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Afin que le Blog du CER demeure, la Charte de Fontevrault se propose de jouer les lampes-tempêtes.

12 Déc

Chers lecteurs et lecteuses ( …. !) ,

   vous avez  sans  douté été comme moi frappé par la foudre en lisant le dernier post mis en ligne par le talentueux mestre du Web, Pour le Conseil dans l’Espérance du Roi, Jean-Yves Pons 

La France était déjà le pays de la diversité. Il est maintenant celui de la variété.

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/12/09/la-france-etait-deja-le-pays-de-la-diversite-il-est-maintenant-celui-de-la-variete/

   Perdre Gonzague Saint-Bris était  déjà douloureux  https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2017/08/09/gonzague-saint-bris-du-clos-luce-37400-amboise-aux-cieux-ouverts/Perdre Jean d’Ormesson fut aussi infiniment  triste .    https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2017/12/05/jean-dormesson-souvenir-dune-amie/.  Dire  adieu à Johnny Halliday https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2017/12/12/johnny-plus-chanceux-quedith-piaf-a-eut-droit-a-des-obseques-religieuses/ ajouta à notre peine.

  Mais perdre en plus le  blog du CER nous cause une douleur à laquelle nous ne saurions nous résoudre, j’assumerai donc une permanence, que je souhaite la plus brêve possible,  sur ce site un peu à la façon dont une lampe  ( voire deux)  brille(nt) – un tant soit peu- dans la tempête

 Cela ne suffira naturellement pas pour remplacer la vive lumière que nous donnait Jean-Yves et  dont témoignent tous ceux qui souffrent de ce départ annoncé mais cela nous  permettra du moins de lui faire savoir que nous sommes là maintenant  du mieux que nous pouvons à la barre de cet  esquif pas aussi fragile que celà  après tout et  que nous attendons dans l’espérance , pour nous et pour la France, qu’il revienne. Cette attente est nécessaire  car nous  ne pouvons laisser orphelins :

  • Nos liseurs qui étaient  encore 783 le 17 novembre et  800 le 19 novembre dernier dont 80 installés aux USA ( … 800,  Quand même !)
  • 164 abonnés
  • Pour ne rien dire  des 5 546 articles  dont ce blog est déjà riche

Alain TEXIER, CJA,Docteur en Droit, Garde des Sceaux,Conseiller à la  Justice, aux Libertés  publiques, aux devoirs et  aux droits des  Citoyens et Conseiller aux réformes institutionnelle.  Président  fondateur de la Charte de Fontevrault , en l’abbaye homonyme, le 25 août 1988.                http://www.sylmpedia.fr/index.php?title=Charte_de_Fontevrault                                                                 https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/

 

Rappel

Le Conseil dans l’Espérance duRoi  est né le 24 mars 2011 :                                                                                                 https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2012/05/04/24-mars-2011-naissance-du-cer-par-jean-yves-pons/

Le blog du Conseil dans l’espérance du roi a posté  son premier article le 3 mai 2012 :                    https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2012/05/03/une-nouveaute-prometteuse-le-cer/

Et il n’y a aucune raison que cette belle histoire  s’arrête  le 9 décembre en  un triste jour  d’hiver.

 

CECI EST LE DERNIER BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

13 Mai

NDCER : à la suite de la publication du texte qui suit, au soir du second tour de l’élection présidentielle, de très nombreux amis lecteurs de ce Bulletin climatique ont eu à notre égard (soit par leurs commentaires soit par leurs courriels) des mots qui nous ont émus. Ils se reconnaîtront. Qu’ils en soient vivement remerciés.

Nous ne ferons pas le bonheur des Français malgré eux.

__________________

Dès la fondation du Conseil dans l’Espérance du Roi (CER), en mars 2012, et dans la foulée de l’élection du candidat socialiste, François Hollande, à la présidence de la République nous étions convaincus que les cinq années qui s’ouvraient à nous seraient les pires que la France aurait à connaître depuis la dernière guerre mondiale.

Nous savions quelles seraient les conséquences catastrophiques de cette situation pour notre pays et la vie de nos compatriotes. Nous l’avons d’ailleurs exprimé par deux Consilium Consultes très explicites. Celui du 11 octobre 2012 proclamant la Patrie en danger (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/01/16/consilium-consulte-n-2012007-du-11-octobre-2012-proclamant-la-patrie-en-danger/) et celui du 1er janvier 2013 ordonnant la mobilisation générale (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/01/16/consilium-consulte-n-2013001-du-1er-janvier-2013-ordonnant-la-mobilisation-generale/).

Et pourtant, jamais, depuis 1873, nous n’avons été si proches de pouvoir y mettre un terme pour donner à la France la chance de revenir au seul régime politique qui puisse lui être bénéfique : la monarchie.

Il nous a semblé alors indispensable de témoigner jour après jour du déclin de la France et des malheurs croissants des Français consécutifs à la gouvernance désastreuse qui venait d’être mise en place et de réunir à cette fin le plus grand nombre de preuves afin de les remettre à la Chambre d’instruction pour le Tribunal de l’Histoire que nous avons fondé par le Consilium Consulte du 10 février 2013 (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2013/02/10/consilium-consulte-n-2013002-portant-creation-de-la-chambre-dinstruction-pour-le-tribunal-de-lhistoire-cith/).

Nous l’avons fait, en particulier, grâce à la rédaction d’un Bulletin climatique quotidien de la République française qui avait pour objectif de rassembler les faits les plus marquants de la vie politique, sociale, économique ou culturelle de notre pays telle qu’elle résulte des institutions en place et de l’action mortifère de l’oligarchie médiatico-politique au pouvoir. De décrire en somme le climat dans lequel vécurent la France et les Français au long du quinquennat de François Hollande.

La somme des informations que nous y avons publiées et commentées est considérable (1338 Bulletins à ce jour) et constitue un exceptionnel témoignage pour les générations à venir. Nous avons consacré à ce travail beaucoup d’efforts et plus encore de temps. Que toutes celles et tous ceux qui nous ont encouragés et nous ont aidés en soient chaleureusement remerciés…Mais que le soient aussi tous ceux qui nous ont fait l’amitié de nous lire !

Cinq ans plus tard, tout ce que nous avions annoncé s’est hélas produit…au-delà même de nos craintes. Mais nous avions néanmoins le secret espoir que, aidés de nos observations et de nos réflexions, nos compatriotes ouvriraient enfin les yeux sur les calamités engendrées par la République et en déduiraient l’impérieuse nécessité d’y mettre fin.

Ils ne l’ont pas fait et ne nous ont pas entendus.

Mystifiés par la désinformation des médias aux mains des plus grands groupes financiers cosmopolites et par le bagou d’un jeune illusionniste aux dents longues et aux mains d’une camarilla sans foi ni loi, ils ont choisi de laisser notre pays perdre son âme. 

Désormais assujettie aux ploutocrates mondialistes, sous le joug d’une Union européenne germanisée et livrée à l’invasion de hordes barbares, la France va inexorablement sortir de l’Histoire. Détruite par la volonté de ses ennemis et l’aveuglement de ses propres enfants.

Les Bulletins climatiques quotidiens de la République française, publiés sur le blogue du CER, ayant ainsi perdu toute vertu pédagogique pour éclairer nos compatriotes, ils ne se justifient plus et votre serviteur a donc décidé, avec tristesse, d’y mettre fin.

Mais le blogue du CER continuera bien sûr, avec d’autres armes et sur d’autres terrains, à oeuvrer pour le retour du Roi qui restera pour la France l’ultime planche de salut.

Sic Transit Gloria Mundi.

En ce 8 mai  2017.

Jean-Yves Pons, OCSG, CJA.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (4 mai 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

4 Mai

I. Ils le disent :  » C’est le moins pire ! « 

On nous affirme que l’ampleur du groupe d’électeurs interrogés par Ipsos Sopra-Steria depuis novembre  2015 confère une grande fiabilité à ce nouveau sondage. Cette nouvelle vague, réalisée par Internet les 30 avril et 1er mai, porte sur un échantillon national représentatif de 13 742 personnes inscrites sur les listes électorales, dont 8 936 certaines d’aller voter le 7  mai et exprimant une intention de vote.

Et voici les résultats…

D’abord l’indice de participation au scrutin du 7 mai est de 76 %, en progression de 4  points par rapport à l’enquête des 16 et 17  avril. Ce sont les électeurs du premier tour de Mme Le Pen (87  %) et de M. Macron (88  %) qui sont les plus déterminés à aller voter, contre 76  % des électeurs de François Fillon (Les Républicains), 73 % de ceux de Benoît Hamon (Parti socialiste) et seulement 66 % de ceux de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise).

Les intentions de vote pour le 7  mai n’ont pas fondamentalement changé depuis que les résultats du premier tour sont connus. Lors de la précédente enquête du Cevipof, réalisée mi-avril, Emmanuel Macron, le candidat d’En marche !, était crédité de 61  % des intentions de vote dans l’hypothèse d’un duel avec la candidate du FN. A moins d’une semaine du second tour, il reste crédité de 59  % contre 41  % à Marine Le Pen. La solidité de ces choix est très forte : 91  % des électeurs qui ont l’intention de voter Macron assurent que leur choix est définitif, et 88  % des électeurs de Mme Le Pen. Mais, en vérité, les jeux ne sont pas faits.

En revanche, les profils des électorats restent très nettement différenciés (et par là même intéressants). Ainsi, celui de M. Macron est plus féminin (62  % des électrices ont l’intention de voter pour lui, contre 38  % pour Mme  Le  Pen), plus âgé (65  % des plus de 65 ans, contre 35  % à Mme Le Pen), écrasant chez les cadres supérieurs (74  % pour M. Macron) et fort dans les professions intermédiaires (67  %), ainsi que chez les électeurs les plus aisés (68 % pour les revenus mensuels net du foyer entre 3 500 et 6 000  euros, 70  % chez les plus de 6 000  euros). Il est également très dominant chez les étudiants (70  %) et fait la différence chez les moins de 35 ans (60  % contre 40  % à Mme  Le  Pen). Enfin, comme on l’a observé au premier tour, le candidat d’En marche ! s’impose dans les villes de plus de 200 000 habitants (64  % des intentions de vote en sa faveur). Emmanuel Macron est donc bien le candidat des minettes, du fric, des vieux à l’abris du besoin mais aussi des jeunes nés avec une cuillère d’argent dans la bouche mais sans racine et des villes dans lesquelles règnent les bobos ! Les sondeurs ont pourtant oublié les cosmopolites, les invertis, les médias officiels, les artistes  » comptant pour rien  » comme les « Chances pour la France « …

A l’inverse, la candidate du FN réalise des scores supérieurs à sa moyenne nationale chez les hommes (44  %) et chez les gros bataillons des actifs de 35 à 64 ans (44  %). C’est également le cas chez les agriculteurs (48  %), les professions indépendantes (45  %), les employés (46 %) et surtout les  » sans dent  » (58  %), catégories où elle devance M.  Macron. Logiquement, les intentions de vote en sa faveur sont plus fortes que la moyenne dans les tranches de revenus inférieurs à 3 500  euros (entre 43 % et 46 %). Par ailleurs, elle recueille 46  % des intentions de vote des catholiques, sans différences sensibles entre pratiquants et non-pratiquants (Lire « Mauvaise Foi » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/05/04/mauvaise-foi/). Enfin, comme un miroir inversé de la géographie du vote Macron, Mme Le Pen est très présente dans le monde rural (45  %) et les villes de moins de 10 000 habitants.

Et là commencent les doutes. Si, à moins d’une semaine du second tour, M.  Macron bénéficie d’une avance sans précédent sur son adversaire (exception faite de 1969 et 2002), il est loin de susciter un véritable engouement. Ainsi, une nette majorité (60  %) des électeurs qui ont l’intention de voter pour lui déclarent le faire par défaut. La proportion est pratiquement inverse pour Mme Le Pen (59  % de vote d’adhésion).

De même, la frustration de bon nombre de Français devant ce duel de second tour est manifeste. 43  % d’entre eux souhaitent la victoire de M. Macron, 28  % celle de Mme Le Pen, mais 29  % ne souhaitent la victoire d’aucun des deux. Et, parmi ceux-ci, 32  % des électeurs de M. Hamon, 40  % de ceux de M. Fillon, 45  % de ceux de Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France) et jusqu’à 53  % de ceux de M. Mélenchon, dont l’attitude plus que réticente à l’égard du candidat d’En marche ! pèse manifestement très lourd. Nous verrons bien dimanche 7 mai…

L’image de M. Macron s’est également dégradée au fil de la campagne. Près de la moitié (47 %) des électeurs déclarent, en effet, qu’ils n’aiment pas cette personnalité, en hausse de 6 points depuis janvier, contre 29  % qui l’aiment moyennement et un quart seulement (24 %) qui l’apprécient. Hormis ceux de Mme Le Pen, les électeurs de La France insoumise sont ceux qui aiment le moins M. Macron (60  %). Pour sa part, il est vrai, l’image de Mme Le Pen est invariablement négative : 59  % ne l’aiment pas, contre 60  % en janvier. En outre, la qualification du candidat d’En marche ! n’a pas renforcé sa stature présidentielle : 24  % des Français jugent qu’il a l’étoffe d’un président, tout juste un point de plus qu’avant le premier tour, tandis que 25  % accordent cette qualité à la candidate du FN.

Enfin, interrogé sur l’enjeu du protectionnisme, thème cher à Marine Le Pen, les Français bottent en touche et se partagent en trois catégories : 33  % jugent que la France doit s’ouvrir davantage au monde d’aujourd’hui, 35 % qu’elle doit s’en protéger davantage et 32  % ni l’un ni l’autre. La moitié d’entre eux estiment que pour favoriser l’activité des entreprises, il faut les protéger de la concurrence des pays étrangers et 43  % pensent que plus de protectionnisme contribuerait à réduire le chômage en France, contre 26 % seulement que cela l’augmenterait (et 31  % ni l’un ni l’autre).

En termes d’adhésion, d’image et de projet, Emmanuel Macron, candidat de l’oligarchie, de la finance et des médias, se prépare donc à entrer à l’Elysée sur des bases peu triomphantes et même, disons-le, extrêmement fragiles.

Réduisons drastiquement sa victoire électorale et, plus encore, son capital législatif en juin prochain et ce château de cartes s’effondrera rapidement.

 Peut-on imaginer choisir l’avenir de la France  » par défaut  » ?

II. Quelques intellectuels commencent d’ailleurs à s’inquiéter

Depuis le 23 avril, on peut constater que la qualification de Marine Le Pen, candidate du FN, au second tour de l’élection présidentielle, n’a pas suscité l’élan d’indignation ni la condamnation tant réclamés par le système, comme ce fut le cas pour son père, Jean-Marie Le Pen, après le 21 avril 2002.

Les divisions apparaissent même au grand jour, parmi les intellectuels français, certains n’hésitant pas à manifester ouvertement leur dégoût, face au choix qui leur est désormais proposé dimanche. Ainsi, dans un court texte, accessible sur Internet depuis le 26 avril, le philosophe et essayiste Michel Onfray dit, avec les mots qui lui sont chers, tout le mal que lui inspire le résultat du premier tour de la présidentielle.

 » Le belliciste BHL – Bernard-Henri Lévy – a donc gagné, et avec lui Pierre Bergé – un des actionnaires majoritaires du Monde – , locataire d’utérus d’autrui, Jacques Attali, plagiaire notoire et condamné comme tel par la justice, Alain Minc, plagiaire du précédent, Manuel Valls, traître en chef, – Bernard – Kouchner, sac de riz chez les médecins et médecin chez les sacs de riz, – Daniel – Cohn-Bendit, pédophile au siècle dernier, autrement dit tous les promoteurs forcenés d’une politique libérale qui a permis à Marine Le Pen de faire son plus gros score et d’être présente au second tour de cette élection qui n’en aura qu’un et à la famille Le Pen de passer de moins de 1 % en 1981 à près de 22 % en 2017, cherchez l’erreur ! « , déclare le fondateur de l’université populaire de Caen.

Et ce n’est pas fini. Invité le 28 avril du site de Daniel Schneidermann Arrêt sur images, l’historien Emmanuel Todd a expliqué que, pour lui,  » voter Front national, c’est voter xénophobe. Mais, pour moi, voter Macron, c’est l’acceptation de la servitude « . Dans ces conditions, le démographe, connu pour ses prises de position à rebrousse-poil, dit  » prendre le risque : je vais m’abstenir. Dans la joie « . Ce qui compte à ses yeux, c’est de préserver  » une autre France définie par le taux d’abstention « , qui serait en train d’émerger. Ou les bienfaits de la République et du suffrage universel réunis !

Débattant comme tous les dimanches, à l’antenne de RCJ, dans le cadre de l’émission  » L’Esprit d’escalier « , avec la journaliste Elisabeth Lévy, le philosophe Alain Finkielkraut a certes indiqué, le 30 avril, qu’il voterait pour Emmanuel Macron au second tour, car  » l’élection de Marine Le Pen mettrait la France à feu et à sang  » (Il oublie hélas qu’il n’y a plus d’autre solution et que le prix à payer sera encore plus lourd plus tard). Mais il a ajouté :  » Je ne voterai pas Macron de gaieté de cœur, car je ne vois rien de désirable dans la société liquide dont il est le champion.  » L’académicien a surtout tenu à souligner que, dans la période actuelle, «  on a plus à craindre de la fanatisation de la bien-pensance que de la résurgence du fascisme « .

De la même manière, Jean d’Ormesson, dans une tribune publiée, vendredi 28 avril, par Le Figaro, écrit qu’il ira voter pour Emmanuel Macron.  » Le 7 mai, nous ne nous abstiendrons pas, nous voterons avec résolution pour vous « , explique-t-il en faisant, lui aussi, du chef de file de En Marche, un terrifiant candidat PAR DEFAUT. D’autant que, pour justifier son refus du FN, l’académicien met en avant  » son programme économique et social, modèle de démagogie  » et  » son rejet de l’Europe et de l’euro  » (prouvant ainsi qu’il n’a pas tout compris à la nocivité de l’Union européenne). Dans son opinion, il n’y a en revanche pas de critique sur les valeurs morales promues par le FN.

Dans ce concert, les dernières voix qui s’élèvent pour dire qu’elles iront voter contre Marine Le Pen, pour défendre les valeurs de la République, se résument, à peu de chose près, aux Grands Prêtres du cosmopolitisme et du métissage ethno-culturel,  Raphaël Glucksmann et Edwy Plenel !

 » Contre Le Pen, nous voterons Macron le 7 mai. Ce ne sera pas pour approuver son programme mais pour défendre la démocratie comme espace de libre contestation, y compris face aux politiques du candidat d’En marche ! Tandis qu’avec l’extrême droite identitaire et autoritaire la remise en cause de ce droit fondamental est assurée « , rappelle ainsi mi-figue mi-raisin le directeur et fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, dans un éditorial, publié, lundi 1er mai, sur son site.

Rappelez-vous ce que nous ne cessons de répéter :  » Nul ne pourra dire qu’il ne savait pas « .

III. Quant à  » la droite la plus bête du monde « …

Elle avance comme un canard sans tête ! A grand renfort de communiqués et d’interviews, tout le monde donne son avis sur le second tour de l’élection présidentielle, qui opposera dimanche 7 mai le chef de file d’En marche !, Emmanuel Macron, à la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen.

Sans concertation ni coordination. Au milieu de ce maelström, deux grands blocs semblent s’éloigner inexorablement au sein du parti Les Républicains (LR). Et c’est tant mieux. D’un côté, les  » modérés  » qui font de la défaite de la candidate d’extrême droite une priorité. De l’autre, les  » durs  » qui n’hésitent pas à critiquer l’ancien ministre de l’économie en se projetant à juste titre vers les élections législatives.

Comme le symbole d’une digue en train de lâcher, le ralliement du président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, à Marine Le Pen a donné le signal.

 » Soi-disant gaulliste mais en réalité pétainiste, Dupont-Aignan doit être battu aux législatives et dans sa commune. Vrai collabo « , a écrit sur Twitter, avec arrogance, Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a défini M. Dupont-Aignan, héritier revendiqué du gaullisme malgré son départ de l’UMP en 2007, comme une  » imposture « . La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a évoqué son  » honneur perdu « . Fermez le ban !

Retiré sur son Aventin, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a donné le ton à cette droite prétendument modérée dans un billet de blog écrit au vitriol contre  » la trahison de Dupont-Aignan, l’attitude ambiguë de Mélenchon, l’effondrement du PS, les finasseries de certains de mes propres “amis” politiques « . Dans ce texte où il se pose en défenseur de l’Union européenne, l’ancien premier ministre  » appelle solennellement à résister à la tentation de tout casser, de renverser la table  » en votant pour M. Macron afin d’écarter la victoire de Mme Le Pen qui serait, selon lui,  » un séisme géopolitique, un désastre économique, (…) une défaite morale « . Ni plus ni moins. Mais, si Alain Juppé avait la moindre crédibilité…ça se saurait.

L’urgence absolue pour cette partie de la droite est donc de faire campagne contre le FN. Dimanche, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Christian Estrosi, et la députée de l’Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet ont lancé un site Internet, Riposte républicaine (sic). En recyclant un travail déjà engagé pendant la campagne de François Fillon – dont le candidat de la droite s’était peu servi –, ils décryptent le programme du FN. Dans une première note, ils listent les conséquences du projet économique de Mme Le Pen, notamment sur le pouvoir d’achat des ménages.

De l’autre côté de la fausse droite, les héritiers revendiqués du sarkozysme enjambent le second tour de cette élection présidentielle. Déjà concentrés sur les législatives, ils ne font pas du tout campagne en faveur d’un front républicain. Au contraire.

Figure de proue de cette droite dure, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, continue à assumer l’idée d’un vote blanc ou d’une abstention. Comme si une courte victoire de M. Macron l’arrangeait. Un président affaibli laisserait à la droite l’espoir d’imposer une cohabitation.  » Je refuse que la seule réponse de ma famille politique soit de se rassembler derrière Macron. (…) Je ne participerai pas à une coalition autour de Macron, car nous ne partageons pas les mêmes convictions « , a déclaré M. Wauquiez à Valeurs actuelles, dimanche 30 avril. Même s’il a indiqué, le soir du premier tour, qu’il voterait  » à titre personnel  » en faveur de M. Macron (comprenne qui pourra), le maire de Troyes, François Baroin, partage la même stratégie.

L’échéance est donc bien le temps des prochaines élections législatives. Si la fausse droite n’arrive pas à remporter une majorité de sièges, le groupe LR à l’Assemblée sera probablement coupé en deux entre ceux prêts à voter des textes d’un éventuel gouvernement de coalition et ceux qui seront dans une opposition systématique.

Ces derniers ne tarderont pas à faire comme Nicolas Dupont-Aignan !

 

Le 4 mai 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

 

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (2 mai 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

2 Mai

 

I. Tromperie médiatique à Yerres

Aussitôt après que Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France ! et maire de Yerres (Essonne) ait annoncé son ralliement à Marine Le Pen dans la course à l’élection présidentielle, la plupart des médias officiels ont relayé l’organisation de manifestations d’hostilité attribuées à quelques centaines de Yerrois à l’encontre de leur maire.

Manifestants devant la mairie de Yerres (91)

Patatras ! La manip a tourné court et nous savons aujourd’hui qu’il ne s’agissait que d’une tromperie destinée à nuire à Nicolas Dupont-Aignan et à Marine Le Pen. Une de ces désinformations dont ces gens-là sont coutumiers et qui se terminent la plupart du temps par l’attribution du célèbre prix des  » Bobars d’Or « * !

Présentés par les médias comme de simples citoyens venus crier leur colère contre leur maire après son ralliement au FN, il s’agit en fait et principalement d’opposants politiques et de militants du Parti socialiste et de En Marche!, le mouvement d’Emmanuel Macron.

La ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen pour le second second tour de l’élection présidentielle a fait couler beaucoup d’encre. Plus encore dans la ville du candidat de Debout le France (DLF), Yerres, où les médias ont fait état d’une «manifestation spontanée» de la part des habitants pour dénoncer la stratégie de leur édile.

Ainsi France 2, France Info ou encore BFMTV, ont ouvert leur reportage sur la colère de ceux qu’ils affirment être «des habitants» de la ville, et qui emploient des mots très forts à l’encontre de leur maire : «J’ai la nausée», «j’ai honte», et même quelques injures caractérisées.

Pour France 2, il s’agit «d’une partie de la population», alors que BFMTV parle des «habitants», ou des «riverains». Le Parisien va jusqu’à préciser qu’il s’agit «de simples citoyens non encartés». «On va mettre des lits de camp devant la mairie pour lui signifier notre colère et notre dégoût», lance même une personne au micro de plusieurs de ces médias. Mais aucun ne précisera que cette personne qui répond aux questions est Isabelle Herfeld, une ancienne élue PS de la commune voisine de Montgeron.

Et de fait, loin d’être de simples habitants de Yerres, la plupart des personnes interrogées dans ces reportages sont encartées au Parti socialiste, voire dans le mouvement d’Emmanuel Macron, et donc des adversaires politiques déclarés et de longue date de Nicolas Dupont-Aignan.

Au micro de BFMTV, la «riveraine» qui étale sa colère est Véronique Temel, militante socialiste et membre de la liste « Yerres avant tout !», dirigée par Alain Bétant, qui s’était opposée à Nicolas Dupont-Aignan lors des municipales de 2014. Ce même Alain Bétant, que l’on peut d’ailleurs voir sur les images de France 2.

Il y avait également sur place le sénateur PS de l’Essonne Michel Berson, qui s’est rallié à Emmanuel Macron en mars dernier, ou encore Elodie Jauneau, conseillère municipale PS à Yerres (à 0:38).

Derrière Isabelle Herfeld, on aperçoit même Dinesh Khoosy, une  » Chance pour la France  » qui se décrit comme un «progressiste de droite», et dont le compte Twitter @Dinesh_EnMarche (qui est depuis passé en statut protégé), regorge d’images faisant la promotion de l’ancien banquier d’affaires.
Face à la polémique qui enfle sur les réseaux sociaux, Aude Bristot, conseillère municipale PS de la ville de Montgeron et présente à la manifestation reconnaît «la tromperie» des médias, mais n’en assume pas la parenté ! C’est quand même un peu court comme confession…

Où l’on voit que ces crapules sont prêtes à tout pour nuire aux patriotes.

* Bobards d’or : http://bobards-dor.fr

II. Mais à crapule, crapule et demi

En  2012, elle avait apporté son soutien à Nicolas Sarkozy deux mois et demi avant le premier tour. Cette fois, la chancelière allemande aura attendu l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française pour afficher sa préférence. Histoire de  » sentir le vent  » après bien des déboires préalables… » Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Emmanuel Macron, s’il est élu, ce que je souhaite, sera un président fort « , a déclaré Angela Merkel, vendredi 28  avril, à plusieurs journaux du groupe allemand RND. Un président fort de ses soutiens mondialistes et financiers, sans aucun doute.

En janvier, elle a ainsi fait savoir qu’elle était prête à recevoir tous les candidats (ou presque) qui le souhaiteraient. Le premier à ouvrir le bal fut François Fillon, le 23  janvier. Vinrent ensuite Emmanuel Macron, le 16  mars, et Benoît Hamon, le 28  mars. Chaque fois, cependant, Mme Merkel prit soin de ne dire aucun mot, réservant le même traitement à chacun. Néanmoins, n’est-il pas honteux que trois des plus importants candidats à la présidence de la République française aient jugé nécessaire d’aller chercher à Berlin l’onction de la chancelière ? Les mêmes d’ailleurs qui ont tant vociféré contre l’entrevue de Montoire entre le maréchal Pétain et le chancelier Hitler !

Entrevue de Montoire

Une candidate, toutefois, avait été prévenue qu’il était inutile d’insister pour décrocher un entretien avec la chancelière : Marine Le Pen. L’hostilité de Mme Merkel à son égard est connue de longue date. Mais que fera-t-elle, cette bonne Angela, si Marine Le Pen est élue ? Mangera-t-elle son chapeau ?

Dans ce contexte, son soutien affiché aujourd’hui à M. Macron n’est en rien une surprise. Dès le soir du premier tour, dimanche 23  avril, son porte-parole, Steffen Seibert, avait publié un Tweet dans lequel il souhaitait au candidat d’En marche !  » bonne chance pour les deux prochaines semaines «  et saluait ses  » prises de position pour une Europe forte et l’économie sociale de marché « . Mais quel magnifique oxymore qu’une  » économie sociale de marché  » !

Avant celui de Mme Merkel, M.  Macron – qui jouit d’un grand élan de sympathie en Allemagne – avait reçu le soutien de deux autres poids lourds du gouvernement allemand, même si chacun des deux apparurent à l’époque en rupture par rapport à la position officielle de leurs propres partis. Ce fut d’abord le cas du ministre des affaires étrangères et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, qui se prononça en sa faveur, alors que son successeur à la tête du Parti social-démocrate, Martin Schulz, prit (temporairement) position pour M. Hamon.

Ce fut ensuite le cas de Wolfgang Schäuble, l’incontournable ministre des Finances de Mme Merkel, dit  » le Dogue allemand « . Interrogé par l’hebdomadaire Der Spiegel, le 11  avril, le ministre des finances déclara que, s’il était français, il  » voterai – t – vraisemblablement Macron « . En Allemagne, cette prise de position avait été très commentée. La logique aurait voulu qu’en tant que membre de l’Union chrétienne-démocrate de Mme Merkel, alliée en France au parti Les Républicains, il soutienne plutôt M. Fillon…D’où notre habituelle question à Emmanuel Macron :

 » Dis nous qui sont tes amis, nous te diront qui tu es. « 

 

III. L’Obamania aura-t-elle du plomb dans l’aile ?

L’ancien président des Etats-Unis, la coqueluche de la gauche et des médias français, est invité à prononcer un discours sur le thème de la santé lors d’une conférence organisée par une banque d’investissement, Cantor Fitzgerald, moyennant 400 000 dollars.

Barack Obama a fait un retour public à l’Université de Chicago, le 24 avril.

Quatre cent mille dollars pour une conférence organisée par Wall Street : la somme comme le lieu d’intervention proposés à l’ancien président américain ont choqué la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, jeudi 27 avril. Mme Warren s’est dite « troublée » par la décision du populaire ancien président démocrate. L’influence de l’argent en politique « est comme un serpent ondulant à travers Washington, et apparaissant à divers endroits ici à Washington », a dit sur la radio Sirius XM Mme Warren, l’une des figures qui pourraient prendre la relève au Parti démocrate, peut-être pour la présidentielle de 2020.

« Comme nous l’avons annoncé il y a plusieurs mois, le président Obama prononcera des discours de temps en temps, a défendu Eric Schultz, conseiller de M. Obama. Certains seront payés, d’autres non, et quels que soient le lieu et l’organisateur, le président Obama restera fidèle à ses valeurs, sa vision et son bilan. » Ben voyons ! C’est aussi ce que nous disent Tony Blair, Nicolas Sarkozy, Gerhard Schröder ou…DSK.

Le porte-parole a également souligné que sous la présidence Obama, des lois de réforme du secteur financier ont été adoptées, bien que des banquiers de Wall Street aient financé ses campagnes électorales.

Les prébendiers sévissent partout dans le monde. Mais les nôtres commencent à trembler face au risque du deuxième tour.

 

IV. Mais « La France ne peut pas mourir, car le Christ aime encore les Francs » (Henri, comte de Chambord)

Nous vous convions à la conférence de presse inter-associative intitulée :

« Halte à l’assassinat programmé du français »,

le mardi 9 mai à 16h au François Coppée, 1, Bd du Montparnasse 75006,

destinée à exprimer fortement la volonté de nos associations de faire entendre leur colère  et celle du peuple contre l’’anglo-américanisation planifiée de la France.

Au nom de 32 associations pour le français et la Francophonie, les associations :

Avenir de la langue française (ALF) et CO.U.R.R.I.E.L. (Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique) vous invitent à participer sur le thème :

Halte à

l’assassinat programmé

du français !

Pour exprimer la colère montante du peuple français contre l’imposition forcenée de l’anglais prétendument voué à remplacer le français.

Pour désigner de hauts responsables à l’opinion publique et la mobiliser pour la résistance par une politique de redressement du français et de la francophonie.

Albert SALON Georges GASTAUD

Docteur d’État ès lettres, ancien ambassadeur, Philosophe,

Président d’Avenir de la langue française Président du CO.U.R.R.I.E.L.

Voici le communiqué de presse  que plusieurs de nos associations avaient, à l’initiative de CO.U.R.R.I.E.L., envoyé en pré-annonce à des journalistes et à divers destinataires :

Déclaration à la presse des associations de défense de la langue française.

À l’occasion des élections présidentielle et législatives,

EXIGEONS UN GRAND DÉBAT SUR L’ARRACHAGE DE LA LANGUE FRANCAISE AU PROFIT DU TOUT-ANGLAIS.

Alors qu’approchent les élections, une majorité de candidats et de grands médias élude le débat politique sur le basculement de plus en plus cynique de notre pays au tout-anglais.

La contradiction est éclatante entre les citoyens, dont 80 % jugent que le français est le lien principal de la nation, et certaines « élites » politico-médiatico-économiques qui, en tous domaines(pub, enseignes, Université, recherche, intitulé d’émissions, de chaînes, de journaux, « com » des grandes entreprises), violent la loi de 1994 et l’article II de la Constitution en promouvant méthodiquement le « Business Globish ». Or, que serait la France sans sa langue, si ce n’est ce « couteau sans manche dont on a perdu la lame » que raillait jadis Lichtenberg ?

C’est pourquoi les défenseurs du français qui ont déjà fustigé ensemble le honteux slogan olympique en anglais qui prostitue Paris, appellent les citoyens de toutes opinions à poser systématiquement aux candidats la question suivante : « Que ferez-vous une fois élu pour combattre le basculement de la France au tout-anglais, défendre la francophonie mondiale et faire respecter la Constitution qui dispose que « la langue de la République est le français ? »

 

Le 2 mai 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (21 avril 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

21 Avr

I. Le super-cumulard…En Marche !

Jean-Yves Le Drian est devenu le symbole du cumul des mandats. Ministre de la Défense de François Hollande depuis 2012, dans les cinq gouvernements de son quinquennat, mais aussi Président de la région Bretagne en contradiction avec les promesses du chef de l’Etat le voici aujourd’hui soutien très en vue d’Emmanuel Macron, la nouvelle coqueluche de la succession Hollande.

La visite à Nantes de ces deux-là avait été soigneusement mise en scène. Arrivés côte à côte à la gare Montparnasse, Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian se sont longuement laissé filmer et photographier dans le TGV qui les emmenait, mercredi 19  avril, à Nantes, où le candidat d’En marche ! tenait l’un de ses derniers meetings de campagne. L’élu breton n’a pas pris la parole, estimant que sa condition de  » ministre de la défense en exercice  » ne le permettait pas, mais il a multiplié les accolades avec son champion et a fini la réunion sur scène pour entonner La Marseillaise.

Les chevaux de retour du système En Marche !

Depuis des semaines, Emmanuel Macron attendait cet instant. Néo-pro de la politique, le candidat sait que, malgré les sondages, sa stature est fragile, qu’il n’incarne pas encore la fonction présidentielle pour nombre d’électeurs. D’autant que, jusqu’à présent, nous l’avons surtout vu avec ses bailleurs de fonds du grand patronat et autres hommes d’influence du système. S’afficher avec le ministre de la Défense, laisser entendre qu’il pourrait faire partie de son gouvernement en cas de victoire, peut permettre de rassurer certains naïfs.

Conscient du momentum, Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas hésité à bousculer l’ordonnancement de la réunion, consacrée à l’Europe – Daniel Cohn-Bendit a pris la parole –, mais où la sécurité et l’antiterrorisme furent longuement abordés.

 » La première mission d’un chef de l’Etat, la mission la plus importante, c’est celle d’assurer la sécurité de ses concitoyens, car c’est la condition pour assurer votre liberté « , a rappelé Emmanuel Macron aux personnes présentes, avant d’ajouter, très solennel :  » Cette mission première, j’y suis prêt. «  Son objectif ?  » Poursuivre et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui ont attaqué notre pays ou ont eu le projet de le faire, les terroristes, où qu’ils se trouvent. «  Une phrase qui n’était pas sans rappeler le  » terroriser les terroristes «  de l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua !

Lors de son meeting, Emmanuel  Macron était aussi accompagné de Jean-Michel Fauvergue, l’ancien patron du RAID, investi début avril par En marche ! aux prochaines élections législatives.  » Il y a ce soir plusieurs hommes du RAID qui me protègent, qui nous protègent « , a même révélé le candidat, diffusant durant la réunion une photo sur son compte Twitter le montrant avec deux hommes de l’unité d’élite de la police, dans les coulisses du Zénith de Saint-Herblain.

N’est-ce pas touchant ?

Mais s’afficher avec Jean-Yves Le Drian, c’est aussi incarner une forme de continuité avec le quinquennat de François Hollande, dont le ministre de la défense est très proche. Un risque potentiellement mortel à quatre jours du premier tour et alors que la cote de popularité du chef de l’Etat reste toujours atone. Conscient du danger, M.  Macron a martelé à plusieurs reprises durant son meeting qu’il entendait incarner  » l’alternance profonde «  (sic) et voulait porter au pouvoir une nouvelle  » génération citoyenne « , afin d’en terminer avec les  » vieilles habitudes « .

En coulisses, l’équipe de campagne d’En marche ! a rappelé qu’il n’était pas question de répondre à l’appel du pied de l’ancien premier ministre Manuel Valls, qui a envoyé mardi une lettre aux habitants d’Evry pour les inviter à voter Macron au premier tour de la présidentielle.  » C’est une tentative de dernière seconde de nous colorier qui ne change rien : Valls aura un candidat En marche ! contre lui aux législatives « , assure un proche de M. Macron.

 » Depuis le début, nous expliquons que nous aurons 577 candidats aux législatives, abonde Richard Ferrand, député socialiste du Finistère et secrétaire général d’En marche !. C’est tenable et ce sera tenu. «  A l’entendre, une deuxième salve d’investitures sera rendue publique la semaine prochaine et une troisième après le second tour de la présidentielle, afin de permettre aux élus encore frileux de pouvoir demander l’investiture d’En marche ! après une éventuelle victoire de M. Macron.

 » La moitié de nos candidats seront issus de la société civile mais nous aurons aussi besoin d’élus avec de l’expérience à l’Assemblée « , reconnaît Richard Ferrand qui avoue ainsi devoir se résoudre à faire du neuf…avec du vieux. Coïncidence, Emmanuel  Macron a rendu hommage à Jean-Marc Ayrault lors de son meeting, louant le  » modèle du Grand Ouest «  inventé par l’ancien premier minsitre et actuel ministre des affaires étrangères, considéré comme  » une belle leçon pour tout le pays « . Tourner la page mais pas complètement.

C’est ce qu’il appelle sans doute tout faire «  En même temps «  !

 

II. Et pendant ce temps-là…

Le PS aiguise ses couteaux pour l’après Hollande

Mercredi 19  avril, le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, avait donné rendez-vous à ses partisans place de la République, à Paris, pour un ultime rassemblement  » festif et citoyen « , à quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’il est toujours relégué à la cinquième place dans les sondages.

Entouré de la maire de Lille, Martine Aubry, des ministres Najat Belkacem et Emmanuelle Cosse, des écologistes Cécile Duflot et Yannick Jadot, le prétendant à l’Elysée condamné par anticipation a lancé son  » appel à la République « , comme un dernier sursautl.  » Citoyennes, citoyens, réveillez-vous ! « , a-t-il demandé aux 10 000 personnes rassemblées, les invitant à déjouer les pronostics dans les urnes.

Le coeur coloré de la France de Benoît Hamon

Mais si le socialiste envoie des messages, c’est surtout pour après.  » J’ai remis la gauche sur son axe historique « , affirme-t-il, sous-entendant que le quinquennat Hollande-Valls l’avait sortie de son lit.  » Je tiendrai bon, je représente le monde qui s’imposera, quoi que l’on en dise (…). Je me battrai dimanche et je me battrai après, rien ne m’arrêtera ! « , prévient-il.

Car l’ancien frondeur sait que les socialistes n’ont pas attendu les résultats du premier tour pour aiguiser les couteaux. Alors qu’il harangue les siens, place de la République, les proches de François Hollande – une quarantaine de parlementaires et ministres – étaient réunis au ministère de l’agriculture pour un  » apéro  » autour du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Au centre des discussions : l’avenir du Parti socialiste, mais surtout celui des  » hollandais  » qui veulent redevenir incontournables au sein du parti, une fois la page Hamon tournée.

Un peu plus tôt dans la journée, Manuel Valls avait lui aussi convié ses amis à déjeuner Chez Françoise, un restaurant très politique proche de l’Assemblée nationale. L’ancien premier ministre, on le sait, soutient (du bout des lèvres) Emmanuel Macron. Mardi, il a envoyé une lettre aux habitants d’Evry, sa ville, pour les convaincre de voter pour le candidat d’En marche !. Non seulement pour éviter un second tour opposant les candidats du Front national et de la droite, Marine Le Pen et François Fillon, mais aussi par convergences réformistes sur le fond et, surtout, souci de préserver l’avenir.

Autour de lui, la vingtaine de convives ont évoqué l’après-présidentielle : en cas de victoire d’Emmanuel Macron, faut-il participer au gouvernement ou seulement peser dans les rapports de force de la future Assemblée ? Une chose est sûre, Manuel Valls n’a pas l’intention de  » participer à un pseudo-congrès de rassemblement  » du PS post-2017, a-t-il expliqué aux siens.

Cette journée de grandes manœuvres avait commencé à l’Elysée, dans la matinée, où François Hollande a réuni ses ministres et secrétaires d’Etat pour évoquer la situation politique. Un gouvernement divisé entre soutiens à Benoît Hamon, supporteurs d’Emmanuel Macron et ceux qui refusent de choisir. A la fin de ce conseil des ministres élargi, prolongé par un café dans le salon des aides de camp, le président a demandé aux membres du gouvernement de  » faire campagne  » jusqu’au bout, pour empêcher l’arrivée au pouvoir des  » extrêmes « .

M.  Hollande, qui a constaté qu’un quart des électeurs restent indécis, juge que  » tout est possible «  dimanche prochain. Sans dire pour qui il votera au premier tour, même si sa préférence pour M. Macron ne fait mystère pour personne, le chef de l’Etat a rappelé qu’il prendrait clairement position entre les deux tours, surtout si le FN est présent, le «  président de TOUS les Français  » se muant alors en homme-sandwich des ennemis de la patrie.

Le chef de l’Etat a ensuite invité ses ministres à s’exprimer. Il y eut, paraît-il,  » un silence de mort « . Certains, comme Thierry Mandon, qui prépare avec l’éditeur Laurent Beccaria le lancement d’un hebdomadaire, ont déjà tourné la page. D’autres sont consternés par la tournure des événements.

Finalement, une poignée de ministres ont pris la parole, dont M. Le Foll, qui a attaqué les frondeurs, à ses yeux responsables de tous les maux. Le très vallsiste Jean-Marie Le Guen, pourtant peu suspect d’indulgence envers l’aile gauche du PS, a nuancé, estimant que la faute était collective. Il a invité les progressistes du parti à  » se préparer «  à s’inscrire dans la future majorité présidentielle si M. Macron l’emportait le 7  mai.

Au contraire, la très activiste Marisol Touraine a mis en garde contre les dangers d’absorption du PS par En marche !.  » Dans cette élection, les gens sont perdus, ils ne s’y retrouvent pas, et nous non plus « , résume un ministre.

En privé, le chef de l’Etat, qui n’a pas l’intention de prendre sa retraite politique, même s’il s’en tiendra à une certaine discrétion au début du prochain mandat, se dit persuadé qu’Emmanuel Macron ne disposera pas d’une majorité En marche ! à l’Assemblée. Ce qui ouvrirait la voie à touts les petits arrangements dont la République a le secret et qui font tant de mal aux Français. Il croit en outre que le score auquel semble promis M. Hamon ne correspond pas au poids réel du PS dans le pays.  » Tout l’enjeu pour le PS est d’être capable de reconfigurer son électorat « , analyse M. Hollande devant ses visiteurs. D’autant que le chef de l’Etat pour quelques semaines encore est persuadé aussi que, si François Fillon est éliminé dimanche, la droite aussi tentera de reconstituer ses forces pour les législatives, afin d’imposer à M. Macron, s’il est élu, une majorité de cohabitation.  » Je crois que Macron n’a pas encore conscience de ça, il sera obligé de rassembler « , précise-t-il.

En d’autres termes, si nous ne donnons pas le grand coup de pied qui s’impose dans la fourmilière, l’UMPS renaîtra de ses cendres.

III. Qui veut tuer son chien…

l’accuse de la rage.

Sous le titre  » Les programmes de Le Pen et Mélenchon menacent la recherche « , un collectif de chercheurs publient aujourd’hui, dans Le Monde, une tribune* dans laquelle ils s’alarment de certaines propositions des deux candidats dont ils prétendent que, si elles étaient appliquées, elles compromettraient le développement et le rayonnement de la science française. Rien de moins.

Pourtant, si on lit avec attention cette tribune on y découvre une intolérable manipulation, à visée bien sûr électorale.

En effet, que reprochent ces  » savants  » à Marine Le Pen ? Ceci :

1/ Qu’elle est  » extrêmement impopulaire dans le monde de la recherche  » ! Ce qui semble suffire pour la disqualifier aux yeux de nos chercheurs…et donc des électeurs potentiels. On croit rêver tellement c’est court et caricatural ! Mais ce n’est pas tout :

2/ (et, là, accrochez-vous) «  En stigmatisant l’Union européenne comme elle le fait, en appelant à un repli national, elle contribuerait à couper la France de ses partenaires étrangers, alors que la recherche est une activité fondamentalement internationale. L’un d’entre nous, directeur d’institut, doit signaler que certaines de ses subventions internationales sont déjà suspendues à l’élection, les bailleurs de fonds étant effrayés par la perspective d’une victoire de Marine Le Pen. »

En quoi la  » stigmatisation  » de l’UE (entendez la critique vive et argumentée de ses méthodes tyranniques de gestion des politiques nationales) est-il un  » repli national  » ? Et en quoi cette critique risque-t-elle de  » couper la France de ses partenaires étrangers « . Il s’agit là d’un amalgame stupide. D’autant que le regain de souveraineté et de liberté qui résulterait d’un  » Frexit  » (sortie de la France de l’UE) aurait toutes les chances, au contraire, de redonner à notre pays une autorité et un prestige qu’il n’a cessé de perdre au cours de ces cinquante dernières années. Y compris dans le domaine de la recherche.

Quoi qu’il en soit, le sort du programme de Marine Le Pen est réglé par ce collectif en…ces deux phrases alors qu’il assène ses critiques de celui de Jean-Luc Mélanchon en quatre gros chapitres ! Démontrant ainsi que le véritable objectif de ces chercheurs était de calomnier et de discréditer la candidate du Front national en utilisant une méthode éprouvée, celle de l’amalgame.

Jugez-en :

 » C’est aussi le cas du projet de Jean-Luc Mélenchon. Ses promesses sont peut-être une raison du soutien dont il jouit auprès d’une partie de l’enseignement supérieur français : gratuité complète des diplômes universitaires, doublement des crédits en cinq ans… Cependant, à supposer que de telles promesses soient réalisables, si l’on entre dans les détails de son programme, on ne peut que déchanter devant la violence destructrice des réformes qu’il propose. On y trouve la suppression de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) ; le financement sur projets et l’évaluation indépendante sont pourtant des fonctions vitales, parmi bien d’autres, de la recherche. L’interdiction pour les chercheurs de recevoir toute rémunération issue du secteur privé, et la suppression pure et simple du crédit d’impôt recherche (CIR), nuiront gravement aux liens entre recherche et industrie, à une époque où cette articulation, conçue dans le respect de l’indépendance scientifique, est pourtant jugée comme une priorité, en France et ailleurs. La disparition des primes au mérite aggravera le manque de reconnaissance des chercheurs et accélérera la fuite des cerveaux. L’homogénéisation des financements, en particulier celui des crédits de laboratoires qui seraient répartis uniformément, rendra encore plus difficile l’émergence des projets les plus originaux et internationalement compétitifs. Le probable désengagement de l’Union européenne annoncé va couper la recherche française des appels d’offres européens qui ont soutenu dans notre pays de nombreux projets de qualité. Mais la mesure la plus stupéfiante du programme de Jean-Luc Mélenchon est la suppression de l’autonomie des universités, venant avec l’instauration d’un concours de recrutement national et une planification globale de la mobilité des enseignants-chercheurs, niant aux universités toute possibilité de développer une quelconque politique scientifique dans la durée…

Qu’il n’y ait pas de malentendu : le système actuel est imparfait. Oui, le taux de succès de l’ANR est devenu insupportablement bas, et sa gouvernance scientifique doit être renforcée. Oui, il faut améliorer la procédure d’évaluation du HCERES et celle de l’attribution du CIR, dispositif fiscal dont l’efficacité laisse actuellement à désirer. Oui, certaines universités connaissent toujours précarité financière et souffrance administrative. Oui, il faut réaffirmer encore et toujours l’importance de la recherche fondamentale, des crédits de fonctionnement récurrents, et travailler à simplifier la vie des enseignants-chercheurs. Nous avons encore tant de progrès à faire !

Cependant, regardons les choses avec un peu de recul. L’enseignement supérieur et la recherche française ont fait des efforts d’adaptation considérables durant la dernière décennie, afin de moderniser une organisation obsolète qui avait mené au délabrement de nos campus et à la dévalorisation de nos diplômes. Ces années ont été difficiles ; certains bouleversements ne sont toujours pas achevés et le besoin d’amélioration se fait sentir partout. Mais cette période a finalement abouti à d’importantes avancées et certains consensus entre universités, gouvernements et syndicats. En témoignaient les Assises de l’enseignement supérieur, qui reconnaissaient la prise d’autonomie des universités comme une avancée majeure. En témoigne aussi la récente rédaction du Livre blanc sur l’enseignement supérieur et la recherche, sur une base consensuelle.

L’équipe de Jean-Luc Mélenchon propose de détruire tous ces acquis, replongeant la recherche française dans l’illusion anachronique d’un Etat omniscient capable de planifier l’ensemble du monde universitaire dans son incroyable diversité. Pour une recherche de qualité, un financement généreux est nécessaire, mais ne suffit pas : l’ouverture internationale, le bon dosage des institutions, l’évaluation sans complaisance, la confiance accordée aux acteurs du système, sont aussi importants. Les institutions d’enseignement supérieur et de recherche françaises continuent, en dépit des difficultés, à tenir leur rang de belle manière sur la scène internationale : ce serait un cauchemar que de les voir soumises à une réforme autoritaire aux conséquences potentielles catastrophiques. »

Et voici pour finir la liste de ces imposteurs :

Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine 2012 ; Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique 1997 ; Albert Fert, Prix Nobel de physique 2007 ; Serge Haroche, Prix Nobel de physique 2012 ; Jules Hoffmann, Prix Nobel de médecine 2011, Jean Jouzel, Prix Vetlesen (sciences de la Terre) 2012 et membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon; Jean-Marie Lehn, Prix Nobel de chimie 1987, Jean-Pierre Sauvage est Prix Nobel de chimie (2016); Cédric Villani, médaille Fields (mathématique) 2010 et membre du comité de soutien d’Emmanuel Macron.

À vous de juger…avant dimanche 23 avril.

*

http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/04/20/les-programmes-de-le-pen-et-melenchon-pourraient-nuire-gravement-a-la-science_5114004_3232.html

IV. Mais « La France ne peut pas mourir, car le Christ aime encore les Francs » (Henri, comte de Chambord)

La preuve : les Français ne manquent toujours pas d’humour à deux jours de l’élection présidentielle !

Et bien sûr :

(Merci à nos amis de la Charte de Fontevrault)

Le 21 avril 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (12 avril 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

12 Avr

Le Bulletin climatique de la République française prend ses quartiers de Semaine Sainte ! Il va donc être un peu allégé pendant quelques jours avant de devoir, hélas, retrouver les combines et autres coups bas de la prochaine élection présidentielle.

____________

I. Il ne manquait que lui !

Après Bernard Arnault, Patrick Drahi, Alain Minc, Pierre Bergé, Bernard Kouchner, Jacques Attali, Daniel Cohn-Bendit, Bertrand Delanoë et quelques autres tels que Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls ou François Bayrou…Voici que l’ineffable Bernard-Henri Levy, le grand ami de Nicolas Sarkozy, le grand stratège de l’ex-Yougoslavie, de la Libye et autres terres sauvages découvertes à marée basse, vient d’annoncer qu’il soutenait la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle.

Est-il besoin de rappeler que vous savez pour qui…ne pas voter !

 

II. Donald Trump l’a fait…

Le prochain président de la République française devra le faire

33 934 clandestins originaires du Mexique ont été expulsés entre le 20  janvier, date d’investiture de Donald Trump, et le 9 avril, selon l’Institut national de la migration (INM) mexicain.

Le programme du président américain menace du même sort les 11  millions de sans-papiers vivant sur le sol américain, dont 5,7  millions sont mexicains. Alors, pourquoi ce qui peut se faire aux Etats-Unis ne pourrait-il pas être fait en France ? C’est ce que nous exigerons du prochain chef de l’Etat, issu de l’élection du 7 mai 2017.

La renaissance de la France sera nécessairement à ce prix.

 

III. Coucou ! Revoilà les dix plaies d’Egypte

Les tenants de l’oligarchie au pouvoir et leurs complices médiatiques ne savent plus quoi inventer pour contrer la sanction que les électeurs ne vont pas manquer de leur infliger lors de la prochaine élection présidentielle.

Nous avons déjà relevé la désinformation répandue auprès des Français par un certain nombre d’officines chargées de les effrayer avec des menaces économiques qui pourraient résulter de l’abandon de l’euro par la France si, par malheur, Marine Le Pen et le Front national arrivaient au pouvoir. Reprenant ainsi les méthodes qui furent employées (heureusement sans convaincre) pour dissuader les Britanniques de refuser le  » Brexit « , lors du référendum de juin 2016 (Lire « Abandon de l’euro, l’intox » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/04/10/bulletin-climatique-quotidien-10-avril-2017-de-la-republique-francaise/).

Plus récemment nous avons montré la malhonnêteté d’un certain nombre d’acteurs politiques liés aux services de renseignement faisant craindre que l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et du Front national fasse courir des risques aux libertés individuelles…(Lire « Ces gens sont des pitres » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/04/11/bulletin-climatique-quotidien-11-avril-2017-de-la-republique-francaise/).

Aujourd’hui, ces bonnes âmes poussent leur bouchon encore plus loin :   » Une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle française déstabiliserait la croissance de toute la zone (euro)« , prétend l’économiste d’une agence officieuse de l’UE, Bloomberg Intelligence. Le retour, en quelque sorte, des Dix plaies d’Egypte :

Il paraît en effet qu’un vent d’optimisme printanier souffle sur la conjoncture européenne. Depuis quelques semaines, les signes confirmant la solidité de la reprise se multipliraient, surprenant même une partie des économistes ! Publiés lundi 10  avril, les indicateurs composites avancés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), constitués pour anticiper les retournements à venir de l’activité, signalent ainsi une  » dynamique de croissance stable pour la zone euro « , jusqu’ici habituée aux mauvaises nouvelles en cascade.

Quelques jours plus tôt, l’enquête du cabinet Markit, menée auprès des directeurs d’achats, révélait que la croissance du secteur privé avait atteint, en mars, son plus haut niveau depuis six ans. L’indice PMI composite, qui regroupe l’industrie et les services, a en effet culminé à 56,4, après 45 mois consécutifs de hausse. Il est désormais loin de la barre des 50, qui sépare la croissance de la contraction de l’activité.  » Le même constat est valable pour le moral des ménages, ajoute Maxime Sbaihi, l’économiste de chez Bloomberg Intelligence. La plupart des enquêtes de confiance sont au vert et indiquent que l’année a bien commencé pour la zone euro « . Comme il serait regrettable que cela change…

Et l’on nous dit aussi que cela tient pour beaucoup à l’amélioration sur le front de l’emploi. En février, le taux de chômage est tombé à 9,5  % dans l’union monétaire, soit le plus faible taux enregistré depuis mai  2009. Depuis février  2016, 1,246  million de personnes ont retrouvé un poste dans la zone euro. Certes, l’écart entre les Etats membres reste important – le taux de chômage dépasse 23  % en Grèce alors qu’il est de 3,9  % seulement en Allemagne.  » Mais la tendance est partout à la baisse, et cela soutient la consommation des ménages « , note Howard Archer, économiste chez IHS Markit.

Si l’union monétaire profite de l’amélioration de la conjoncture internationale, la demande interne reste en effet le principal moteur de la reprise. S’ajoute à cela le soutien de la politique monétaire, toujours très accommodante. Les taux bas et autres largesses de la Banque centrale européenne (BCE) contribuent au redémarrage du crédit et au financement de l’investissement, qui frémit enfin.  » De plus, tous les pays sont sortis de l’austérité, ajoute Philippe Waechter, économiste chez Natixis AM. Désormais, les politiques budgétaires sont neutres : elles ne donnent plus de coup de frein à l’activité – mais pas de coup de fouet non plus. « 

Fin 2016, le produit intérieur brut (PIB) de l’union monétaire était ainsi de 3  % supérieur à son niveau de 2007.  » Mais il est encore de 1  % inférieur à son PIB potentiel, c’est-à-dire celui qu’elle pourrait atteindre si son économie tournait à plein régime, sans surchauffe « , explique M.  Sbaihi. Cela signifie que l’amélioration de la conjoncture devrait continuer de générer de nouveaux emplois ces prochains mois.

Si l’on se fie à ce tableau encourageant, l’économie de la zone euro devrait croître de 0,4  % sur le premier trimestre 2017, puis de 0,5  % sur le deuxième, selon les dernières prévisions de trois instituts de conjonctures européens (l’Insee en France, l’IFO en Allemagne et l’Istat en Italie), publiées le 6  avril. La croissance, qu’ils qualifient de  » solide «  et  » robuste « , devrait selon eux s’établir à 1,6  % sur l’ensemble de l’année, proche du niveau de 2017 (1,7  %).  » La reprise économique se poursuivra dans la zone euro cette année, en dépit des incertitudes politiques qui augmentent dans le monde « , s’est de son côté réjoui Mario Draghi, le président de la BCE, dans le rapport annuel de l’institution, publié lundi 10  avril.

Incertitudes politiques ? C’est bien ce qui préoccupe les économistes. Beaucoup craignent que les élections à venir dans la zone euro ne fassent dérailler ce scénario de reprise.

Quel dommage que seuls les experts autoproclamés parviennent à de telles conclusions !

Et, dès le lendemain de l’éventuelle élection de Marine Le Pen, les mêmes experts nous annonceront, des sanglots dans la voix, que cette élection a suffi pour que toutes leurs belles prévisions s’effondrent.

Ils nous prennent pour des demeurés !

 

Le 12 avril 2017.
Jean-Yves Pons, CJA.

 

Le 12 avril 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

BULLETIN CLIMATIQUE DU WEEK-END (1/2 mars 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

2 Avr

I. Quand on a l’habitude d’aller à la soupe…

Il n’y a pas de raison que ça cesse. Et c’est ainsi que, samedi matin, la girouette-en-chef de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’azur), Christian Estrosi, s’est publiquement acoquinée avec le candidat en marche pour l’élection présidentielle qui se veut simultanément de droite et de gauche, Emmanuel Macron.

Christian Estrosi a donc reçu ce samedi matin Emmanuel Macron, à l’hôtel de région à Marseille. De la part du responsable Les Républicains de la région PACA, il s’agissait là d’un « accueil républicain », a-t-on indiqué dans son entourage, et « cela n’a rien à voir avec les sifflets » essuyés par Christian Estrosi lors du meeting de François Fillon, vendredi soir à Toulon. Il est vrai que les sifflets en question rappelaient douloureusement au président de la région PACA qu’il ne devait son élection, en 2015, qu’au désistement de son prétendu adversaire socialiste pour  » faire barrage au Front national  » ! Une démonstration, s’il en était besoin, de la vieille 

Invité à prendre la parole lors de cette réunion publique, qui s’est tenue dans le Zénith bondé de la préfecture du Var, Christian Estrosi, qui avait demandé il y a quelques semaines à François Fillon de renoncer à sa candidature en raison de ses ennuis judiciaires, s’est fait copieusement huer par la foule, qui scandait le nom de Fillon pendant qu’il parlait.

Alors, Christian Estrosi s’est vengé et n’a pas craint de déclarer sa flamme à Emmanuel Macron, dans le quotidien La Provence :

« C’est le président de la région qui reçoit l’ancien ministre Emmanuel Macron, avec lequel j’ai toujours eu des relations de respect, voire d’amitié, car au-delà des clivages politiques cela existe aussi entre responsables publics. Les républicains de cette région, de tous bords, n’auraient pas compris qu’à l’occasion de cette visite à Marseille, je ne reçoive pas l’ancien ministre de l’économie ».

Toujours auprès de La Provence, Emmanuel Macron a répondu chaleureusement et parlé de « visite républicaine » :

« C’était tout à fait normal et naturel de rendre cette visite de courtoisie, aussi parce que je n’oublie pas le combat livré par Christian Estrosi aux dernières régionales. Je crois que les républicains se reconnaissent à cela, à savoir où sont les vrais dangers pour la République et où sont les vrais ennemis »

S’il est élu, Emmanuel Macron ne manquera pas de récompenser Christian Estrosi comme il le mérite.

 

II. Quant à l’arnaque d’Anne Hidalgo…

Les parisiens devront s’en souvenir. 

Elle nous avait déjà fait le coup en janvier 2014 avec la limitation de vitesse à 70km/h sur le périphérique parisien au nom de son action écologique contre la pollution par les gaz d’échappement des véhicules. Résultat nul : Pas de diminution significative de la pollution atmosphérique ni de la pollution sonore pour les riverains; pas de diminution des accidents graves pour les automobilistes; mais nombre des contraventions…multiplié par 3,5 ! C’est tout bénef pour la mairie.

Eh bien, souvenez-vous de ce que disaient les Romains :  » PERSEVERARE DIABOLICUM « . En effet, si la fermeture (décidée en juillet 2016) de la voie sur berge Georges-Pompidou, longue de 3,3 kilomètres sur la rive droite de la Seine, à Paris, a entraîné une amélioration de la qualité de l’air sur l’ensemble de ce parcours (et comment en serait-il autrement puisqu’il n’y circule plus aucun véhicule), une dégradation notable est désormais observée à la fin de la zone piétonne, en direction de l’Est parisien, notamment à partir du quai Henri-IV, et en face des Tuileries sur le quai Anatole-France, rive gauche. L’air est aussi plus pollué sur les itinéraires où le trafic motorisé s’est reporté, comme le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique ou encore les carrefours dont la congestion s’est accrue.

Tel est le bilan dressé par Airparif, l’organisme technique indépendant chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Les résultats de sa « première campagne de suivi de la fermeture des voies sur berge » – réalisée entre le 15 novembre et le 13 décembre 2016 grâce à 80 points de mesure – ont été rendus publics vendredi 31 mars par la mairie de Paris. Mais la fermeture des voies sur berge à Paris a entraîné également une augmentation des nuisances sonores pour les riverains !

La dégradation de la qualité de l’air, dans des secteurs périphériques à la zone piétonnisée, se manifeste par des niveaux de pollution supérieurs de 5 % à 15 % selon les lieux, par rapport à ceux de 2015. Surtout, précise Airparif, l’impact est plus important « à l’heure de pointe du matin, de façon quasi continue à partir de l’Hôtel de ville, et sur davantage d’axes, principalement au nord de la Seine ». Le soir, l’air est moins pollué, grâce à une circulation plus étalée que le matin et à « des conditions météorologiques plus propices à la dispersion des polluants ».

Anne Hidalgo reconnaît cette augmentation de la pollution dans certaines zones, mais prétend que « ces hausses très localisées sont nettement inférieures à la baisse générale constatée sur la rive droite ».

C’est pas beau de mentir…

La Mairie de Paris (PS), qui n’entend pas revenir sur sa décision de piétonnisation des voies sur berge, tire donc un bilan positif…des chiffres négatifs livrés par Airparif aux différents comités de suivi de l’expérimentation (région, ville, métropole et préfecture).

D’ailleurs, la région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR), en fait une interprétation sensiblement différente. « Les données d’Airparif montrent que la pollution s’est déplacée de quelques kilomètres vers l’est, ce qui ne résout rien, a réagi, vendredi matin, son entourage. Il faut prendre le problème dans sa globalité, ne pas se focaliser sur la voie sur berge et avoir une vision générale qui associe toute l’Ile-de-France. » Airparif rappelle que les voies sur berge ne représentent que 0,16 % du kilométrage annuel francilien, « soit 122 millions de kilomètres parcourus contre 77,7 milliards à l’échelle de la région ».

La région insiste aussi sur la nécessité de fluidifier le trafic dans le centre de la capitale, en mettant en place six « carrefours intelligents » – avec des feux qui s’adaptent à la vitesse et aux conditions de circulation – sur les quais hauts et le boulevard Saint-Germain, afin de diminuer la pollution en augmentation dans ces zones. Cette proposition a été émise le 14 mars lors de la présentation par Mme Pécresse des scénarios alternatifs à la fermeture de la voie sur berge.

Au titre des mesures compensatoires, la région propose la création d’un bus électrique à haut niveau de service (BHNS) – fréquence élevée, grande amplitude horaire… – sur les quais hauts, la création de places de parking à tarif attractif pour les usagers des transports en commun et les adeptes du covoiturage, des mesures de protection phonique pour les riverains et les commerçants des quais de Seine et sur les itinéraires de report. Elle se dit prête à cofinancer ces mesures.

Au-delà des effets de la piétonnisation des voies sur berge sur la qualité de l’air se pose, plus largement, la question des niveaux de pollution au dioxyde d’azote (NO2) en Ile-de-France. Les mesures effectuées par Airparif révèlent que 1,5 million de personnes riveraines des grands axes parisiens et de la petite couronne sont exposées à des niveaux bien supérieurs au plafond de 40 μg/m3 (moyenne annuelle) fixé par les directives européennes et recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour protéger le public de ses effets sur la santé.

La France est d’ailleurs poursuivie par la Cour de justice européenne pour non-respect des directives en la matière. Par ailleurs, la Commission européenne a pointé l’insuffisance des plans d’action français sur la qualité de l’air. Le troisième plan de protection de l’atmosphère d’Ile-de-France, actuellement en cours d’élaboration au cabinet du préfet de région, devra corriger ces carences soulignées par l’Europe.

Airparif a annoncé, par ailleurs, une nouvelle campagne de mesures de la qualité de l’air, du 15 mai au 15 juin. Un bilan conjoint des deux campagnes est attendu en septembre.

Nous serons alors fixés sur la réalité et l’importance des mensonges de la mairie de Paris.

III. Guyane : les services de santé sont en perdition

Et ce ne sont pas les  » mesurettes  » annoncée par la ministre des Outre-Mer, Ericka Bareigts, qui vont y changer grand chose. Jugez-en.

Ericka Bareigts présentant ses  » excuses au peuple guyanais « 

Avant même que ne débute le mouvement de grève générale en Guyane, les contestations étaient nombreuses au sein des établissements de santé publics et privés de la région. Le Centre médico-chirurgical de Kourou (CMCK) est ainsi monté au front il y a plusieurs semaines, face aux menaces de reprise de l’établissement aujourd’hui géré par la Croix Rouge par un groupe privé. Il faut dire que la situation actuelle paraît difficilement tenable, en raison notamment des huit millions d’euros de déficit de la structure. L’idée d’un partenariat avec le Centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne (CHAR) n’apparaît guère réaliste, alors que l’établissement présente pour sa part 90 millions d’euros de dette irrécouvrables ! Des erreurs de gestion ont en effet aggravé durablement les difficultés chroniques de l’établissement récemment placé sous administration provisoire.

Les autres centres de santé connaissent des affres comparables : la clinique Véronique est sur le point de fermer, tandis que le Centre hospitalier de l’Ouest Guyanais de Saint Laurent du Maroni (CHOG) est en cours de reconstruction, en raison d’une vétusté dénoncée depuis de nombreuses années. L’appauvrissement des centres de santé guyanais se traduit notamment par un nombre élevé de postes vacants, un nombre de lits insuffisant et des matériels non renouvelés. Au CHAR, par exemple, des défauts de paiement récurrents des fournisseurs entraînent de fréquentes pénuries de dispositifs élémentaires, comme les gants, les seringues ou les aiguilles. Aujourd’hui, « l’offre hospitalière est au-dessus de la moyenne nationale en capacité de lits pour les accouchements et l’HAD, mais elle est en dessous de la moyenne en MCO (médecine, chirurgie, oncologie), en psychiatrie et en SSR (soins de suite en rééducation). Son taux d’équipements pour personnes handicapées est en dessous de la moyenne nationale », indiquait en 2014 le recueil d’indicateurs régionaux.

En médecine libérale, la situation n’est guère plus heureuse. La densité médicale est très inférieure à celle observée en métropole : on compte en effet 47 médecins généralistes pour 100 000 habitants, contre 106/100 000 dans l’hexagone. Les écarts concernant les médecins spécialistes sont plus marqués encore avec 24 praticiens pour 100 000 habitants en Guyane, contre 94 sous nos latitudes. On compte encore 23 chirurgiens dentistes (contre 57/100 000) et 22 pharmaciens (contre 49/100 000). A ces difficultés, s’ajoutent des contraintes géographiques qui favorisent des disparités importantes. Ainsi, si « les habitants du littoral sont à 16 minutes en moyenne d’un centre hospitalier contre 15 minutes en France hexagonale (…) les communes de l’intérieur n’ont comme seul recours que l’hélicoptère pour les urgences ou des moyens mixtes comme la pirogue et l’avion ou la pirogue et la route pour les soins programmés » indiquait la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) l’année dernière.

Des difficultés administratives sont également fortement déplorées. Un nombre important de Guyanais ne disposent en effet pas de couverture sociale. Les problèmes les plus aigus ne sont pas rencontrés par les étrangers titulaires de l’Aide médicale d’Etat (AME), mais par des Guyanais qui ont omis de renouveler leurs droits ou qui n’ont jamais été confrontés à la Caisse générale de la sécurité sociale (CGSS) avant une première hospitalisation. Ces situations sont aggravées par des dysfonctionnements majeurs de la CGSS de Guyane. Les délais de renouvellement de la CMU (qui concerne 29 % de la population, contre 7 % en métropole) sont en effet anormalement longs. Autrement dit, mieux vaut être immigré illégal en Guyane que citoyen français !

La vétusté des hôpitaux et la faible densité médicale représentent des obstacles majeurs à une prise en charge de qualité de la population et à une prise en compte de la spécificité de ses besoins. L’espérance de vie guyanaise est ainsi légèrement inférieure à celle observée en métropole : 76,7 ans pour les hommes (contre 78,7 en métropole) et 82,9 ans pour les femmes (85 en métropole). La prévalence du diabète est beaucoup plus élevée, avec un taux de 5 491/100 000 habitants, contre 3 654 dans l’hexagone. Le suivi est par ailleurs moins optimal, avec 52 % des complications mortelles liées au diabète qui seraient évitables, comparativement à la situation en métropole. Les accidents vasculaires invalidants sont également plus nombreux (713/100 000 vs 547/100 000). Pourtant, le CHAR ne compte pas de service de chirurgie cardio-vasculaire.

La santé sexuelle et reproductive des femmes, connaît également des différences majeures. Le taux de recours à l’IVG est ainsi quasiment deux fois plus élevé en Guyane (26,7 / 1000 femmes de 15/49 ans) qu’en métropole (14,5/1 000). Cherchez l’erreur ou comment faire de l’avortement une méthode de contraception à part entière…On note également qu’une « part élevée des premiers rapports sexuels étaient non souhaités par les femmes guyanaises (30 % des femmes âgées de 18 à 69 ans) ». Le suivi des grossesses connaît par ailleurs d’importants manquements : jusqu’à 45 % des femmes n’ont aucun accès aux soins prénataux, tandis que le taux de mortalité maternelle est cinq fois plus élevé que dans l’hexagone et le taux de mortalité infantile trois fois supérieur. Le taux d’accouchement prématuré atteint pour sa part 14,30 % en Guyane (vs 7,40 % en métropole) – Lire « L’avortement est devenu une méthode contraceptive« : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2015/07/13/bulletin-climatique-quotidien-13-juillet-2015de-la-republique-francaise/).

Il n’y a pas de doute, la Guyane…c’est le bagne.

 

Le 2 avril 2017.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (29 mars 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

29 Mar

I. Plus on a de raisons de la prendre en grippe…

Plus elle veut qu’on l’aime.

Alors que, samedi 25 mars, les dirigeants européens  » fêtaient  » les 60 ans du traité de Rome, l’Union européenne (UE) est en proie à un gigantesque paradoxe : elle fait face à des contestations internes et externes d’une ampleur inédite et pourtant jamais les rapports, pro-positions et autres livres blancs visant à vanter ses mérites n’ont été aussi nombreux. C’est ainsi que, lundi 27 mars, l’institut Montaigne (jamais en reste d’eurolâtrie, a présenté à son tour sa contribution sur le sujet, intitulée  » L’Europe dont nous avons besoin « . Rien de moins…

Pour mener ses réflexions, le think tank libéral a organisé un groupe de travail présidé par Ramon Fernandez, ancien directeur général du Trésor, aujourd’hui directeur général délégué chargé de la stratégie et des finances du groupe Orange (montrant ainsi les interconnexions pouvant exister entre les plus hautes responsabilités de l’administration fiscale et les finances des grands groupes industriels). Ses dix-huit membres sont essentiellement des économistes, comme Laurence Boone, économiste en chef d’Axa (mais ancienne conseillère spéciales pour les affaires économiques de François Hollande, à l’Elysée), des diplomates et des dirigeants du secteur privé, comme Bruno Deletré, directeur général du Crédit foncier de France (et auteur en 2012 d’une tribune très orientée, intitulée « Osons le fédéralisme pour sauver l’euro et notre économie »).

Leur rapport démarre sur le constat qui fait aujourd’hui consensus : il est urgent de réformer l’UE pour la sauver. Et, notamment, de renforcer son rôle de  » rempart  » face à la mondialisation. Encore faudrait-il que ce rempart existe…

Pour que l’Europe protège un peu plus encore les citoyens, la première priorité devrait être de renforcer la zone euro, le cœur économique de la construction européenne – quitte à opter, pour le reste, pour une UE à plusieurs vitesses. Et là, tout est dit. Les auteurs s’efforcent de démontrer qu’il est possible d’en faire plus sans aller jusqu’au fédéralisme total, option dont nombre d’Européens, attachés à leur souveraineté, ne veulent pas entendre parler.  » Il est possible de réformer la zone euro dans le cadre des traités actuels, sans tomber dans des querelles institutionnelles stériles « , assure M. Fernandez. Alors, pourquoi avoir laissé faire ce gâchis pendant tant d’années ?

Comment ? D’abord, en réorientant les politiques économiques vers plus de croissance, de soutien à l’innovation et, surtout, de convergence.  » Nous ne pouvons plus laisser les économies de la zone euro diverger, avec une partie des pays où les ajustements se font uniquement par une déflation interne douloureuse « , explique M. Fernandez. Alors répétons-le à M. Fernandez :  » pourquoi avoir laissé faire ce gâchis pendant tant d’années ?  »

Ensuite, en comblant les lacunes de l’architecture actuelle.  » La plupart des critiques envers la zone euro sont en vérité le résultat de son incomplétude : une union monétaire ne peut pas bien fonctionner sans un volet budgétaire permettant d’absorber les chocs « , remarque l’ancien directeur général du Trésor. Selon lui, construire un élément budgétaire commun sans bond fédéral peut se faire dans quelques domaines-clés. Alimenté par un mélange de TVA et d’impôt sur les sociétés, ce budget pourrait financer un socle commun d’assurance-chômage, qui aurait pour avantage de soulager les pays qui traversent des phases difficiles.

En parallèle, suggère le rapport, il conviendrait de transformer le Mécanisme européen de stabilité (MES) en véritable Fonds monétaire européen, susceptible d’aider les pays confrontés à des difficultés de financement – et qui permettrait de moins faire appel au Fonds monétaire international, où les Etats-Unis de Donald Trump ont un droit de veto.

Tout cela ne fonctionnerait que si les institutions européennes devenaient plus efficaces et transparentes. Avec, par exemple, la création d’une section consacrée à la zone euro au sein du Parlement européen, proposent les auteurs. Une suggestion qui rappelle celle du candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, qui prône l’instauration d’une  » assemblée de la zone euro « , composée de députés nationaux.

En d’autre termes, moins l’Union européenne fonctionne bien et plus  il faut d’intégration européenne… Ça nous rappelle le bon vieux temps du communisme, quand on nous racontait que si nous avions le sentiment que le système ne fonctionnait pas c’était parce qu’il n’y avait pas assez de communisme ! Coluche avait trouvé la formule qui résume ce type de raisonnement :

 » PLUS ON PEDALE MOINS FORT ET MOINS ON AVANCE PLUS VITE ! « 

Mais cette vision idyllique dépend uniquement de la volonté des dirigeants politiques.  » Passé les élections dans les deux pays, le couple franco-allemand tiendra une opportunité historique de reprendre en main la construction européenne et de formuler un nouveau projet « , estime M. Fernandez. Pour rétablir la confiance brisée entre les deux capitales, explique-t-il, chacune devra faire un petit pas. A Berlin de cesser d’accumuler des excédents extérieurs excessifs, source de déséquilibres et de déflation dans le reste de la zone euro. A la France de prouver qu’elle est capable de maîtriser ses finances publiques.

Si le rapport passe en revue les autres domaines où l’UE peut également en faire plus – défense, numérique, transition énergétique –, il insiste beaucoup sur l’importance de la solidarité entre les pays membres face à la mondialisation. Il s’agit probablement du point le plus délicat :  » Si les traités commerciaux de libre-échange sont souvent perçus comme une menace par les citoyens, ils peuvent contribuer à la prospérité économique. A condition que les négociations soient plus transparentes et associent plus amplement la société civile. » Ben voyons ! Qu’il nous permette alors une petite question : pourquoi ne l’a-t-on pas fait plus tôt ? Surtout s’il n’y avait jamais rien à cacher…

En vérité, tous ces gens-là voient s’écrouler leur utopie et leurs prébendes disparaître avec elle. Alors, c’est la panique et on nous promet que, demain, on rasera gratis. Mais demain seulement.

II. À vos marques. Prêts ? Partez !

Cela fait neuf mois, depuis le référendum britannique sur le  » Brexit « , que les  » Bruxellois  » attendent l’activation de ce fameux article 50 des traités de l’Union encadrant la sortie d’un pays membre. Ils ont eu largement le temps de se préparer.

Theresa May

La lettre de la Première ministre,Theresa May, parviendra au président du Conseil européen, Donald Tusk, aujourd’hui mercredi 29 mars, à la mi-journée. Ce dernier en accusera réception officiellement dans les heures qui suivent si la missive britannique s’en tient à la position de négociation exprimée en janvier. A l’époque, Londres avait souhaité une sortie franche de l’UE, sans maintien d’un accès au marché intérieur et à l’union douanière, afin de reprendre le contrôle des flux migratoires et de se soustraire aux arrêts de la Cour de justice de l’UE.

M. Tusk reprendra des arguments bien rodés par Bruxelles : il devrait dire son dépit de voir partir un pays membre, et souligner que l’UE négociera sans naïveté mais sans esprit de revanche. Il confirmera dans la foulée la tenue d’un sommet extraordinaire consacré au Brexit, le 29 avril. Entre les deux tours de l’élection présidentielle française, ce sera l’occasion d’un ultime déplacement à Bruxelles de François Hollande : les 27 dirigeants devront s’accorder sur les principes qui fonderont leurs positions de négociation pour les deux ans que doit durer la procédure de divorce. Y réussiront-ils malgré leurs divisions exacerbées par la crise migratoire de 2015 et alors que la Pologne est ouvertement en froid avec Bruxelles ?

Sans surprise, la protection du marché intérieur et de ses quatre libertés de circulation – des personnes, des biens, des services et des capitaux – devrait figurer en bonne place dans ces principes. Tout comme la nécessité de préserver les accords de paix de Belfast de 1998 ayant mis fin à la guerre civile en Irlande du Nord, qui fait consensus à Bruxelles.

Les Vingt-Sept insisteront aussi sur leur volonté de sécuriser le sort des 3,2 millions de citoyens de l’UE présents au Royaume-Uni, et sur les engagements financiers dont Londres doit s’acquitter avant de partir. Ils pourraient enfin chercher à imposer que la discussion sur la future relation avec le Royaume-Uni ne commence qu’après la conclusion d’un accord de principe sur le divorce. Une fois les principes endossés, la Commission les traduira en mandat de négociation : elle entrera dans les détails, précisera par exemple comment calculer les sommes dues par Londres aux Vingt-Sept. Ce vade-mecum sera prêt début mai.

Quand celui-ci aura été validé par les Etats membres, en mai, lors d’un «  conseil des affaires générales  » auquel assistent les ministres des affaires européennes, les négociations pourront vraiment commencer.

Michel Barnier, ex-commissaire au marché intérieur, sera le négociateur en chef pour l’UE, le premier interlocuteur de David Davis, le secrétaire d’Etat au Brexit de Theresa May. M. Barnier s’est constitué une équipe d’une trentaine de fonctionnaires européens. Côté Conseil, le diplomate belge Didier Seeuws devrait être confirmé à la tête d’un groupe de travail chargé de tenir les Etats informés des discussions menées par M. Barnier.

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Les rencontres entre négociateurs bruxellois et britanniques se dérouleront surtout à Bruxelles, à un rythme très soutenu, bien plus que dans le cas des accords de libre-échange pour lesquels les équipes ne se réunissent que tous les deux ou trois mois. Personne n’a de temps à perdre : deux ans pour solder quarante-quatre ans de vie commune, c’est très court. Tous ceux qui ont divorcé en savent quelque chose.

Mais avec le Royaume-Uni, rien n’est jamais joué.

III. La France n’a plus d’argent mais elle a des idées…

Faute de gros-porteurs, l’état-major français est obligé de sous-traiter à l’étranger une partie de ses transports de troupes et de matériel. Un rapport, remis mardi 28 mars à la commission des finances de l’Assemblée nationale, pointe les fragilités  » juridiques, financières et géopolitiques  » de ce recours à des opérateurs extérieurs

La commission des finances de l’Assemblée nationale a reçu, mardi 28 mars, un rapport sévère du député (LR) François Cornut-Gentille, dénonçant les fragilités  » juridiques « ,  » financières  » et  » géopolitiques  » de l’organisation du transport aérien des armées. Pour convoyer blindés et soldats partout dans le monde, ces dernières s’appuient sur deux prestataires principaux, ICS et une agence de l’OTAN, qui mettent en œuvre des avions de gros tonnage, surtout russes et ukrainiens.

Ce document parlementaire prolonge le travail de la Cour des comptes. Dans un rapport d’octobre 2016 sur les opérations extérieures, la juridiction avait mentionné, sans investiguer davantage à ce stade, des  » anomalies  » dans la gestion du transport stratégique – les vols entre la France et les zones d’opérations de l’armée.

Une autre enquête mobilise la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) sur des fuites internes. Des documents anonymes ont en effet été donnés à la presse pour dénoncer des pratiques douteuses au sein même de l’état-major. Le sujet, enfin, est traité par le contrôle général des armées. Les diverses investigations en cours pourraient déboucher sur des enquêtes judiciaires, comme le suggère lui-même le rapport Cornut-Gentille.

Avec les avions qu’elle possède, notamment ses Airbus, la France n’a couvert, entre 2012 et 2015, selon les périodes, que de 7 % à 23 % de ses besoins en transport aérien pour ses forces armées. La défense nationale ne possède aucun gros-porteur. Elle les loue, nourrissant un marché juteux d’Antonov 124, d’Iliouchine 76 ou de Bœing 747. Les affaires ont prospéré ces dernières années, avec le retrait d’Afghanistan et les déploiements au Sahel, en Centrafrique, en Irak et en Syrie. Le transport stratégique coûte au ministère autour de 160 millions d’euros par an (soit 15 % du prix des opérations extérieures). Jusque fin 2016, l’affréteur ICS a obtenu plus du tiers de ce marché. La location d’appareils à l’OTAN compte pour 35%, les avions nationaux pour 20% et les alliés de la France lui prêtent les 5% restants avec des C17. Voilà où nous en sommes !

Le soutien de l’opération  » Barkhane  » au Sahel, par exemple, représente sur une année 15 000 tonnes de fret et 20 000 personnels transportés. Et ce n’est pas le tout nouvel Airbus A400 M, un programme qui a pris beaucoup de retard, qui sauvera l’armée française, selon le député Cornut-Gentille :  » Il ne rivalisera jamais avec les gros-porteurs comme l’Antonov 124, qui équivaut à cinq A400 M.  »

Antonov 124

Le transport stratégique n’épuise, en outre, pas tous les besoins des armées. Pour les vols tactiques – c’est-à-dire d’un point à un autre d’une même zone d’opération –, la France loue d’autres avions. Elle doit pallier l’épuisement de sa flotte de Transall et de C130. L’armée utilise, notamment, des Antonov 26 et 32, mis en œuvre par une cascade d’intermédiaires, dans des conditions de sécurité parfois douteuses.

 » Il y a les règles commerciales d’un côté, les impératifs des opérations militaires de l’autre, et au milieu, des courtiers prêts à tout pour faire de l’argent « , résume un ancien pilote. L’armée a recours à plusieurs entreprises pour ses vols tactiques : ICS, mais aussi Daher (un grand groupe qui a d’autres marchés de défense) ou de plus petites structures employant d’anciens militaires, comme Pegase Airdrop, Dynami Aviation, Efis Air. Certaines se sont plaintes d’irrégularités dans les marchés,  » mais personne ne va au contentieux pour ne pas risquer d’être -blacklisté à l’avenir par l’armée « , explique un de ces acteurs.

Objets du rapport parlementaire, les gros-porteurs utilisés par la France appartiennent principalement à une compagnie russe, Volga-Dnepr, basée à Oulianovsk, et à une ukrainienne, Antonov Airlines, basée à Kiev.  » Les Russes et les Ukrainiens ont la maîtrise de la projection de nos forces sur les théâtres extérieurs « , dénonce ainsi le député, pour qui c’est un  » abandon de souveraineté occulté mais bien réel « .

Jusqu’à présent, cette situation n’a pas gêné les engagements militaires. Pour lancer l’opération  » Serval  » au Mali, début 2013 – avec l’incroyable volume de 18 000 tonnes de fret en un mois –, l’état-major a utilisé neuf gros-porteurs par jour. Le contrat ICS prévoyait que la compagnie d’Etat Flight Unit 224 (FU 224), une unité de l’armée de l’air russe, soit cotraitante. Elle a fourni six de ses Antonov 124, acceptant même de suspendre les activités de la défense russe durant trois semaines. Merci Vladimir !…

L’état-major dispose de deux contrats majeurs. Il achète d’abord des heures de vol (contrat Salis) – 650 heures en 2016, pour 25 millions d’euros – pour des allers-retours au départ de Leipzig, via Châteauroux, à destination du Mali ou de l’Irak. Dans ce cadre, la France, utilise surtout les Antonov 124 russes. Mais ces dernières années, l’armée a peu fait appel au contrat Salis. La Cour des comptes a même noté que «  la non-utilisation, en 2015, de la totalité des heures de vol prévues via Salis, pourtant prépayées par la France, constitue une anomalie, qui aura coûté 4 millions d’euros « . L’armée a privilégié un deuxième contrat d’externalisation, en louant des avions dans le cadre d’un  » marché pluriannuel à bons de commande  » passé avec ICS. Le mandataire, qui a emporté ce gros appel d’offres de la défense en 2011, a été reconduit depuis.

ICS, avec des avions russes, ukrainiens, kazakhs ou biélorusses, a donné satisfaction aux armées pour sortir d’Afghanistan et engager  » Serval  » au Mali ou «  Sangaris  » en Centrafrique. L’état-major lui a donné une place éminente. Aujourd’hui, pour les Antonov 124, ICS s’appuie sur la compagnie ukrainienne Antonov Airlines. Le contrat prévoit des allers simples depuis la France. Reste que son coût fait l’objet d’estimations divergentes : l’heure de vol s’élève, selon le rapport parlementaire, de 66 000 euros à 86 000 euros selon la Cour des comptes, entre 47 000 et 57 000 euros selon ICS.

Des soupçons de favoritisme pèsent sur les choix des armées. Les services de l’état-major n’ont pas fourni de grilles comparatives, s’étonne le député Cornut-Gentille : «  Les deux contrats n’ont pas les mêmes bases de coût, et rien n’est fait pour y voir clair ! C’est, a minima, de la négligence.  » Son rapport note ainsi qu’à la différence des industriels de la défense, qui mettent en concurrence des prestataires à chaque transport d’armement sensible, l’état-major s’en remet à un seul. ICS déclare réaliser actuellement un vol par semaine pour les forces françaises, quelque 500 heures par an, sur Antonov 124, Iliouchine 76 ou Bœing 747.

Outre le fait que les armées recourent principalement à ICS, y compris pour des allers-retours qui ne seraient pas prévus au contrat (entraînant donc des surfacturations), l’affréteur a été reconduit, en 2015, dans des conditions critiquées. Le député évoque des  » failles juridiques fortes  » dans le marché ministériel.

Au-delà de ces zones d’ombre et de quelques autres, la question de la sécurité des opérations françaises se pose pour le long terme. Les Russes et les Ukrainiens règnent depuis longtemps en maîtres sur les gros-porteurs. Mais les avions vieillissent ou se font rares. Aujourd’hui, il serait impossible de lancer une opération de l’ampleur de  » Serval « , faute d’appareils. Heureusement, les prochaines auront lieu sur le territoire national lorsqu’il faudra nettoyer nos casbahs !!!

Il n’existe ainsi qu’un exemplaire au monde de l’Antonov 225, propriété de l’Ukraine, seul capable d’emporter plus de 200 tonnes de fret. L’armée l’a utilisé à sept reprises au lancement de  » Serval « , acceptant que cet appareil, trop lourd…détruise la piste militaire d’Istres.

Les Antonov 124, eux, restent indispensables pour transporter les matériels hors gabarit : blindés VBCI, hélicoptères Tigre et autres canons Caesar. Dans les années 2010, on comptait 27 appareils exploités par six compagnies dans le monde, sur un marché estimé à 1 milliard de dollars gonflé par la guerre d’Afghanistan. Aujourd’hui, il ne reste que 15 avions et trois compagnies. La flotte des Iliouchine 76 est, elle aussi, limitée. Seuls les modèles les plus récents, les  » stage-4 « , sont autorisés à voler, soit 7 exemplaires. Les  » stage-2 « , dont il reste des centaines d’exemplaires, sont interdits de vol dans l’Union européenne. La France leur accorde des dérogations, au cas par cas. Beaucoup ont été accordées au bénéfice d’ICS.

Iliouchine 76

Une solution américaine ? Les avions équivalents, les Galaxy C5, sont réservés au Pentagone, qui ne les prête pas. Au grand dam des Français, Washington réserve parfois des centaines d’heures d’Antonov 124 sur le marché, pour répondre aux énormes besoins de ses troupes. Enfin, les Bœing et Airbus civils rendent des services, mais l’absence de rampe arrière limite leur utilisation militaire.

Il faut  » réfléchir à l’acquisition de gros-porteurs  » pour garantir l’autonomie française, préconise M. Cornut-Gentille. Mais aussi, et d’abord, rationaliser les contrats d’externalisation.  » ICS ne doit pas être le bouc émissaire facile d’un système qui est à repenser dans son ensemble « , modère ainsi le député. Selon lui, les services centraux de l’état-major, récemment réorganisés, doivent clarifier et professionnaliser leurs pratiques. Un cas de conflit d’intérêts manifeste a été découvert : un colonel, responsable des acheminements stratégiques, a été recruté par ICS sur un poste de direction, quelques jours à peine après son départ de l’armée.

Le député conclut ainsi que la  » grande efficacité de l’outil militaire français  » démontrée en opérations extérieures comporte une face «  beaucoup moins brillante «  et appelle le ministère à prendre des mesures. Depuis 2012, la défense n’a réagi à aucune des alertes parlementaires, nombreuses, sur les lacunes du transport stratégique, regrette M. Cornut-Gentille. A l’inverse, il affirme avoir senti  » des pressions  » lors de ce travail de contrôle, et rapporte que des officiers chargés des contrats à l’état-major ont subi des menaces.

Et si on se décidait enfin à demander des comptes au principal responsable, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, que l’on voit se pavaner auprès d’Emmanuel Macron* ?

* Histoire d’en reprendre pour quelques années d’immunité parlementaire.

 

Le 29 mars 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (28 mars 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

28 Mar

I. Pas un seul jour sans attaque de Fillon

Pas un média écrit autorisé, pas une radio officielle qui QUOTIDIENNEMENT, sans exception, ne nous assène qui sa dernière révélation (même anecdotique), qui sa dernière enquête alimentée par le secret de l’instruction, qui son dernier témoignage à charge, qui son dernier éditorial vinaigré, qui son dernier entretien avec un redresseur de tort ou une militante de la cause des femmes exploitées par leur conjoint, qui sa vision littéraire ou cinématographique de la vie des dames chaisières de Sablé-sur-Sarthe, qui le pamphlet prétendument comique d’un pitre à la mode, etc. Pas un seul jour sans attaque de Fillon. C’en est épuisant. Mais ne croyez surtout pas qu’il s’agisse d’attaques concertées. Ne croyez surtout pas que ce soit, tout simplement, un coup monté. Ne croyez même pas que ce soit une quelconque nécessité alors que tout cela n’est que le fruit…du hasard. Comme le sont les mêmes attaques et les mêmes insultes à l’encontre de Marine Le Pen et de son parti, de Vladimir Poutine ou de Donald Trump : pas un jour non plus.

Alors, ne nous étonnons pas que François Fillon ait décidé (avec hélas la somme des maladresses qui ont déjà émaillé sa défense) de poursuivre ses attaques contre l’Elysée. Dimanche soir, plusieurs de ses proches ont même expliqué qu’ils dressaient en ce moment une liste  » des infractions – de l’exécutif – « , selon les mots d’Eric Ciotti, qui seraient mentionnées dans le fameux livre Bienvenue Place Beauvau. Police : les secrets inavouables d’un quinquennat, d’Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé (Robert Laffont, 246 pages, 19,50 euros). Et, comme l’a révélé Le Figaro, plusieurs proches de Fillon, dont Bruno Retailleau, Valérie Pécresse et Luc Chatel, ont envoyé une lettre à Eliane Houlette, chef du Parquet national financier (PNF), et François Molins, procureur de Paris, pour dénoncer des infractions révélées par le livre et réclamer une enquête.

Il est vrai qu’en deux mois, les adeptes de la droite parlementaire sont passés par tous les états depuis le début des ennuis judiciaires de François Fillon. D’abord par la stupéfaction, quand ils ont découvert la face cachée de ce candidat qui avait fait campagne sur sa probité. Puis par l’interrogation sur ses capacités à tenir le choc dans la tempête, mêlée d’inquiétude sur l’issue de cette descente aux enfers. Désormais, c’est un sentiment de résignation qui s’est emparé d’une majorité des troupes au sein du parti Les Républicains (LR).

Au fil des semaines, beaucoup ont compris que le poison des affaires, avec son lot de révélations médiatiques quotidiennes, a toutes les chances d’entretenir un feuilleton destructeur jusqu’à la présidentielle. Comme un supplice chinois. Mais, n’était-ce pas l’objectif de ceux qui sont à l’origine de cette affaire ?  » Cette campagne est plus que compliquée, et le pronostic est a priori peu favorable pour nous, se désole un lieutenant du candidat, déjà désespéré par l’issue du scrutin. La situation est grave, car les écarts dans les sondages – avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen – sont désormais trop grands pour être rattrapés en moins de quatre semaines.  »

Les affaires ?  » Ça me porte préjudice dans la conduite de ma campagne « , a pesté François Fillon, vendredi, dans un entretien à Ouest-France, avant d’effectuer un déplacement cauchemardesque, les 24 et 25 mars, dans le Pays basque. Après qu’il eut assisté, le regard dans le vide, à une table ronde sur l’industrie du tourisme, vendredi après-midi à Anglet, puis qu’il eut tenu un meeting sans ferveur le soir même à Biarritz, une trentaine de manifestants – qui réclamaient la libération de militants basques – lui ont jeté des œufs en criant  » Fillon en prison « , samedi matin, lors de la visite d’une exploitation de piments d’Espelette, à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques). Comme si la campagne de l’ancien favori de la présidentielle était devenue maudite.

Dans son entourage, beaucoup misaient sur ses deux interventions télévisées de la semaine dernière pour remonter la pente. Au débat du 20 mars avec les autres candidats, l’ex-premier ministre s’en est bien tiré, mais sans crever l’écran. Et jeudi, sur France 2, il a émis de lourdes accusations contre François Hollande, en se disant la victime d’un  » cabinet noir  » exploitant, depuis l’Elysée, les affaires judiciaires contre lui. Samedi, il s’est également dit  » sur écoute « . Cette ligne de défense, même si on peut la comprendre et même penser qu’elle n’est pas dénuée d’arguments, ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la droite. Hollande, grand manœuvrier des affaires contre Fillon ?  » Je n’irais pas jusque là « , a rectifié prudemment François Baroin, dimanche, sur RTL, mais sans porter le fer au sein des médias qui s’avèrent pourtant les plus acharnés contre la droite. Il est vrai que certains auraient beaucoup à perdre d’une victoire de cette dernière…

Pour résister, M. Fillon ne mène plus campagne qu’avec un carré de fidèles autour de lui, composé du sénateur Bruno Retailleau ou de la responsable de la communication, Anne Méaux. Ils sont les seuls à ne pas douter – ou en tout cas à ne pas le montrer.  » La garde rapprochée ne va pas lâcher Fillon, mais on a des doutes. Nous sommes lucides, car nous savons que nos chances de gagner sont désormais infimes « , confie un membre du premier cercle. Chez les élus fillonistes, la plupart s’efforcent de croire à un sursaut, s’accrochant au fait que leur candidat ne s’est pas totalement effondré dans le cœur de l’électorat de droite.

A les entendre, le discours  » antisystème  » de M. Fillon solidifie ce socle.  » Nos électeurs sont en colère. Ils sentent bien que la gauche est si faible qu’elle veut démettre notre candidat « , estime Annie Genevard, députée du Doubs, qui voit dans la démission du ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, une  » instrumentalisation « .

 » Les militants ne veulent pas se faire voler l’élection et sont éruptifs. Ils disent ne plus regarder les infos, parlent de la “télé Macron” « , témoigne à son tour Damien Meslot, député du Territoire de Belfort, qui croit lui aussi à un complot et prédit une réaction violente de la droite en cas d’élimination au premier tour.  » La volonté d’alternance est très forte, abonde Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor. Les électeurs de droite ne veulent pas se lancer dans l’illusion Macron ou dans l’aventure Le Pen.  » Hélas, pour le premier c’est déjà fait avec quelques têtes d’affiche de la chiraquie ou du centre qui s’y accrochent pour conserver leurs prébendes. Quant à la seconde, elle ne manquera pas de se produire quand ils auront compris que c’est désormais la seule alternative de droite aux manoeuvres de gauche.

Récemment, beaucoup d’élus LR ont constaté – comme de nombreux autres – que l’affaire des costumes de luxe a quelque peu brouillé l’image de M. Fillon.  » Il y a un fatalisme qui se mélange à un dégoût. Dans ma ville, il y a une usine Peugeot, je me vois mal défendre les costumes à 6 500 euros « , confie M. Chrétien. Même  » les gens de droite viennent nous voir en ironisant : “Fais voir ton costard”…, explique M. Muselier.

Une élue sarkozyste raconte que ses militants ne veulent même plus distribuer les tracts  » ou alors seulement la nuit et en pleine campagne « . «  Je n’ai jamais vu ça dans ma vie politique, poursuit-elle. Le noyau dur de notre électorat est atteint. Je reviens d’un repas avec 480 anciens, il reste quelques fanatisés, mais j’entends aussi des termes comme “voyou”, “pourri”, “en prison”…  »

Dans le cercle le plus éloigné, comme les élus sarkozystes ou juppéistes, beaucoup anticipent une défaite et se projettent déjà dans le combat d’après : celui des élections législatives, en juin prochain.  » Si Macron gagne, ce serait souhaitable qu’une cohabitation ait lieu grâce à une victoire massive de la droite aux législatives « , anticipe déjà un dirigeant de LR.  » On a rendu l’imperdable ingagnable, donc on ménage l’avenir en pensant au coup d’après « , confie un sarkozyste, rejoint par un autre fidèle de l’ancien chef de l’Etat :  » Désormais, on laisse Fillon perdre seul, sans trop se salir nous-mêmes, et on mène à fond la bataille des législatives pour sauver notre peau !  » Et leurs sièges…

Sale campagne.

II. Et si Ousman allait vivre ailleurs ?

Ousman Sissoko

Cinq ans après avoir massivement accordé leur vote à François Hollande, les électeurs des quartiers malfamés ne lui pardonnent pas  » sa trahison « . En renonçant aux deux promesses qu’il leur avait faites – lutter contre le délit de faciès lors des contrôles d’identité et accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales –, l’actuel président de la République a créé, paraît-il, une véritable désillusion. Au point que beaucoup ne voient plus Marine Le Pen comme l’ultime danger !

Violences policières, discriminations, chômage…  » Que peut-il arriver de pire que ce que nous vivons aujourd’hui ? Pire que d’avoir été trahis par un camp que nous pensions être notre ami ? « , s’interroge Modibo Tounkara, 30 ans, qui réside à Torcy (Seine-et-Marne) mais ne sait pas encore (faute de racines démocratiques) que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.  » Au moins, Marine Le Pen dit ce qu’elle pense.  » Le bon sens près de chez eux ! Un avis que partage Ousman Sissoko, qui avait voté Hollande en 2012 :  » C’est la première fois que je ne voterai pas. Je ne vois aucune différence entre Macron, Fillon, Mélenchon, Hamon et Marine Le Pen. Qu’importe, on est déjà dans le pire.  » Allons, encore un effort et ils finiront par voter Le Pen.

Alors que les mobilisations contre les violences policières se multiplient, le quotidien des quartiers populaires n’est pas un enjeu de campagne. Pour Youssouf, la quarantaine, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), cofondateur de l’association Ferguson in Paris :  » Nous opposer le pire pour que l’on se déplace aux urnes ne marche plus. Le FN a déjà gagné. Leurs idées sont déjà là.  » En 2012, l’association avait monté des ateliers consacrés au vote pour les jeunes, mettant en avant l’engagement de François Hollande en faveur de la mise en place d’un récépissé.  » Cette année, nous ne faisons rien, poursuit Youssouf. On ne saurait pas quoi dire.  » Mais pourquoi  » Le FN a déjà gagné  » ? C’est ça la vraie question à se poser.

A Argenteuil (Val-d’Oise), Abdellah Boudour, 31 ans et fondateur de Forces des mixités, qui avait jusque-là toujours voté, ne s’en cache pas non plus : cette année, il boudera les urnes. Au premier tour comme au second :  » Aucun politique ne se mouille pour les quartiers, ils nous méprisent et en ont marre de nous.  »

L’air un peu égaré,  » Bibi « , 20 ans, tourne en rond sur son vélo, aux abords de l’immense esplanade située au cœur du quartier de la Grande Borne, à Grigny (Essonne) :  » Mon vote ne changera rien, y a tout qui est déjà niqué, souffle-t-il. Marine Le Pen ne me fait pas peur, on est déjà tellement dans la merde.  » Un second plan national de rénovation urbaine (PNRU2) a été mis en place avec une enveloppe de 5 milliards d’euros, récemment portée à 6 milliards pour la période 2014-2024.  » La rénovation, ce n’est pas si mal, commente le jeune homme. Mais ça ne change rien à ma vie. Moi, tout ce que je veux, c’est du boulot.  » Il cherche un emploi depuis des mois. En vain. Dans les quartiers dits prioritaires, le taux de chômage reste deux fois et demie plus élevé que la moyenne nationale, indiquait déjà la Cour des comptes en 2012. Alors qu’est-ce que la priorité de ces quartiers ? Et pourquoi gâcher autant d’argent pour rien ?

Et si Modibo, Ousman, Youssouf, Abdellah, Bibi et les autres retournaient vivre dans le pays de leurs ancêtres ? Cela ne serait-il pas mieux pour tout le monde ?

 

III. Vous souvenez-vous du LuxLeaks ?

En 2014 déjà, l’affaire LuxLeaks montrait comment le Grand-Duché de Luxembourg et son Premier ministre (pendant dix-neuf ans), Jean-Claude Juncker, actuel président de la Commission européenne, avaient organisé et couvert une gigantesque entreprise de fuite de capitaux et de détournement fiscal (Lire « Tous pourris, vieux refrain aussi » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2014/12/01/bulletin-climatique-quotidien-1er-decembre-2014de-la-republique-francaise/).

Eh bien sachez que…rien n’a changé depuis .

Jean-Claude Juncker faisant mine d’en être étonné

L’ONG britannique Oxfam a dénoncé lundi les bénéfices réalisés par les vingt plus grandes banques européennes dans des pays comme le Luxembourg ou l’Irlande, « en décalage flagrant » avec l’activité qu’elles y déclarent. « Nous pointons le décalage entre l’activité déclarée par les banques dans les paradis fiscaux et l’activité réelle qu’elles y ont. C’est énorme! » a affirmé à l’AFP Manon Aubry, co-auteur du rapport, lors d’un événement organisé par l’ONG au coeur de Paris pour la sortie du rapport.

A la station de métro Luxembourg, des faux banquiers de l’ONG se sont avancés sur un tapis rouge comme pour prendre l’avion avec des mallettes portant les noms de grandes banques français comme Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas ou encore BPCE. « C’est notre façon de mettre en image l’envol des bénéfices des banques vers le Luxembourg spécifiquement« , a expliqué Mme Aubry. « Ce n’est pas le seul pays, mais c’est celui qui ressort le plus de notre étude, les banques européennes y ayant déclaré collectivement plus de 4,9 milliards de bénéfices« , a-t-elle ajouté.

A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, l’ONG a voulu attirer l’attention des candidats. « Je n’ai pas entendu beaucoup d’entre eux faire des propositions concrètes dans la lutte contre les paradis fiscaux« , a affirmé Mme Aubry.

Selon l’ONG, qui publie cette étude avec le réseau Fair Finance Guide International, les banques européennes « déclarent 26% de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros en 2015, mais seulement 12% de leur chiffre d’affaires et 7% de leurs employés« .

Ces mêmes établissements déclarent même « au global 628 millions d’euros (de bénéfices) dans des paradis fiscaux où elles n’ont pourtant aucun employé« .

Cette « utilisation abusive des paradis fiscaux » peut permettre aux banques de « délocaliser artificiellement leurs bénéfices pour réduire leur contribution fiscale, faciliter l’évasion fiscale de leurs clients ou contourner leurs obligations règlementaires« , souligne Oxfam.

Oxfam classe parmi les paradis fiscaux les Etats figurant dans les principales listes en la matière, dont celles de l’OCDE et du Fonds monétaire international. Elle y ajoute d’autres pays selon des critères propres comme un taux d’imposition effectif faible.

Les auteurs de l’étude s’appuient sur des données « pays par pays » dont la publication a été rendue obligatoire pour les banques par l’Union européenne à des fins de transparence. Le Luxembourg, l’Irlande et Hong-Kong font partie des paradis fiscaux privilégiés par les établissements étudiés. Rappelons que les deux premiers font partie de l’Union européenne. Que fait celle-ci pour récupérer les fonds détournés ?

En Irlande, cinq banques – la britannique RBS, la française Société Générale, l’italienne UniCredit et les espagnoles Santander et BBVA – « ont même obtenu une rentabilité supérieure à 100% et dégagent plus de bénéfices qu’elles ne font de chiffre d’affaires« , souligne Oxfam.

Selon cette étude, le taux d’imposition des banques étudiées s’élève en moyenne à 6% et descend à 2% pour certaines banques, « bien en deçà du taux normalement en vigueur de 12,5%, déjà le plus faible de l’Union européenne« .

Les cinq plus grandes banques françaises – BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC et Société Générale – « ont déclaré 5,5 milliards d’euros de bénéfices dans les paradis fiscaux« . Quatre d’entre elles sont notamment présentes aux Iles Caïmans, où elles ont réalisé « 174 millions d’euros de bénéfices bien qu’elles n’y emploient personne« . Etrange, non ?

Et, pendant ce temps-là, le lobby bancaire européen reçoit des liquidités énormes de la Banque centrale européenne pour alimenter le crédit aux entreprises et aux particulier mais qu’il place donc ailleurs que là où il pourrait être utile à la croissance. Cherchez l’erreur.

 

Le 28 mars 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.

 

 

BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (7 mars 2017)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

7 Mar

I. En tout cas, ce ne sera pas Juppé !

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Place du Trocadéro, dimanche 5 mars 2017

Même après la démonstration de force de François Fillon et de ses partisans, dimanche 5 mars, place du Trocadéro à Paris, nul ne peut affirmer que le candidat officiel des Républicains pourra poursuivre sa course vers l’Elysée et, moins encore, s’il sera présent au second tour des prochaines élections présidentielles.

Mais une chose est certaine : le candidat du système et de la gauche politico-médiatique, Alain Juppé, a jeté l’éponge, convaincu qu’il n’avait finalement aucune chance de l’emporter. Semant ainsi le désespoir dans les allées du pouvoir et les salles de rédaction…Mais quel plaisir d’observer tant de visages défaits chez nos adversaires !

N’aurions-nous que cette satisfaction à nous mettre aujourd’hui sous la dent, elle serait assez considérable pour nous remplir d’ores et déjà de joie.

Mais un autre vaincu s’active en coulisse pour, nous dit-on, tenter de recoller les morceaux d’un parti en perdition : Nicolas Sarkozy. Vaincu en 2012, lors de l’élection présidentielle face à François Hollande, et vaincu de nouveau en 2016 à la primaire de la droite et du centre face à François Fillon et Alain Juppé. Vaincu mais toujours là car ces gens-là, Monsieur… » Ça ose tout; c’est même à ça qu’on les reconnaît. « 

Nicolas Sarkozy consulte et distille ses conseils. Mais l’heure est grave au sein de Les Républicains à quelques semaines de la présidentielle et l’ex-président de la République entend piloter une sortie de crise devenue primordiale. Son but ? Eviter que « la famille » se déchire autour du cas François Fillon, plus déterminé que jamais à rester candidat malgré la mis en examen qui plane sur lui dans l’affaire des emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants.

Lundi matin à son bureau les rendez-vous se sont succédés alors que le conseil politique de Les Républicains s’est réuni dans la soirée : Christian Jacob, président du groupe des députés LR à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, son ancien coordinateur de campagne, démissionnaire du parti depuis dimanche soir, Laurent Wauquiez, l’ancien président par intérim du parti, le fidèle Brice Hortefeux comme Luc Chatel ou Christian Estrosi.

Dès 9h20, lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé dans un communiqué sa volonté de réunir physiquement, et pour la première fois, François Fillon et Alain Juppé en sa présence. Ce rendez-vous signerait pour lui la fin des prises de paroles multiples des seconds couteaux ou des jeunes ambitieux de la droite.

Une réunion d’autant plus importante que Alain Juppé a affirmé dans la matinée qu’il ne « sera pas candidat » à la présidentielle, regrettant un « gâchis » et estimant que François Fillon est « dans une impasse« , notamment à cause de sa défense basée sur un complot politico-médiatico-judiciaire.

Car Nicolas Sarkozy, dont le passé d’ancien président de la République en fait un acteur incontournable, est depuis le début de l’affaire un partisan du maintien de François Fillon. Il connaît bien les deux hommes et sert de tampon mais se retrouve de plus en plus isolé.

Dimanche, au milieu des défections multiples dans l’entourage de François Fillon, trois président de région LR – Valérie Pécresse, Christian Estrosi et Xavier Bertrand (ces deux derniers n’ayant été élus que grâce aux voix socialistes, dans le cadre de la traditionnelle UMPS et qui en connaissent donc un rayon) – ont proposé « une sortie respectueuse » du candidat dont les contours restent flous.

Mais que peut encore faire Nicolas Sarkozy pour sauver son camp? Surtout est-il toujours en mesure de rassembler?

Loin des flashs, le candidat battu à la primaire s’active, place ses pions et tente de sauver ce qui peut encore l’être. Dimanche, son lieutenant François Baroin, à la bonne tête de plan B rêvé, était au Trocadéro lors du rassemblement en soutien à François Fillon. Une chose est certaine, écrit Le Figaro qui cite Nicolas Sarkozy:  » Ça ne peut plus continuer comme ça « .

Mais pour faire quoi ?

II. Est-ce une si bonne nouvelle que ça ?

Le chiffre est symbolique, et il n’a pas fini d’agiter le petit monde des économistes. En février, l’inflation en zone euro a progressé de 2 % sur un an, après + 1,8 % en janvier, selon la première estimation publiée jeudi 2 mars par Eurostat. Du jamais vu depuis janvier 2013. Dans le détail, l’inflation a progressé de 1,4 % en France, de 1,6 % en Italie, de 2,2 % en Allemagne, et même de 3 % en Espagne !

A première vue, c’est une bonne nouvelle : le combat que la BCE mène depuis des mois contre la déflation, cette spirale délétère où la baisse des prix tire les salaires et l’activité vers le bas, semble enfin gagné. Aujourd’hui, les optimistes soulignent que le retour d’une inflation modérée est synonyme d’une économie européenne en meilleure forme. Mais les pessimistes, eux, craignent qu’il s’agisse d’une reprise en trompe-l’œil. Et que la situation tourne au casse-tête pour la BCE.

Car, en réalité, le rebond des prix observé depuis trois mois tient en partie à la politique financièrement accommodante de la BCE (taux bas et rachats de dettes). Mais aussi, pour beaucoup, à la remontée des cours du pétrole. Tombé à 30 dollars (28,55 euros) début 2016, le baril de Brent s’échange désormais à 55 dollars. Résultat : les tarifs de l’énergie ont bondi de 8,1 % en janvier et 9,2 % en février ! D’ailleurs,  » l’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix des produits les plus volatils comme ceux de l’énergie, est en revanche ressortie à + 0,9 % seulement en février, et cela fait des mois qu’elle reste au même niveau « , nuance Jennifer McKeown, chez Capital Economics.

Or, cette inflation-là est un baromètre bien plus fin de l’état de santé réel de l’économie. Elle ne remonte que lorsqu’elle est alimentée par la hausse des salaires, comme on l’observe aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Allemagne. Face au plein-emploi, les entreprises accordent plus volontiers des hausses de salaires. Ce qui soutient la consommation et regonfle les carnets de commandes des entreprises, qui peuvent alors augmenter leurs prix.  » L’ennui, c’est que dans le reste de la zone euro, en particulier au Sud, les salaires n’augmentent toujours pas « , note Philippe Waechter, chez Natixis AM. L’inflation sous-jacente ne devrait donc pas remonter avant un moment.

A première vue, la remontée des prix – en particulier ceux de l’énergie – est une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat.  » Cela va écorner un peu la consommation des ménages « , explique M. Waechter. Mais dans le même temps, la baisse du taux de chômage se poursuit : il s’est établi à 9,6 % de la population active en janvier dans la zone euro, contre 10,4 % un an plus tôt. De quoi regonfler le revenu des personnes retrouvant un emploi.

D’un point de vue macroéconomique, cela suffira-t-il à compenser la baisse du pouvoir d’achat liée à la hausse des cours du pétrole ? Difficile à dire. D’autant que cela dépend des pays. L’Italie, où le chômage remonte, est plutôt en mauvaise posture. L’Espagne et le Portugal, où l’emploi est bien reparti, s’en tirent mieux. Quant à la France…c’est entre les deux.

En outre, si l’inflation a plutôt tendance à grignoter la valeur de l’épargne, elle allège en revanche le poids des crédits immobiliers ou à la consommation (à taux fixe). Dit autrement : selon leur situation financière, les ménages sont plutôt gagnants ou perdants…(Lire « Un nouvel horizon indépassable ? » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/03/05/un-nouvel-horizon-indepassable/)

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Super-Mario, président de la BCE

Parions que Mario Draghi, le président de la BCE, réfléchit déjà aux mots qu’il choisira jeudi 9 mars, à l’issue de la réunion de l’institution. Car celle-ci se retrouve dans une situation délicate. D’un côté, l’institut de Francfort a prévenu qu’il ne changerait pas de cap tant que l’inflation ne resterait pas autour de 2 % de façon stable et pendant plusieurs mois d’affilée.  » Or, une fois l’effet de la hausse du pétrole passé, il est probable que l’inflation retombe sur la seconde partie de l’année, et termine autour de 1 % fin 2017 « , pronostique M. Waechter.  » Face à la faiblesse de l’inflation sous-jacente, la BCE a toutes les raisons de poursuivre sa politique accommodante « , confirme M. McKeown. Entendez que la BCE va sans doute continuer à créer des liquidités avec lesquelles elle inonde le marché mais avec les résultats que l’on sait : les crédits manquent toujours aux PME et TPE comme aux particuliers auxquels les banques prêtent trop peu du fait des taux bas.

Depuis deux ans, l’institut de Francfort rachète pour 80 milliards d’euros de dettes publiques et privées par mois sur les marchés (le quantitative easing en anglais, ou QE), dans l’espoir de relancer les prix et l’activité, tout en limitant la hausse des taux d’intérêt. Si le volume de rachats baissera à 60 milliards d’euros mensuels en avril, le programme ne doit en théorie pas s’achever avant 2018.

Seulement voilà : ces largesses ne sont pas du goût d’une partie des dirigeants et économistes allemands, nombreux à militer pour un arrêt rapide du QE. Selon eux, la politique accommodante de la BCE et ses taux bas alimentent la formation d’une bulle immobilière dans les grandes villes outre-Rhin (qu’ils se rassurent, ce n’est pas le cas en France). Mais aussi, pour nombre d’Allemands, la hausse des prix favorisée par l’institution et le pétrole réveille le douloureux souvenir de l’hyperinflation qui a frappé leur pays dans les années 1920…  » Mario Draghi devra donc faire face à des critiques de plus en plus vives venant de Berlin, confie un fin connaisseur de l’institution. Au risque que cela affaiblisse la crédibilité de sa politique.  »

Du rififi en vue à la BCE ?*

* Lire « Rififi à la BCE » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2016/12/10/bulletin-climatique-du-week-end-1011-decembre-2016-de-la-republique-francaise/

 

III. Défense : de la nécessité de voir loin

Beaucoup de pays se dotent actuellement d’une force navale importante pendant que la France, victime de restrictions budgétaires déjà anciennes et, surtout, d’absence de vision à long terme, peine à seulement entretenir le peu de moyens encore à sa disposition. Le Conseiller aux Armées du CER insistait il y a peu sur ces graves problèmes dans deux communiqués récents : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2016/12/30/communique-du-conseiller-aux-armees-du-cer-64/ et aussi https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/03/01/communique-du-conseiller-aux-armees-du-cer-67/.

C’est ainsi que les Etats-Unis doivent retrouver une flotte de douze porte-avions – contre dix aujourd’hui –, a déclaré Donald Trump, en visite sur le USS-Gerald-Ford, jeudi 2 mars. Car, en matière de moyens militaires navals, le porte-avions redevient un outil très courtisé pour la projection de la puissance. La Chine, dont la marine de guerre a dépassé en tonnage, en 2016, celle de la Russie, s’apprête à mettre à l’eau son deuxième navire, le Shandong, et envisage d’en construire deux autres, à propulsion nucléaire cette fois. D’ici à 2020, l’Inde lancera son Vikrant, deuxième navire du genre, avant d’entamer la construction d’un autre modèle, également nucléaire. Le Royaume-Uni, qui avait remisé ses porte-aéronefs en 2010 pour dix ans, devrait à nouveau disposer de ce moyen en 2021, avec le HMS-Queen-Elisabeth.

De ce fait, le contexte stratégique est porteur et les marins français se prennent à rêver. Après quinze ans de service, le Charles-de-Gaulle vient de regagner Toulon pour une rénovation complète jusqu’à l’automne 2018. Le sujet est donc de savoir s’il faut un second porte-avions pour pouvoir déployer un tel navire en permanence.  » Ce n’est pas une question absurde « , a déclaré le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, le 23 février.

Porte-avions Charles-de-Gaulle

La militarisation des espaces maritimes, les ambitions océaniques des nouvelles puissances bousculent la donne. Et les opérations extérieures françaises se poursuivent à un rythme soutenu. En pleine campagne présidentielle, il n’existe cependant guère de visibilité, politique comme financière, pour un projet à plus de 3 milliards d’euros, même si l’objectif de porter le budget de la défense à hauteur de 2 % du PIB semble consensuel. Les plans actuels visent plutôt la conception du successeur du Charles-de-Gaulle à l’horizon 2035. La question d’un deuxième navire  » n’est pas inscrite dans la loi de programmation actuelle  » qui encadre le budget militaire jusqu’en 2019, a convenu M. Le Drian.

Mais il faut noter que le feuilleton du deuxième porte-avions français dure depuis que le tandem formé par le Clemenceau et le Foch a été désarmé à la fin des années 1990 au profit du seul Charles-de-Gaulle. Depuis, le débat avait été tranché par le vide : en pleine contraction du budget de la défense, les amiraux eux-mêmes n’osaient même plus mettre le sujet en avant, conscients de l’irréalisme d’un tel investissement. Sans compter que le projet risquait de provoquer des effets d’éviction sur le reste des équipements militaires.  » Qu’on nous livre d’abord les frégates qu’on nous a promises « , disait en substance l’état-major. Il est vrai cependant, comme l’a rappelé à plusieurs reprises le Conseiller aux Armées du CER, qu’il aurait été utile de mettre sur pied des collaborations industrielles avec d’autres constructeurs de navires. En particulier les Italiens dont le savoir-faire n’a pas grand chose à envier aux nôtres et qui auraient ainsi contribué à réaliser d’utiles économies. À l’heure où François Hollande découvre les vertus d’une éventuelle défense européenne, ce raisonnement prend toute sa valeur. Même avec bien trop de retard.

Aujourd’hui, les marins font donc campagne pour l’idée d’un deuxième porte-avions. Le dernier numéro de la Revue de défense nationale paru vendredi 3 mars lui consacre son dossier. De 2008 à 2016,  » le porte-avions français a vu sa place redevenir éminemment politique « , écrit le capitaine de vaisseau Pierre Vandier, commandant du Charles-de-Gaulle, relevant les six visites présidentielles faites à bord au cours des deux derniers mandats.

A l’occasion des opérations de guerre en Libye, puis en Irak et en Syrie,  » le Charles « , soulignent les spécialistes, a permis de renforcer la coopération militaire avec l’allié américain, d’accumuler du renseignement et de réaliser une démonstration technique utile pour les exportations d’armes françaises. Plus précisément,  » avec la dernière mission “Arromanches” en Méditerranée, grâce aux intercepteurs de guerre électronique du Rafale, nous avons devant nous deux ans d’exploitation de données sur le mur électronique de la Syrie « .

Mais comment nommera-t-on son compère ? Louis XX ? Henri VII ? Ou Jean III ?…

 

IV. Mais « La France ne peut pas mourir, car le Christ aime encore les Francs » (Henri, comte de Chambord)

A partir du 20 mars 2017, le Château de Chambord va retrouver les jardins à la française tels qu’ils étaient au XVIIIe siècle !

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Dès le premier jour du printemps, les visiteurs du Château de Chambord pourront admirer la nouvelle grande perspective qui intègrera le monument dans une composition majestueuse. Imaginés à l’époque de Louis XIV et se basant sur un dessin réalisé en 1734, la restitution des jardins permet à Chambord de retrouver une grande perspective qui exista pendant plus de deux siècles. Les parterres seront entretenus jusqu’au début du XXe siècle avant d’être réduits en parterres engazonnés au début des années 1970…

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Si les travaux ont effectivement débuté en Août 2016, la Renaissance des Jardins à la Française du Château de Chambord aura nécessité seize années de recherches documentaires, de prospections, d’études paysagères et architecturales, pour rétablir l’ensemble au plus près de ce qu’il pouvait être au milieu du XVIIIe siècle.

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Sept mois auront été nécessaire pour ressusciter ces jardins à la française, installés aux pieds des façades Nord et Est du Château de Chambord, sur un parterre de six hectares et demi. Pour reconstituer les jardins d’autrefois, il aura fallu plus de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers, plus de 15.000 plantes délimitant les bordures et près de 19.000 m² de pelouses…

Un travail de longue haleine qui permet au Domaine national de Chambord de retrouver toute sa majesté ! Une nouvelle façon d’admirer le plus grand château de la Loire ! Un résultat splendide et féerique à ne pas manquer à partir du 20 mars 2017 !

Le 7 mars 2017.

Jean-Yves Pons, CJA.