plus de cinq ans. Il fallut bien donner une forme officielle à ses équipées sauvages et c’est ainsi que naquit l’association «  Nos seigneurs les pauvres »  sous l’impulsion de Marc Portemont

Assez rapidement l’enthousiasme des animateurs et l’assiduité des convives fit prospérer la boutique malgré la distance entre la cuisine (Rambouillet) et le lieu de distribution  (Esplanade de la gare Montparnasse, neige ou vente). Plus de cinquante repas durent  être préparés pour chaque service ce qui constitua une assez lourde tâche pour le cuisinier sur les épaules duquel les années commençaient à peser, jour après jour, mois après mois. Il fallut donc penser à réduire la voilure.

Depuis quelques temps les Volontaires du Groupe d’Action Royaliste aidèrent à la « soupe du roi ». Olivier K. avait demandé à Frédéric Wincler de le remplacer à cette tâche au coude à coude avec moi-même, Marie-Laure et d’autres dont Judith (préparation du plat chaud). Nous avons contribué à soulager, de nos faibles moyens nos « Seigneurs les Pauvres ». Un repas comprenant de la soupe ou un plat, agrémenté de pain, fromage, dessert et café est servi ainsi qu’une petite distribution de vêtements. Tout cela dans la bonne humeur et parfois en chansons. C’est une goutte d’eau diront certains mais comment ne pas le faire !!! N’oublions pas qu’à la base, nous sommes  » Sociaux parce que royalistes  » et qu’avant toute chose, il convient de donner l’exemple.  

Aujourd’hui, c’est  un  restaurant  ami qui assure la préparation d’un plat chaud de très bonne qualité (à un prix également ami) et c’est une équipe paroissiale parisienne du 15éme arrondissement (St-Lambert)  qui se charge de la distribution, le rythme de deux services mensuels étant conservé . Mais un problème délicat apparut. Durant la première année de son existence, ceux qui se présentaient à la Soupe du roi étaient de vrais pauvres, pauvres entre tous les pauvres, émaciés, affamés, peu loquaces, quasi-prostrés, tous porteurs d’un maigre bagage qui contenait quelques hardes, et parfois un sac de couchage, de vrais gens de la rue que l’administration désigne sous le sigle SDF, pour sans domicile fixe, alors que SD ( sans domicile) conviendrait mieux. Ces sans toit étaient notre exacte cible, vers qui nous étions là.

Aujourd’hui les convives qui se pressaient à nos tréteaux et que l’on retrouve au réfectoire St-Lambert ne sont  plus ces pauvres que nous attendions. Certes, ils sont pauvres mais ont  « maison et couche molle » (*) tandis que d’autres dans les rues avoisinantes ont encore faim et froid.

 Que faire ? La petite équipe de la Soupe du Roi travaille à mettre sur pied une stratégie qui nous remettra au contact de ceux qui n’ont ni  maison, ni couche molle. Nous souhaitons constituer des paniers-repas ( en l’occurrence des sacs) pour les distribuer en maraude à ceux que nous rencontrerons, ici ou là, couchés sur une bouche de métro, dans l’encoignure d’une porte ou sous un pont. Nous avons déjà l’embryon d’une administration qui collecte les ressources, nous avons également l’équipe de distribution qui effectuera les maraudes. Par contre nous n’avons pas encore la base arrière qui achètera les denrées (l’association a les fonds nécessaires pour financer ces achats)  et préparera les sacs.

Le secrétaire général de l’association lance donc un appel en direction des parisiens ou proches parisiens qui pourraient se charger de cette tâche laquelle ne demande que quelques heures par mois. Quatre personnes suffiraient pour « faire les courses »  et garnir les sacs et  la Soupe  du Roi retrouvant ses racines repartirait  pour une nouvelle jeunesse. Où sont-elles ?« 

Paul Turbier, membre correspondant du Conseil dans l’Espérance du Roi.

Association Nos Seigneurs les Pauvres et les Malades

15 avenue de la Gare 78690 LES ESSARTS LE ROI

turbierp@gmail.com ou 06 59 39 07 51

Faites-vous connaître; aidez-nous.

(*) F.Villon

Billet d’humeur de Paul Turbier : Vauban fiscaliste.

10 Jan

 

(Joyeuse)

Le maréchal de Vauban est une personnalité historique très familière aux français et probablement bien connue de par le monde, à cause de prestigieuse carrière d’ingénieur militaire. Mais peu savent, et même en France, qu’il s’était intéressé  à bien d’autres secteurs d’activité que les fortifications.  Son ouverture d’esprit, son expérience et sa connaissance du pays l’avaient amené à diversifier ses centres d’intérêt et, vers la fin de sa vie, il a produit un travail tout à fait remarquable et important sur la fiscalité du royaume. Il a exposé le résultat de ses travaux dans un livre passionnant dont le destinataire était le roi lui-même, livre dans lequel il préconisait une réforme radicale des finances de l’État. C’est la « Dîme royale »

 Ce travail de non spécialiste (Vauban était ingénieur militaire et non fermier général)  est intéressant à plus d’un titre mais particulièrement quand il amène à se poser aujourd’hui les questions qui se posaient à propos de la fiscalité.  .

Vauban place quelques repères qui sont universels et intemporels. Il souligne comme une évidence que l’état dont le rôle essentiel est la protection du corps social de la nation a besoin d’être soutenu dans cette tâche une contribution équitable de tous. L’impôt, n’est donc pas immoral en soi.  Dont acte. Cette  idée ne semble pas être  rejetée de nos  jours

Vauban est un homme de cœur et d’expérience que ses fonctions ont amené à parcourir le royaume en tout sens;  il connaît donc remarquablement bien le pays notamment dans sa vie économique. Il s’est rendu compte que c’est l’excès d’impôt qui décourage et ruine ceux qui sont à l’origine de la production des richesses et donc, en fin de compte l’état, c’est-à-dire le Roi lui même.  Il s’est aussi aperçu que la complexité de taxes multiples et peu claires occasionnait des frais de recouvrement trop lourds sans profit pour personne sinon des intermédiaires douteux du genre fermiers généraux.

 A son avis, pour que la contribution de chacun soit lègère, il faut et il suffit qu’elle soit supportée par tous SANS EXCEPTION , chacun en proportion de ses forces et de ses moyens. Pour qu’elle soit équitable, il faut un taux UNIQUE de contribution. Il faut également que les procédures de perception  soient simples et compréhensibles par tous.

            D’où son remède, la perception d’un impôt prélevé à la source  ( la onzième gerbe), universel , assis sur tout ce qui porte revenu à hauteur de 5% à  10%. Le taux de 10%  était la limite tolérable au dessus de laquelle, selon lui, il ne fallait pas aller . C’est la DÎME ROYALE. En homme réaliste, il conserve la gabelle non sans lui faire subir une sérieuse réforme en vue de la rendre plus juste et mieux répartie Mais surtout, il pose un principe révolutionnaire . A l’estime, sans ordinateur ni statistique il préconise une règle fiscale qui a été démontrée scientifiquement de nos jours, à savoir qu’au delà d’un prélèvement fiscal d’un tiers de la richesse produite, l’impôt aura l’effet pervers de diminuer les ressources du royaume par appauvrissement du peuple et le ralentissement de l’activité productive . Il écrit en substance :

      « « il faudra bien prendre garde à ne pas pousser la dîme plus haut que le dixième, et même n’en approcher que le moins qu’il sera possible. Parce que la dîme royale levée au dixième, emporterait deux sols pour livre, en même temps que la dîme ecclesiastique et les droits seigneuriaux en enlèvent autant ; et que le sel de son côté en tirera à soi pour le moins deux autres, ce qui joints ensemble reviennent à six sols par livre, dont le roi profitant de quatre pour la dîme et le sel , et le clergé et les seigneurs de deux, il ne restera plus que quatorze sols pour la part du propriétaire et de son fermier, sur quoi il faut faire tous les frais du labourage. De sorte que la dîme étant élevée jusqu’au dixième des fruits de la terre, on doit compter que le propriétaire ne jouirait que du tiers du revenu de sa terre, son fermier de l »autre, …. » et encore  «  …. quand les peuples ne seront pas si oppressés, ils se marieront plus hardiment ; ils se vêtiront et nourriront mieux; leurs enfants seront plus robustes et mieux élevés; ils prendront un plus grand soin de leurs affaires. Enfin ils travailleront avec plus de force et de courage, quand ils verront que la principale partie du profit qu’ils y feront, leur demeurera

          Cette notion de plafonnement optimisateur fiscal est essentielle et il est clair qu’elle n’est pas présente à l’esprit des fiscalistes contemporains et encore moins de celui des politiciens républicains. Elle était existait de façon implicite dans la royauté capétienne sous forme non chiffrée puisque les Etats-Généraux avaient seuls le pouvoir de fixer les modalités d’impositions

                     Dans le projet de Vauban, tout le monde contribue, laboureurs, artisans, mais aussi propriétaires terriens, évêques, moines, porteurs d’épée etc,  Seuls les manouvriers étaient exemptés ( ils ne gagnaient que deux sols par jour)  Vauban  ne fait pas que des amis à la cour. Les fermiers (généraux), eux, sont carrément contre.. Il  est en fait un révolutionnaire au bon sens du terme et il sait que « l’establishment » sera contre lui. Il en appelle donc au Roi à qui son livre, est en fait, adressé comme une supplique, argumentaire chiffré à l’appui. On sait qu’il aura fait ce travail, hélas,  pour rien.

            De nos jours les principes d’unicité et d’équité sur lesquels Vauban s’était appuyé sont toujours valables, mais la voracité de l’etat-qui-veut-faire-tout , à commencer par le bonheur des gens malgré eux,  les a fait oublier. Quant au plafonnement sur lequel Vauban insistait tant, il est carrément aux oubliettes .Vauban tablait sur un prélèvement de 120 millions de livres auquel on doit ajouter les prélèvements ecclésiastiques et seigneuriaux de même montant (1) . Si le système qu’il avait imaginé avait été appliqué, ce sont 360 millions de livres qui auraient été  retirés  du circuit économique privé, soit environ 1/3 du total des revenus. On est loin des 53% que la république extorque à ses dévoués électeurs. Quoique difficile à déterminer tant les différences  sociologiques sont grandes, on peut estimer que la parité Livre/Euro est de l’ordre de 1 pour 300  (2) ce qui donnerait autour de 400~450 milliards d’Euros actuels pour le budget national d’aujourd’hui.  Or avec 450 milliards d’Euros, un ministre de l’économie moderne  mouille tout juste les tuyaux de la «  pompe à phynances ».  Certains pays de l’est européen (la Russie notamment) ont une fiscalité à taux unique et TVA  qui rappelle celle que préconisait Vauban. Ils s’en trouvent très bien.

            Que devrait faire un Roi ré-instauré si, par bonheur, il nous en était donné un ? En tout premier lieu, dégraisser la machine gouvernementale et administrative. Ramener les tâches de l’État aux strictes fonctions régaliennes, avoir moins de ministres, recaser dans le privé les quatre cinquièmes des fonctionnaires, cesser les distributions sélectives des subventions qui, sous couvert d’action sociale, servent en fait à l’arrosage de copains, mettre en place une administration allégée, renoncer à redistribuer administrativement les revenus puisque les salaires remplissent aisément et naturellement cet objectif et laisser à chacun le soin de tracer sa route vers le bonheur, terrestre pour les uns, céleste pour les autres

 Dure perspective pour un président républicain, car il est évident que les préoccupations électoralistes conduisent à une inflation démagogique et constituent un obstacle majeur. Il en résulte que seul un monarque, non-englué dans le clientélisme électoral, installé dans la durée, pourrait mener à bien une pareille tâche salvatrice. C’est l’une des raisons ( il en est d’autres, d’une nature différente) qui font de nous des royalistes bien décidés à combattre, par l’écrit, la parole et l’exemple, pour le retour d’un roi capétien.  

 

(armoiries de Vauban: d’azur au chevron d’or accompagné de trois trèfles du même et d’un croissant d’argent en chef)

Le 10 janvier 2013.

Paul Turbier, membre correspondant du Conseil dans l’Espérance du Roi.

 

 1 Il est  très difficile de rapprocher la valeur de la Livre 1700 avec celle l’Euro 2010  à cause de la disparité ecclésiastique, l’Eglise finançait son fonctionnement mais également l’hôpital et l’école. Les droits seigneuriaux retournaient pour une part dans le circuit économique par le biais de l’artisanat  (bâtiment et meubles) dont les seigneurs étaient les principaux clients. On oublie trop souvent par les temps qui courent que le rôle social des riches est de financer les métiers par leurs achats..

 2- Il est  très difficile de rapprocher la valeur de la Livre 1700 avec celle l’Euro 2010  à cause de la disparité des niveaux de vie.  A titre de repère indicatif, on peut tenter de comparer les revenus d’un manouvrier et ceux d’un smicard  ce qui donne par an :  pour un  manouvrier 200 journées ( on chômait beaucoup au 18ème siècle comme nous le rappelle La Fontaine) à 2 sols soit  40 £  et pour le smicard, 12 SMIC à 1050 € = 12600 €,  Le rapport est 12600/40 soit environ 300 Euros pour une livre.

 

Billet d’humeur de Paul TURBIER : « Préparez les chemins du Seigneur » (Matt 3, 3)

20 Déc

Dans un éditorial paru dans Politique Magazine, Me Trémolet de Villers observait que la cinquième république pouvait aisément être convertie en royaume car il suffisait selon lui de remplacer le président mal élu par un Roi et garder en l’état les rouages de la machine gouvernementale. Cette conception porte un nom, c’est la république couronnée.

Cette idée, malgré toute la considération que je dois au talent du brillant avocat royaliste qu’il est, me paraît fausse car elle conduirait à une situation plus que dangereuse, au mieux une impuissance, au pire à un retour à la case départ d’une quatrième révolution. En effet, tant qu’il existera une pseudo représentation nationale professionnelle et permanente, élue avec l’interposition de partis politiques plus soucieux des carrières de leurs leaders que du bien commun , tant qu’une administration pléthorique chargera le baudet fiscal au delà du supportable, tant que l’assistanat généralisé chloroformera le peuple, rien de solide ne pourra être établi.   Un roi qui viendrait ex abrupto sur les terrain minés de la république qui est en France serait vite empêtré dans des filets constrictants et il n’est que de voir comment Syméon  survit en Bulgarie pour imaginer et redouter ce qui pourrait advenir chez nous.  Or le royaume que tout royaliste espère doit pouvoir durer, avec l’aide du Ciel, dans les siècles des siècles et il ne faut pas qu’un envol mal préparé avec un avion trop chargé conduise à un capotage en bout de piste.

Tout serait néanmoins possible, si la république était exécrée et si le royaume était ardemment et largement désiré. La première condition est peut-être en train de se réaliser sous nos yeux car les politiciens républicains, qui font chaque jour la démonstration de leur bêtise et de leur méchanceté, se chargent d’organiser leur propre détestation.  L’opinion la plus répandue est que leur démocratie actuelle est dévoyée et qu’une remise sur de bons rails est simplement  nécessaire. Mais personne ne semble voir que la décrépitude du système n’est que l’aboutissement  logique d’une évolution inscrite dans ses gènes, d’autant que le pourrissement est discernable partout où ce système est appliqué. Comment l’envie, la haine, la violence et le sang auraient-ils pu engendrer quoique ce soit de viable ? Il faut donc voir autre chose et cet autre chose a pour nous, royalistes,  un nom : c’est le royaume.

Mais la seconde ne l’est pas encore faute d’apercevoir clairement ce royaume et de voir pourquoi et comment sa ré-instauration serait avantageuse, salvatrice et par conséquent nécessaire. Il y a là un manque de visibilité du royaume, donc du roi, dont personne ne sait rien, à commencer par les royalistes eux-même. Or comment les Français pourraient-ils désirer un régime dont ils ignorent  tout  et auquel ils ont,  dans leur majorité, attaché une étiquette fortement négative  ?

Qui donc peut éclairer cette lanterne sourde  Un prince ?  Un livre blanc royaliste signé d’un nom royal serait formidable mais force est de constater qu’à par quelques interventions sporadiques, nos princes sont bien discrets.  Il est peut-être possible de prendre le problème à l’envers, par le bas,  et que les royalistes eux-mêmes trouvent dans leurs rangs une personnalité en qui ils reconnaissent des vertus d’honnêteté  et de compétence, pour en faire un Lieutenant Général . Ils le chargeront en première priorité de nettoyer les écuries d’Augias républicaines avant que de dire très respectueusement et très affectueusement  au futur  roi : « Sire, voici que votre trône est avancé et voici comment nous aimerions vivre avec vous, sous votre haute protection, en attendant qu’une re-chistianisation  du peuple vous conduise à Reims. » L’évangéliste Mattthieu  ne nous a-t-il pas transmis  :  «préparez les chemins du Seigneur » . Préparons !

Le 20 décembre 2012.

Paul Turbier, membre correspondant du Conseil dans l’Espérance du Roi.