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Entretien avec Alain de Benoist. « Finalement, la volte-face d’Aléxis Tsípras s’explique très bien »

8 Août

Voici une excellente analyse d’Alain de Benoist (publiée sur le site Metamag –http://metamag.fr-) sur la crise grecque et que nous vous conseillons de lire. Vous y retrouverez l’essentiel de ce que nous vous avons exposé à de nombreuses reprises depuis le début de cette affaire.

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« Finalement, la volte-face d’Aléxis Tsípras s’explique très bien »

le 01/08/2015

On ne comprend plus grand-chose à ce qui se passe en Grèce. Grâce ou à cause d’Aléxis Tsípras, les Grecs ont massivement voté « non » aux diktats lors du référendum du 5 juillet, mais deux jours plus tard le même Tsípras acceptait de se soumettre à des mesures encore plus coercitives…

Le 5 juillet, les Grecs ont dit non, massivement non, à la politique d’austérité imposée par l’Union européenne. C’est la première fois qu’un peuple était appelé à se prononcer sur la sauce à laquelle on prétendait le manger. Plus précisément, c’est la première fois qu’un peuple se voyait donner la possibilité de se prononcer politiquement sur une doctrine économique, en l’occurrence la dogmatique de l’orthodoxie néolibérale imposée par les prêteurs usuriers de l’oligarchie mondiale. Ce n’est pas rien. Et cela restera une date historique, quoi qu’il se soit passé par la suite. Exactement comme le « non » français du 29 mai 2005, qui fut lui aussi bafoué.

La volte-face d’Aléxis Tsípras a surpris tout le monde, mais s’explique finalement très bien. Tsípras ne voulait pas quitter la zone euro, et les Grecs ne le voulaient pas non plus. Or, le maintien dans la zone euro impliquait l’austérité. Vouloir conserver l’euro sans avoir l’austérité, c’est vouloir un cercle carré. Face aux exigences toujours plus dures de l’Eurogroupe et de la Troïka, Aléxis Tsípras n’avait le choix qu’entre renverser la table ou passer dessous. N’ayant pas voulu la renverser, il a suffi de le menacer d’une expulsion de son pays de la zone euro pour l’amener à capituler.

Une monnaie unique n’est viable qu’entre des pays de structure et de niveau économique comparables, ou bien alors comme monnaie d’une Europe politiquement unifiée, aujourd’hui inexistante, avec ce que cela implique de transferts financiers entre les pays les plus riches et les plus pauvres. La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro, car son économie ne peut pas fonctionner avec une monnaie qui n’est qu’un mark étendu.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?
On repart pour un tour. Plutôt que de restructurer la dette grecque, ce qui aurait impliqué des pertes pour les banquiers ayant investi dans cette dette, on va continuer à accorder de nouveaux prêts à une entité en faillite, avec en contrepartie des exigences d’une ampleur jamais vue, qui ne pourront être satisfaites qu’au prix d’un nouvel appauvrissement, d’une nouvelle baisse des rentrées fiscales, d’une déflation qui alourdira le poids de la dette, sans aucune possibilité de redressement de la situation ni possibilité de procéder aux réformes de structure nécessaires.

Les perroquets qui répètent des propos de bistrot peuvent bien dauber sur la « fainéantise » des Grecs et la « gabegie des fonctionnaires ». Ils feraient mieux de consulter les chiffres de l’OCDE. En 2014, les Grecs ont travaillé en moyenne 2.042 heures, soit plus que les Français (1.489 heures) et les Allemands (1.371 heures). En 2011, les fonctionnaires représentaient en Grèce 8 % de l’emploi, contre 11 % en Allemagne. En réalité, Joseph Stiglitz et Paul Krugman, tous deux prix Nobel d’économie, l’ont dit avec netteté, et l’ancien ministre Yánis Varoufákis n’a lui aussi cessé de le rappeler, l’économie grecque s’est effondrée, non pas en dépit, mais à cause des mesures d’austérité qu’on lui a imposées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on se retrouvera dans quelque temps exactement dans la même situation qu’auparavant. Le FMI prévoit déjà que le taux d’endettement atteindra d’ici deux ans 200 % du PIB. D’ici là, une crise politique est plus que probable. Comme disait le regretté Philippe Muray, « le réel est reporté à une date ultérieure ».

Mais en plaçant la Grèce sous tutelle politique, administrative et financière, au moyen d’un véritable coup d’État de fait, l’Union européenne a également révélé son véritable visage. La « Déclaration » adoptée à Bruxelles le 12 juillet est à cet égard sans équivoque : « Le gouvernement [grec] doit consulter les institutions [européennes] et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. » On savait déjà, grâce au « théorème de Juncker » (« Il ne peut pas y avoir de choix démocratiques contre les traités européens »), que l’idéologie dominante repose sur ce principe simple que les contraintes économiques et sociales édictées par l’oligarchie ne peuvent en aucun cas être modifiée par des résultats électoraux. On voit maintenant, les résultats du référendum ayant été transformés en leur exact contraire par une sorte de diktat de Versailles à l’envers (« La Grèce paiera ! »), que l’aboutissement logique de l’orthodoxie néolibérale est bien de faire disparaître toutes les souverainetés politiques au profit d’une coalition de puissances privées et de transformer les nations européennes en autant de colonies ou de protectorats soumis à la « politique de la canonnière » des firmes multinationales et des marchés financiers.

Dans le « dénouement » de cette affaire, quel a été le rôle joué par Barack Obama ? Dans quelle mesure la Grèce peut-elle figurer sur l’agenda de la Maison-Blanche ?
Obama est un pragmatique : l’accord qu’il vient de négocier avec l’Iran en est la preuve, tout comme sa décision de mettre fin au blocus contre Cuba. Tout comme les dirigeants de l’Union européenne, plus qu’une contagion financière de la crise grecque, c’est une contagion politique et idéologique qu’il redoute. Il sait enfin que la Grèce est un pays clé de l’OTAN, et il veut l’empêcher de se tourner vers Moscou. Le cas échéant, si la situation continue à se détériorer, les États-Unis n’hésiteront pas à susciter un coup d’État militaire. Le parakratos, l’« État souterrain » mis en place à l’époque de la guerre froide par les services américains, ce « para-État » qu’on avait vu se mobiliser au moment de la triste dictature des colonels, est loin d’avoir disparu.

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (23 juillet 2015)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

23 Juil

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Le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture

Toujours dans l’urgence

La situation des éleveurs français est catastrophique depuis de nombreuses années. Pourtant, le gouvernement de François Hollande, comme à son habitude, fait mine de le découvrir et décide de parer au plus pressé plutôt que s’atteler à une profonde réorganisation de la filière. Exactement comme il l’a fait depuis trois ans avec le chômage : les chiffres de l’emploi sont mauvais ? Et voici quelques emplois subventionnés. Ça ne suffit pas ? En voilà quelques autres…

Alors voici les dernières trouvailles du Conseil des ministres de mercredi 22 juillet, alors que le pays est à feu et à sang :

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1/ Afin de redonner un peu d’air aux éleveurs, « confrontés à des difficultés de remboursement de leurs emprunts », l’Etat s’engage avec les banques, au premier rang desquelles le Crédit agricole, dans un « travail de restructuration des dettes bancaires ». Notion décidément à la mode !

L’Etat va débloquer 600 millions d’euros pour les éleveurs  en difficulté, afin de les aider à alléger leur trésorerie (100 millions d’annulations de charges et de cotisations et 500 millions de reports). La Banque publique d’investissement, Bpifrance, va aussi pouvoir garantir 500 millions d’euros de crédit bancaire de trésorerie.

2/ Est également prévu le report de plusieurs mois des échéances de paiement des cotisations sociales, personnelles, salariales et patronales.
De la même façon, « sur demande », il sera possible aux éleveurs d’obtenir un « report des échéances de paiement des derniers acomptes de l’impôt sur le revenu et sur les sociétés, voire une remise gracieuse des taxes foncières ».

3/ Pour répondre aux besoins des régions touchées par la sécheresse et la canicule, le gouvernement envisage aussi la « mobilisation exceptionnelle » d’un fonds national de gestion des risques agricoles. Mais attention, « l’impôt sécheresse » n’est pas loin…

4/ De même, toujours dans l’idée de soutenir l’investissement, est prévue la « mobilisation du PIA (plan investissement avenir) ». Ce plan, piloté par le Commissariat général à l’investissement, a été mis en place pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire.

5/ Une aide de 10 millions d’euros sera prodiguée aux filières porcines, bovines et produits laitiers pour les aider à faire leur promotion. Des mesures de soutien à l’export sont également prévues, comme la mise en place d une plateforme « Viande France export », regroupant tous les exportateurs français.
Le président pourrait également mandater l’un de ses secrétaires d’Etat, Matthias Fekl ou Harlem Désir, pour promouvoir la viande française en Europe. Avec eux, nous sommes tranquilles ! Tout ira mieux.

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Mais hélas, aucune décision à l’encontre de ceux par lesquels le drame s’est noué : les industriel de l’agro-alimentaire et la grande distribution, responsables des cours ridiculement bas de la viande française qui amènent les éleveurs à produire à perte et qui préfèrent importer des viandes d’origine étrangère pour peser sur les prix.

François Hollande s’était voulu apaisant, samedi 18 juillet en marge d’un déplacement en Lozère, en lançant un « appel » à la grande distribution. Mais cette sortie n’avait pas suffi. Devant l’extension de la contestation, l’exécutif a sonné le branle-bas de combat, mardi 21 juillet. En trois temps.
Le ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, d’abord, a annoncé que le rapport du médiateur, sur l’évolution des prix de la viande de porc et la viande de bœuf, lui serait remis avec vingt-quatre heures d’avance. M. Hollande, ensuite, a décidé la présentation d’un « plan d’urgence » dès le lendemain. M. Valls, ensuite, a convoqué une réunion de ministres et en a appelé à « la responsabilité » des « industriels » et de la « grande distribution »…qui s’en soucient comme d’une guigne.

C’est lundi après-midi, lors d’un tête-à-tête avec M. Le Foll, que le président a pris le parti d’« accélérer » et de présenter un plan dès le conseil des ministres de mercredi. « Il y avait un risque de constitution d’un kyste », a-t-il expliqué devant plusieurs conseillers. Un ministre confirme : « Il y a eu une crainte que le truc s’emballe au milieu de l’été et devienne violent. Cela peut aller très vite, ils ont les moyens de bloquer pas mal de choses ». Pas question de prendre le risque de l’enlisement et donc d’un quelconque dérapage qui, dans la torpeur estivale, n’en aurait que davantage de retentissement. C’est d’ailleurs pourquoi François Hollande a décidé, aujourd’hui même, de s’impliquer directement en recevant des représentants des éleveurs mais en érodant davantage encore sa fonction suprême de chef de l’Etat dont il ne restera bientôt plus grand chose.

Bref, après les « Bonnets rouges« , on redoute les jacqueries paysannes. 

 

Grèce : Rien ne va plus ?

Un nouveau défi politique attendait mercredi le Premier ministre grec, Alexis Tsipras : stopper l’érosion de sa majorité lors du vote au Parlement d’un deuxième train de réformes exigé par les créanciers avant de valider l’aide financière internationale. Le vote survenait une semaine après l’adoption par les députés d’un premier ensemble d' »actions préalables » exigées par les « institutions » créancières (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) aux termes d’un accord conclu à Bruxelles le 13 juillet.

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Le drapeau grec en lambeaux.

Ce deuxième train de réformes transpose dans la loi grecque des dispositions européennes sur le sauvetage des banques et réforme le système judiciaire pour en accélérer le cours et en réduire le coût. Les premières mesures – hausse de la TVA, réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements, des privatisations – ont été approuvées il y a une semaine avec le soutien de l’opposition du centre et de la droite, alors que 39 élus de Syriza, le parti de la gauche radicale élu en janvier en promettant de mettre fin à cinq ans d’austérité, ont voté contre ou se sont abstenus. Cette fronde a obligé Alexis Tsipras à remanier ce week-end son gouvernement.

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Et cette nuit, le Parlement grec a de nouveau voté les lois présentées (par procuration) par Alexis Tsipras mais avec principalement les voix de l’opposition de droite et du centre et après la défection d’une partie de sa propre majorité ! Il est clair que ce parcours du combattant, mené à cloche-pied, ne pourra pas durer longtemps.

Pour la presse grecque, un congrès de Syriza pourrait d’ailleurs avoir lieu dans les prochaines semaines, et des élections anticipées sont à prévoir dès la rentrée de septembre. D’ores et déjà, des représentants des créanciers sont attendus vendredi à Athènes pour rencontrer des membres du gouvernement. L’objectif de la Grèce est de boucler les négociations sur un plan d’aide, le troisième depuis 2010, d’ici au 20 août, date d’une importante échéance de remboursement à la BCE de 3,4 milliards d’euros (Lire « Programme pétrole contre nourriture (suite)…mais sans nourriture« : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/07/21/bulletin-climatique-quotidien-21-juillet-2015de-la-republique-francaise/).

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De son côté, Romano Prodi, qui a présidé la Commission européenne entre 1999 et 200, a  livré quelques réflexions à la suite de l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers. Selon lui, les conditions imposées à la Grèce pour son sauvetage « ont été imposées de la pire manière qui soit. On a transformé un petit problème en un énorme problème. Si on avait fait preuve de bonne volonté dans un contexte de solidarité qui prévalait autrefois, tout aurait été plus facile. La confiance qui doit être à la base des relations entre les pays européens a été anéantie. Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal. » Et, à la question « Faut-il restructurer la dette d’Athènes ?« , voici sa réponse : « Tout le monde sait depuis longtemps que la Grèce ne pourra pas rembourser la totalité de sa dette. Réduction forte, abaissement des taux d’intérêt ou allongement des durées de prêt ? Au fond, cela ne fait pas une grande différence pratique. Mais quand un malade est dans un état grave, il faut mieux agir de façon chirurgicale. » Voilà quelqu’un qui lit manifestement le blogue du CER !

Et d’insister sur la fracture entre l’Allemagne et les pays du sud de l’Europe : « Cette fracture existe sans aucun doute. Pourtant, le nord de l’Europe, et disons plus clairement l’Allemagne, a su profiter de l’euro. Je m’attendais de sa part à une plus grande attention à l’intérêt commun, vu que ses intérêts nationaux ont été satisfaits. Mais l’opinion publique allemande a beaucoup changé. »

Comme nous le rappelons souvent et comme François Hollande ne l’a pas compris, la crise de la zone euro n’est pas derrière nous mais devant.

Mais « La France ne peut pas mourir, car le Christ aime encore les Francs » (Henri, comte de Chambord)

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Nous vous donnons rendez-vous jeudi 6 août 2015 pour la Fête médiévale de Crozant (province de la Marche et département de la Creuse)

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Les vieilles pierres du château de Crozant vont s’éveiller le temps d’une journée au mois d’août lors de la Fête médiévale de Crozant. De nombreuses animations vous seront proposées afin de vous faire replonger au temps du moyen âge. Venez en famille ou entre amis découvrir ou redécouvrir les us et coutumes de l’époque. 

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Le CER y sera représenté pour initier ceux qui le souhaiteront à la science du blason.

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Le 23 juillet 2015.

Jean-Yves Pons, CJA.

Grèce, les Eurocates tentent de reprendre la main. Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, démissionne

6 Juil
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https://www.google.fr/search?q=varoufakis&safe=off& biw=833&bih=384&tbm= isch&source=lnms&sa=X& amp;ei=mh-aVZvvLMXxUq_QgYgH&ved=0CAkQ_AUoBA

Publié à 07h47, le 06 juillet 2015 Par Gaétan Supertino

Malgré le « non » obtenu aux référendum, Yanis Varoufakis quitte le gouvernement afin de faciliter les négociations

Il avait dit qu’il démissionnerait si le « oui » l’emportait au référendum de dimanche, en Grèce. Finalement, les Grecs ont massivement voté « non« – OXI- (61%) aux réformes proposées par les représentants du FMI, de la BCE et de l’Union européenne en échange de leur aide. Mais le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a tout de même annoncé sa démission.

« Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum, on m’a informé d’une certaine préférence de certains membres de l’Eurogroupe, et de ‘partenaires’ associés, pour mon absence des réunions. Une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l’obtention d’un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd’hui« , a-t-il expliqué sur son blog.

Un ministre des Finances anti-austérité. A la tête du ministère des Finances, Yanis Varoufakis était en première ligne dans les négociations. Le ministre, très sévère vis-à-vis des politiques d’austérité, a régulièrement critiqué vivement le plan de sauvetage du pays par des prêts de l’UE et du FMI. Ce professeur d’économie de 53 ans, considéré comme un des « radicaux » de Syriza, la parti de gauche radical au pouvoir a toujours pourfendu « la dette odieuse » et prôné la « fin des mesures d’austérité« .

Faisait-il obstacle aux négociations ? « Pour faciliter les négociations, je pense qu’il a démissionné. Les créditeurs disaient que c’était lui l’obstacle. C’est une démarche d’apaisement« , analysait lundi sur Europe 1 Stelios Kouloglou, eurodéputé Syriza.

http://www.europe1.fr/international/grece-le-ministre-des-finances-yanis-varoufakis-demissionne-1364912

Conseil de l’Europe : Grèce ; le référendum ne correspond pas aux « standards » européens

3 Juil

NDLRB. Il fallait  s’attendre à ce que les Eurocrates de tout poil ne laissent pas  s’exprimer librement  les opposants  à la sortie de la Grèce de la zone euro dans un premier temps et peut-être même ultérieurement  de l’Europe.

L’on se souvient

  1. du referendum français négatif  sur le traité établissant une constitution pour l’Europe du 29 mai 2005 et de la  façon dont le Traité de Lisbonne du 13 décembre 2007 a méconnu le rejet des Français comme d’ailleurs du royaume des Pays-Bas. https://fr.wikipedia.org/wiki/Référendum_français_sur_le_traité_établissant_une_constitution_pour_l’Europe
  2. du second  référendum constitutionnel a eu lieu en Irlande  le 2 octobre 2009  pour rendre possible la ratification du Traité de Lisbonne   après le rejet lors du référendum constitutionnel  irlandais de 2008. https://fr.wikipedia.org/wiki/Référendum_irlandais_de_2009_sur_le_traité_de_Lisbonne

        Les eurocrates qui nous gouvernent  ont  donc une peur  bleue de la libre expression de leurs peuples , d’où le recours systématique au vote des parlements moins attachés  que leurs  électeurs à la liberée et à l’indépendance de le leur pays.

  Et voici pourquoi  le résultat potentiellement négatif  du référendum Européeen est  condamné par avance … A suivre peut-être une annulation de ses résultats … ?

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Le référendum que veut organiser dimanche le gouvernement grec ne correspond pas aux « standards » fixés par le Conseil de l’Europe, en raison notamment du délai trop court entre l’annonce et sa tenue, a déclaré mercredi le porte-parole de l’organisation paneuropéenne.

« Il est évident que le délai est trop court vis-à-vis de nos standards », a dit Daniel Höltgen, le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjoern Jagland, interrogé par l’AFP.

Les « standards » évoqués correspondent aux recommandations de la Commission de Venise, organe d’expertise juridique du Conseil de l’Europe, qui sont très suivies en matière constitutionnelle.

« Il y a au moins trois critères où le Conseil de l’Europe a des doutes sur la validité du référendum proposé », a détaillé M. Höltgen.

« Les votants devraient avoir les questions d’un référendum au moins deux semaines » avant sa tenue, « or ce n’est visiblement pas le cas », a-t-il souligné.

Du fait de ce délai trop court, « il n’y a pas de possibilité d’avoir une observation internationale », a-t-il ajouté, alors que la Commission de Venise recommande d’autoriser la présence d’observateurs étrangers.

« Les questions d’un référendum doivent être très claires et compréhensibles », a-t-il aussi noté, estimant que ce n’était pas le cas à ce stade.

Ce référendum, crucial pour le sort du pays dans la zone euro et l’Union européenne, doit porter sur l’approbation ou non des mesures d’austérité que les créanciers ont soumises au gouvernement d’Alexis Tsipras, pour que le pays puisse continuer de bénéficier de prêts internationaux.

Billet d’Argolide : Grèce; à qui profite le crime ?

2 Juil

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On nous annonce que le torchon brûle entre Angela Merkel et François Hollande au sujet de la Grèce.

En marge d’une visite à Lyon, le chef de l’Etat français a déclaré : « Il faut être clair : l’accord, c’est tout de suite, il ne peut pas être différé, il faut qu’il vienne. » Pas question, selon lui, d’attendre le vote des Grecs : « Je veux qu’on puisse trouver un accord en fonction des règles européennes. Il doit être trouvé avant le référendum, ça n’aura plus grand sens après la consultation. S’il ne peut pas être trouvé, alors le référendum aura lieu avec les conséquences que l’on sait. »

Le président français a ainsi pris le contre-pied de la chancelière allemande, qui avait rejeté, lundi 29 juin, devant les députés de la CDU, toute idée de reprise des négociations avant le référendum qui doit se dérouler en Grèce, dimanche 5 juillet. Pour Angela Merkel, de nouvelles discussions sont possibles, seulement si le référendum est annulé ou si le oui l’emporte.

Visiblement agacé par la tournure des événements, François Hollande a mis en garde contre « les affirmations péremptoires » et « les ruptures brutales » : « Je pense que nous devons toujours rechercher l’accord, la négociation, la raison, encore faut-il que tout le monde en soit convaincu. (…) La France, elle, se bat, elle n’est pas dans le veto, elle n’est pas dans la brutalité. »

Mais l’Elysée, qui sait qu’il ne fait pas le poids, a rapidement minimisé mercredi la portée de ces déclarations : « Le président a redit, de façon plus incisive, ce qu’il ne cesse de répéter depuis plusieurs jours : oui, un accord est possible, mais pour cela, il faut négocier », explique l’un de ses conseillers, qui précise que les propos s’adressent autant à Angela Merkel qu’à Alexis Tsipras.

Ce changement de ton de la part du président français a pourtant surpris à Berlin. A aucun moment depuis l’élection d’Alexis Tsipras, en février, François Hollande n’avait mis son poids politique dans la balance politique face à Angela Merkel. Mais c’est un appel à contretemps car, peu de temps après, Alexis Tsipras a déclaré qu’il maintenait son référendum sur les mesures d’austérité demandées par le Fonds monétaire international, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. Dans une intervention à la télévision grecque, le premier ministre a par ailleurs réaffirmé que voter non lui permettra d’obtenir « un meilleur accord » des créanciers après le scrutin.

Cette divergence de vues entre Paris et Berlin intervient à un moment de très forte crispation. Et la raison en est simple même si personne ne vous en parle dans notre beau pays.

Le gouvernement français, qui redoute les conséquences imprévisibles d’une sortie de la Grèce, (entendez qu’il a enfin compris ce que dit depuis longtemps le Conseil dans l’Espérance du Roi), veut croire contre tout bon sens qu’il est encore possible de garantir l’intégrité de la zone euro. D’où les tentatives de François Hollande de convaincre directement Alexis Tsipras de renoncer au référendum, ou au moins le dissuader de faire campagne pour le « non » aux offres européennes, précise un officiel français.

Pour le gouvernement allemand, au contraire, une sortie de la Grèce de la zone euro serait moins dommageable à l’Allemagne qu’une zone euro anarchique. A Berlin, la ligne dure de la CDU estime que l’Allemagne est assez solide pour surmonter sans trop de dommages un « Grexit ». Autrement dit, l’Allemagne accepte clairement de sortir de la zone euro « par le haut« , poussée par le délitement des autres pays (principalement ceux du sud de l’Europe, France comprise), plutôt que de subir une sortie « par le bas » imposée par l’extension de la paupérisation des économies du sud.

C’est pourquoi Angela Merkel ne cèdera pas aux sirènes de l’Elysée.

Le 2 juillet 2015.
Jean-Yves Pons, CJA, pour le CER.

Billet d’Argolide : la boite de Pandore.

1 Juil

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Depuis aujourd’hui, la Grèce est officiellement en défaut de paiement.

C’est ce que nous avions prévu dès notre Bulletin climatique du 22 novembre 2012 (Lire « Ils n’auront pas le choix, le défaut sera la solution« : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2012/11/22/bulletin-climatique-quotidien-22-novembre-2012-de-la-republique-francaise/

Le résultat en est aujourd’hui ce grand gâchis auquel vous assistez et les conséquences qui s’annoncent déjà et auxquelles le Conseil dans l’Espérance du Roi est le seul à vous préparer.

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Nos élites auto-proclamées n’ont pas encore compris  » l’effet papillon  » ou la théorie du chaos de Lorentz. Et ce qui semblait inimaginable est désormais très sérieusement envisagé : faute d’accord avec ses créanciers, la Grèce va se retrouver en faillite et exclue de la zone euro. Mais exclure la Grèce de la zone euro « serait une erreur dramatique, historique. On est tout près d’une grande catastrophe« , vient de dire l’économiste Thomas Piketty. « Personne ne peut savoir ce qu’il se passerait ensuite, il y a de forts risques qu’à chaque élection, au Portugal ou ailleurs, on se demandera alors quel pays va sortir. Tous ceux qui disent que la sortie est possible se trouveront évidemment renforcés », a-t-il poursuivi.

Et l’économiste de pointer les partisans d’une ligne dure vis-à-vis d’Athènes, Allemagne en tête. « Les apprentis sorciers qui s’imaginent qu’on va apporter la stabilité dans la zone euro en expulsant un membre pour discipliner les autres sont extrêmement dangereux. L’idéal européen est en passe d’être très sérieusement écorné, et peut-être même détruit, par ces décisions d’apprentis sorciers. Donc l’urgence, c’est surtout que Hollande prenne ses responsabilités et vienne dire que la restructuration de la dette, ce n’est pas pour après-demain, c’est pour maintenant« .

Pour Thomas Piketty, toute réforme grecque sera vaine si ses créanciers ne consentent pas à un nouvel effacement de sa dette. « On a perdu six mois dans cette négociation où on n’a toujours pas abordé la question importante qu’est la restructuration d’ensemble de la dette grecque et d’ailleurs d’autres pays européens très endettés comme le Portugal, l’Italie. C’est vraiment l’ensemble des dettes de la zone euro qui doit être restructurée« , a-t-il martelé.

Pour nous, ce n’est pas six mois qui ont été perdus mais plus de deux ans… Puisque nous c’est ce que nous annoncions dès le mois de novembre 2012.

Et Thomas Piketty d’ajouter : « Là, il y a une espèce d’amnésie et d’ignorance historiques de la part de nos dirigeants qui est absolument consternante parce que l’Europe dans les années 50 s’est construite justement sur l’effacement des dettes publiques du passé pour investir dans l’avenir, dans les infrastructures, dans la croissance. L’Allemagne avait une dette extérieure considérable qui a été annulé par la conférence de Paris et de Londres de 1953 et 1954 pour justement investir dans l’avenir parce qu’on pensait que les jeunes générations d’Allemands, et même de Français, n’avaient pas à payer éternellement pour les dettes accumulées par les gouvernements précédents. Et pourtant, dieu sait si les gouvernements précédents avaient fait des bêtises bien plus graves que celles des gouvernements grecs en 2009« .

« Je veux juste rappeler la situation, a-t-il précisé : la Grèce part en 2009 d’un niveau de déficit considérable, qu’ils avaient d’ailleurs nié en manipulant leurs comptes. Ensuite, on part en 2010 d’une politique d’austérité sans précédent qui finalement a un peu tué le malade. Quand vous avez un niveau d’activité économique, de PIB, qui a chuté de 25% entre 2009 et 2015, c’est bon pour personne, y compris pour les créanciers : ça n’aide pas à rembourser la dette« . « Les Grecs ont fait une cure d’austérité sans précédent et sont passés au cours de l’année 2014 dans une situation d’excédent primaire. Cela veut dire que les Grecs, à partir de 2014, ont commencé à payer plus d’impôts que ce qu’ils reçoivent en dépenses publiques. Effectivement, c’est tout à fait raisonnable de demander aux Grecs, compte tenu des erreurs passées, d’être en situation d’excédent primaire, c’est-à-dire d’autofinancer leurs dépenses et de dégager un surplus. Toute la question est de savoir si on peut se contenter d’un léger surplus. Je pense que oui, jusqu’à ce qu’au moins l’économie grecque retrouve son niveau d’activité économique d’avant les chocs. Cela parait être le bon sens minimal. Au lieu de cela, alors que les Européens avaient promis aux Grecs en 2012 que lorsque la Grèce serait en situation d’excédent primaire, alors enfin on renégocierait le niveau de la totalité de la dette, les Européens ont refusé cela. C’est pour cela que le précédent gouvernement grec a chuté, c’est pour cela que Tsipras a gagné les élections en janvier 2015. Et depuis six mois, les Européens refusent toujours de parler de cette question« .

Mais rassurez-vous tout de même, c’est grâce à cet aveuglement que la zone euro va finir par imploser et que nous pourrons commencer à espérer retrouver notre liberté et la renaissance de la France.

 

Le 1er juillet 2015.
J-Y Pons, CJA, pour le CER.

Economie grecque. Le dernier billet ?

29 Juin

C’est désormais une réalité. Depuis ce week-end, carte de crédit en main, ils sont allés faire la queue aux distributeurs encore alimentés pour retirer du liquide. Qui aura le dernier billet ?

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Pas de panique. Mais une inquiétude diffuse et générale. Et des visages…des mauvais jours devant des distributeurs vides dès ce dimanche soir. Même si le gouvernement annonce aujourd’hui un approvisionnement pour des retraits limités : 6O euros par jour et par personne – sauf pour les touristes étrangers -. Cela veut dire aussi des transactions, des virements bancaires plafonnés.

Quel peut être l’impact de ce contrôle des capitaux sur la vie quotidienne des Grecs ?

« La vie ne peut pas continuer normalement avec des mesures de ce genre, on se demande ce qui peut arriver de pire encore. Et ça aura des conséquences économiques, pour tout le monde, les petites entreprises, les grandes entreprises. Et pour les gens. Mais on s’est préparé à ça. On savait que ce jour allait arriver et on le sait depuis des années. Tout le monde a de l’argent hors des banques, dans des coffres, à la maison, dans les matelas. Les gens se sont préparés au pire« , nous a confié un habitant de Nauplie.

La perspective d’une faillite de la Grèce et d’un défaut de paiement plane depuis 5 ans maintenant et les premiers à avoir cherché à protéger leurs economies, ce sont les Grecs les plus aisés. Depuis 2010, près de 80 milliards d’euros ont quitté le pays.

Mais ne rêvez pas en croyant que tout va bien ailleurs en Europe. Les bourses ne s’y trompent d’ailleurs pas et elles ont toutes ouvert en baisse ce lundi matin : dans le sillage des marchés asiatiques, Paris a ouvert en baisse de 4,7%, Francfort de 3%, Londres de 2%, Madrid de 4% et Milan de 2%. « Le papillon grec semble sur le point de causer une tempête sur les marchés financiers« , résumait ce matin Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Nous vous le répétons depuis si longtemps déjà…La crise de la zone euro est DEVANT NOUS.*

Le 29 juin 2015.

J-Y Pons, CJA, pour le CER.

* Souvenez-vous des belles paroles de François Hollande, en décembre 2012 : « La crise de la zone euro, je l’ai déjà dit, elle est derrière nous » ! Inconscient ou menteur ?

Billet d’Argolide. Economie « à la grecque », comme une tragédie de Sophocle.

28 Juin

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Vous connaissez les paramètres économiques des négociations actuelles entre la Grèce et ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), nous n’y reviendrons donc pas dans ce court billet. D’autant que ce à quoi nous assistons ces jours-ci a été prévu et annoncé de longue date par le Conseil dans l’Espérance du Roi, malgré les dénégations et les simagrées des différents protagonistes de cette douloureuse et terrible affaire.

En revanche vous ne lirez nulle part que sur notre blogue la vision que nous pouvons en avoir depuis que nous séjournons dans le beau pays des Dieux de l’Olympe.

Après l’échec des discussions de Bruxelles et de Francfort, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a donc annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la prochaine tenue (dimanche 5 juillet) d’un référendum (dont le principe a été accepté par le parlement à une majorité supérieure à celle dont dispose le gouvernement) par lequel les citoyens grecs diront s’ils acceptent ou non l’ultimatum des créanciers à leur pays. Entendez qu’ils diront s’ils tiennent à perpétuer leur adhésion à l’Union européenne et à sa monnaie unique en passant sous leurs fourches caudines ou s’il souhaitent le saut dans l’inconnu que représenterait le fait d’y renoncer.

N’en doutez pas, tous les Grecs (bien mieux informés de tout cela que le sont d’ailleurs les Français de la situation réelle de notre pays) sont parfaitement conscients de l’enjeu et le vivent aujourd’hui « à la grecque« , c’est-à-dire comme une tragédie de Sophocle.

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Théâtre d’Epidaure

Ils balancent entre une colère violente à l’égard de l’Union européenne et des critiques acerbes de leur personnel politique passé comme présent. Mais, dans les deux cas, le sentiment le plus partagé est celui de l’humiliation.

Il en résulte la résurgence du vieux démon de la Grèce : la discorde (διαφωνία). Et de son corollaire : le risque d’une guerre civile. Ne riez pas, car ce danger mortel n’est pas si lointain. Et ses conséquences pour la région (et même sans doute pour le continent) en seraient catastrophiques. Seuls les valets des Etats-Unis peuvent s’en réjouir. D’ailleurs…ils le font.

Nous serons fixés le 5 juillet. D’ici-là, les Grecs devront se résoudre à des restrictions financières importantes en termes de transfert de capitaux et de disponibilité monétaire.

Après le 5 juillet et dans le cas où ils rejetteraient l’ultimatum de Bruxelles, ils souffriront beaucoup mais avec fierté. Ce sentiment désuet qui les anime encore mais que la plupart des autres pays de l’Union ont perdu depuis longtemps.

Quoi qu’il en soit, les plus grands perdants de cette affaire ne sont pas ceux que l’on croit. C’est en réalité l’Union européenne et sa Banque centrale qui se sont illustrées par  le caractère inepte et désastreux des ajustements budgétaires qui sont la règle dans la zone euro depuis la crise de 2008 et qui répètent sans cesse les mêmes erreurs. Ils l’ignorent encore mais ils vont avoir à en payer le prix fort par le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlable.

C’est précisément ce que nous annoncions dès le début de cette tragédie. Et c’est clairement ce que nous souhaitons pour la renaissance de la France.

Sans doute ne serons-nous jamais assez reconnaissants aux Grecs de tous leurs bienfaits pour la civilisation européenne.

Le 28 juin 2015.

Jean-Yves Pons, CJA, pour le CER.

LE PRESIDENT HOLLANDE EST BIEN UN FRANCAIS NORMAL… Il connait peu de choses en géographie. À Ljubljana, il ainsi inventé la « Macédonie »

27 Juil

375px-Blason_ville_si_Ljubljana_(Slovénie).svg<——  Armoiries  de Ljubljana

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_Ljubljana.svg

À Ljubljana, Hollande invente la « Macédonie »

Le Point.fr – Publié le 26/07/2013 à 21:33 – Modifié le 27/07/2013 à 09:05

Après avoir placé l’Égypte en Tunisie et confondu Chinois et Japonais, le président de la République montre qu’il est décidément fâché avec la géographie !

C’est la troisième gaffe géographique de François Hollande en moins de deux mois. En déplacement jeudi à Ljubljana, en Slovénie, pour un sommet des pays des Balkans occidentaux, le président français a inventé un nouveau pays : la « Macédonie ». Il s’exprimait en français (NDLRB. Ah! Ah!) lors d’une conférence de presse (à 18’30 ») avec Borut Pahor, son homologue slovène, et évoquait le processus d’adhésion à l’Union européenne de Skopje. L’hôte de l’Élysée n’a pas paru s’émouvoir de son erreur et a poursuivi son propos, indiquant que la France était disposée à chercher « une solution » aux différends avec la Grèce qui bloquent l’intégration de la république de Macédoine dans l’Union européenne. 

Le président avait commis un impair de ce type lors d’une conférence de presse en Tunisie, mais avait cette fois tenté de rattraper son erreur. Interrogé sur les événements en Égypte, il avait assuré prendre acte « de la situation en Tunisie. » « Pardon, je prends acte aussi de la situation en Tunisie qui celle-là permet d’engager la transition démocratique« , avait-il ajouté. Mais la bourde la plus embarrassante est sans doute celle que François Hollande a commise à Tokyo le 7 juin dernier. Évoquant la tragédie de l’attaque d’un site gazier en Algérie dans laquelle dix Japonais avaient trouvé la mort, il a rappelé avoir présenté ses condoléances « au peuple chinois« .

http://www.lepoint.fr/politique/a-ljubljana-hollande-invente-la-macedonie-26-07-2013-1708853_20.php

images3  Ce Que le Roi fera Demain. Rappelons sans nous lasser  que  diriger un pays est un mêtier et qu’il vaudrait  cent  fois mieux – au moins pour notre pays -que  son dirigeant  suprême soit  formé  dés son age plus tendre à l’exercer, exactement  come l’est le  fils du roi plutôt que  de faire  courir le risque à son pays d’être l’objet grandissant d’un certain  nombre  de sarcasmes  d’origines variées . En effet, alors  que pour un grand nombre d’activités  professionnelles la « mention  » de Père en fils »  est  pour  beaucoup un gage de qualité pour cette activité là ( je parle celle de  chef  de la France) on accepte sans sourciller – que le poids du hasard  ( car enfin, il faudra  bien se résoudre à appeler les  choses par leur nom) et des engagements ruineux et   dangereux en ce  qu’ils ont pour objet de s’attacher les voies d’une minorité – soit déterminant.

Pour le Conseil dans l’Espérance du Roi, Alain TEXIER. CJA. Garde des Sceaux ,Conseiller à la Justice, aux Libertés publiques, aux devoirs et aux droits des Citoyens et Conseiller aux réformes institutionnelles.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (5 juillet 2013)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

5 Juil

Angers - bête

*  La bête blessée…n’en est que plus dangereuse !

On nous dit que, tout compte fait, la République est plutôt « bonne fille ». Ne vous y trompez pas. Car elle est mortellement blessée et, donc, d’autant plus dangereuse.

Sous le titre « Répression : de l’attroupement à l’insurrection ? », le blog la voix du citoyen pose la question de l’accéleration et du durcissement de la représsion policière en France, notamment en sollicitant les textes sur l’insurrection du code pénal, qui pourrait permettre de très lourdes peines aux meneurs. N’excluons rien…
Pierre Favre, Professeur agrégé de sciences politique commente dans un article maintenant ancien, la réforme du code pénal de 1993. Au terme de cette réforme, toujours en vigueur, il y aura des manifestations déclarées et des « attroupements » et surtout la fameuse « rébellion » qui en finit définitivement avec le droit d’insurrection issu de la déclaration  des droits de l’homme et du citoyen de 1793.
Pour mémoire, au sens du Code pénal, « constitue un attroupement tout rassemblement de personnes sur la voie publique ou dans un lieu public susceptible de troubler l’ordre public ». L’éminent juriste insiste sur le fait que cette nouvelle approche, d’une définition très lâche, pourrait un jour servir au pouvoir pour réprimer la liberté d’expression : « Un gouvernement pourrait être ainsi tenté de solliciter les textes sur l’insurrection… pour requérir la condamnation a quinze ans de réclusion criminelle de manifestants un peu trop déterminés à défendre leur cause ».
Y sommes-nous ? Certes pour l’instant, le gouvernement utilise les articles relatifs à la « rébellion » et aux « attroupements »…. Mais il n’est pas exclu qu’il recourt aux articles 412.3 et suivants du Code pénal : « Constitue un mouvement insurrectionnel toute violence collective de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national. » Les deux actions suivantes sont condamnables au titre du 412.3 : « En assurant le transport, la subsistance ou les communications des insurgés ; En provoquant à des rassemblements d’insurgés, par quelque moyen que ce soit. »
Les veilleurs, comme les veilleurs debout ou le tour de France pour Tous, les Hommens ; la multitude de ces actions, dans le temps et l’espace, leur répétition à l’infini,pourraient tenter le gouvernement de considérer qu’il y a une insurrection en cours et la réprimer comme telle.

Nous ne lâcherons rien…surtout pas la vigilance.

*  Le loup est ressorti du bois…ce n’est pas bon signe !

Comme c‘était attendu, jeudi la BCE a laissé inchangé à 0,50% son principal taux d’intérêt directeur, son taux de refinancement. Mais pour son Président Mario Draghi ( dit le loup), la fin de la politique monétaire accomodante de la BCE n’est pas pour demain.

« Le Conseil des gouverneurs a fait un pas inédit pour orienter sa politique dans une direction plus spécifque, ce qu’il n’avait jamais fait, a déclaré Mario Draghi. Il a dit que les taux d’intérêt de la BCE resteraient à leurs niveaux actuels voire plus bas pour une période de temps prolongée« .

En donnant aux investisseurs le plus d’indications possibles sur l‘évolution prévisible de la politique monétaire de la zone euro, la BCE emboîte le pas à la Réserve fédérale américaine.

Mais en réalité l’objectif de Mario Draghi est de rassurer les marchés qui permettent de couvrir les emprunts européens. En effet, depuis quelques semaines, les taux d’emprunts à dix ans du Portugal (le maillon faible d’aujourd’hui, après la Grèce) s’envolent et frisent les 8% ce qui ne pourra pas être longtemps supportable. La cause de ce désastre rampant : le constat d’échec de l’austérité menée de façon disciplinée dans le pays depuis le dernier plan d’aide accordé par l’Europe et le FMI au printemps 2011. Une crise politique vient de s’ajouter à ces difficultés financières avec la démission de deux poids lourds du gouvernement portugais : le ministre des finances (architecte des mesures de rigueur imposées au pays) et le ministre des affaires étrangères. Résultat : la bourse de Lisbonne s’est effondrée mercredi de plus de 6%. Il est vrai qu’avec une dette de plus de 127% de son PIB, le Portugal ne peut plus supporter la moindre augmentation de ses taux d’intérêt et il pourrait être amené à réclamer une rallonge financière et/ou le soutien accru de la BCE. D’où la démarche « préventive » de Mario Draghi. Et ses propos lénifiants: « Je pense que le Portugal a obtenu de remarquables résultats. La route a été certainement douloureuse et les résultats obtenus vraiment importants, remarquables, et même exceptionnels » !

Quoi qu’il en soit, la crise politique qui s’installe au Portugal (qui n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg financier européen) témoigne de la lassitude des populations vis-à-vis d’une austérité dont plus personne ne voit le moindre avantage puisque les résultats ne sont jamais au rendez-vous que leur donnent les sacrifices subis.

La crise bancaire qui s’annonce dans plusieurs pays de l’Union européenne et que nous évoquions récemment  (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2013/07/02/bulletin-climatique-quotidien-2-juillet-2013-de-la-republique-francaise/ ) risque de précipiter ce que les oligarchies au pouvoir craignent le plus : La rébellion de leurs populations.

*  Et pendant ce temps-là…

L’ UMP fait la quête ! 

Mais qui veut aider l’UMP ? Le parti a lancé, jeudi 4 juillet, » une grande souscription nationale  » pour renflouer ses caisses. Cette annonce du président de l’UMP, Jean-François Copé, fait suite à l’annonce du rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 par le Conseil constitutionnel.

L’UMP est déjà très lourdement endettée. Aux 30 millions d’euros de dettes, s’ajoutent désormais près de 11 millions d’euros. Après sa défaite aux élections législatives de juin 2012, le parti avait perdu près de 14 millions de dotation publique.

Si la Commission nationale des comptes de campagnes (CNCCFP) avait validé les comptes de l’ex-président, l’Etat aurait remboursé la moitié des dépenses du candidat de l’UMP. Un privilège réservé à ceux qui obtiennent plus de 5 % des voix au premier tour, dans la limite de 22,5 millions d’euros. Mais des dépenses n’ont pas été intégrées aux comptes pour ne pas que cette limite financière soit atteinte, poussant la CNCCFP a refuser le remboursement. Le Conseil constitutionnel a ainsi suivi son avis.

Après l’annonce du rejet des comptes, Nicolas Sarkozy, déjà au cœur d’une affaire de financement de sa campagne présidentielle par le clan Khadaffi, a décidé de démissionner du Conseil constitutionnel dont il en est membre en sa qualité d’ancien chef de l’Etat: « Après la décision du Conseil constitutionnel et devant la gravité de la situation et les conséquences qui en résultent pour l’opposition et pour la démocratie, Nicolas Sarkozy démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole « , rapporte un communiqué. Même si cette « démission » est virtuelle puisque Nicolas Sarkozy est membre de droit, donc membre à vie, du Conseil. Que ne comprennent-ils pas qu’avec un roi rien de tout cela n’existerait et ne salirait l’image de la France…

Nous ne verserons ni la moindre larme ni la moindre obole pour sauver ces gens-là !

*  Mais « la France ne peut pas périr, car le Christ aime encore les Francs ! » (Henri comte de Chambord) :

Et la France sait aussi se souvenir :

Aujourd’hui 5 juillet 2013, commémoration du 10e anniversaire du décès de la Princesse Isabelle d’Orléans-Bragance, Princesse du Brésil (branche de Pétropolis), par son mariage Duchesse d’Orléans, de Valois, de Chartres, de Guise, d’Enghien, de Vendôme, de Penthièvre, d’Aumale, de Nemours et de Montpensier, Dauphine d’Auvergne, Princesse de Joinville et de Condé, connue sous le titre de courtoisie de Comtesse de Paris, mère du prince Henri d’Orléans, chef de la branche cadette de la maison de Bourbon.

Le 5 juillet 2013.

Jean-Yves Pons, CJA.