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Une Place Henri IV à Mimeure (21230).

15 Jan

Quand les Communes sont fidèles à leur histoire…

July 1, 2018

|Franz de Brugos

Le 30 juin, la commune de Mimeure, située dans le canton d’Arnay-le-Duc du département de la Côte-d’Or en région Bourgogne-Franche-Comté, a baptisé une place « Place Henri IV ».

Le premier magistrat de la ville, Madame le Maire, Marie-Reine Maître, a sollicité, pour ces festivités, la présidence de Monseigneur le Duc d’Anjou, en tant que Chef de la Maison de Bourbon, branche de la Maison Capétienne arrivée, en la personne du Roi Henri IV, au Trône de France en 1589.

Monseigneur le Duc d’Anjou avait accordé bien volontiers son patronage à cette aimable invitation.

Cet événement me permet de mettre en lumière les communes qui ont gardé le sens de l’histoire et le souvenir de nos anciens Rois.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par la commune de Mimeure.

C’est dans cette commune qu’eut lieu, le 27 juin 1570, la bataille dite d’Arnay-le-Duc, qui était le premier engagement militaire du jeune Henri de Navarre, alors encore Prince de Viane en tant que fils aîné et successeur du Trône de Navarre. Il deviendra le Roi de France Henri IV en 1589, après l’assassinat du Roi Henri III qui marque la fin de la branche des Valois-Angoulême.

Il faut donc voir dans la décision du conseil municipal de nommer une place « Place Henri IV », un désir assumé de mettre à l’honneur le premier Roi Bourbon de France, dont Monseigneur le Duc d’Anjou, aîné des descendants, est l’actuel héritier des titres et droits.

La commune est ainsi fidèle à son passé, car Mimeure eut de grands seigneurs : qu’il s’agisse de Geoffroy de Thoisy, seigneur de Mimeure au XVème siècle et Chambellan du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, ou d’Hugues de Thoisy, son fils, ambassadeur de Philippe le Bon à Rome, en Sicile et à Florence de 1457 à 1462, puis Chambellan du Duc de Bourgogne Charles le Téméraire, ou encore, au XVIIème siècle, de Jacques-Louis Valon, Gentilhomme d’honneur de Monseigneur le Grand Dauphin, fils unique de Louis XIV qui éleva pour lui la terre de Mimeure en marquisat vers 1697, la commune de Mimeure ne cessa d’attacher son nom à de très hauts personnages de l’histoire de France !

Cette fidélité l’honore et il est certain que Monseigneur le Duc d’Anjou, si un jour son calendrier rend cela possible, ne manquera pas de se rendre en cette commune de France pour remercier le Conseil municipal de son heureuse initiative et rappeler la mémoire de son aïeul Henri IV.

https://www.legitimite.fr/single-post/2018/07/01/Quand-les-Communes-sont-fidèles-à-leur-histoire…

Voir aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mimeure

http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/photos_21414_Mimeure.html

Emmanuel Macron devient chanoine du Latran . Les voies de Dieu sont impénétrables.

30 Sep

Emmanuel Macron devient chanoine du Latran grâce à l’abbaye de Clairac

LOT-ET-GARONNE

Lu sur le site de Sud Ouest

Le saviez-vous ? Macron devient chanoine grâce à l’abbaye de Clairac (47)

Les bâtiments de l’abbaye de Clairac. ARCHIVES « SO »

Les bâtiments de l’abbaye de Clairac. ARCHIVES « SO »

Explications : Henri IV avait fait don au Latran (la cathédrale du pape) de l’abbaye bénédictine de Clairac. Depuis, tous les présidents français ont droit à ce titre canonial

Comme tous ses prédécesseurs à l’Élysée, Emmanuel Macron va devenir premier et unique chanoine honoraire de la basilique majeure de Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape à Rome.

Un titre qu’il doit à Louis XI, en 1482, et qui a été renouvelé en 1604 par Henri IV : après avoir renoncé au protestantisme, ce dernier a fait don au … lire la suite sur Le saviez-vous ? Macron devient chanoine grâce à l’abbaye de Clairac (47) – Sud Ouest.fr

Lire aussi :

Emmanuel Macron devient chanoine de la basilique romaine du Latran

Le nouveau président français Emmanuel Macron hérite de relations entre la France et la Saint-Siège qui se sont nettement améliorées au cours du quinquennat de son prédécesseur. Lire la suite sur www.la-croix.com où l’on apprend également que le nouveau président portera d’autres titres religieux :

Nombreux autres titres religieux

Emmanuel Macron sera ainsi de droit proto-chanoine de la cathédrale d’Embrun (Hautes-Alpes). Ce titre fut donné pour la première fois à Louis XIII et le dernier président à le réclamer fut le général de Gaulle.

Le président de la République est en outre chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne (titre exigé par François Ier lors de l’invasion de la Savoie en 1536) et proto-chanoine de la basilique Notre-Dame de Cléry (Loiret). Ce dernier titre a été concédé à Louis XI par le pape Sixte IV et comporte, outre le droit de siéger dans le chœur, celui de porter le surplis, la chape et l’aumusse (courte pèlerine de fourrure).

Enfin, toujours par héritage des rois de France, les présidents de la République sont chanoines honoraires des cathédrales Saint-Julien du Mans, Saint-Maurice d’Angers, Saint-Jean de Lyon, Saint-Étienne de Cahors et Saint-Étienne de Chalons et des églises Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Martin de Tours et Saint-Germain des Prés, à Paris.

http://patrimoine.blog.pelerin.info/2017/05/16/emmanuel-macron-devient-chanoine-du-latran-grace-a-labbaye-de-clairac/

Aprés les attentats qui ont désolé Paris le 13 novembre 2015, Louis XX s’exprime

28 Nov

Louis XX, « héritier des rois, héritier d’une tradition » ainsi qu’il le rappelle dans son discours ci-dessous

Chers Amis,

Alors qu’il y a quelques mois, nous apprenions qu’allait se tenir à Versailles la passionnante exposition Louis XIV et que nous organisions une soirée en hommage au grand roi, autour de la conférence qui nous a tant intéressés, personne n’imaginait que la France serait frappée par un acte d’une barbarie infinie. La France frappée, et en particulier Paris, sa capitale. Paris, que le Comte de Chambord en 1870 alors que les ennemis étaient en son cœur qualifiait, de « la ville de Clovis, de Clotilde et de Geneviève, (…) la ville de Charlemagne et de Saint Louis, de Philippe Auguste et d’Henri IV, (…) la ville des sciences, des arts et de la civilisation ». L’ennemi, une nouvelle fois, est là !

Frappée au plus profond d’elle-même car, répétant un geste que les révolutionnaires connaissent bien, les assassins ont pris les jeunes pour cibles. Faire mourir des enfants, c’est aussi pour une part, tuer les parents. Alors, ne supportons plus le déni, donnons leurs sens aux événements et aux mots, parlons en vérité : ceux qui ont commis ces massacres sauvages sont des assassins et des barbares sans foi ni loi.

Ma compassion et mes prières vont à toutes les victimes et à leurs familles meurtries et j’adresse mes encouragements et félicitations aux forces de l’ordre et aux autorités judiciaires dont l’action dangereuse s’est révélée efficace ainsi qu’aux médecins et infirmières qui ont secouru et soigné, confrontés à des blessures de guerre bien inhabituelles pour eux. Mais comme héritier des rois, comme héritier d’une tradition, ayant élevé au rang des principes intangibles de la politique, l’état de droit garanti par les lois fondamentales, je ne peux, comme vous tous, que ressentir au plus profond de moi la tragédie que représentent de tels actes perpétrés sur notre sol, perpétrés contre la France et les Français.

Evoquer cette tragédie en cette journée, où nous tenions à honorer le roi Louis XIV à l’occasion du tricentenaire de sa mort, apparait alors comme un vrai symbole, tant elle en est l’antithèse. En effet, qu’a voulu le roi, si ce n’est tendre vers le meilleur régime ? Le moins mauvais, en tout cas, sachant ce que sont les individus. Gouvernement d’équilibre entre Dieu et les hommes. Entre les égoïsmes de chacun et le bien commun pour tous. Entre tradition et progrès.

S’il fut un grand souverain, celui dont le professeur Jean Christian Petitfils nous a si bien parlé ce soir, c’est qu’il a découvert tôt dans sa vie, lorsqu’il a décidé de gouverner personnellement, ces principes qu’il s’est appliqué ensuite à mettre en œuvre. Pouvoir d’équilibre et de maîtrise du monde naturel comme des hommes ; du monde spirituel comme des institutions. Pouvoir pour ordonner la société comme un jardin à la française, c’est-à-dire lui donner du sens, mais aussi pour permettre aux Lettres et aux Arts d’acquérir leur plein épanouissement. Sa mort fut à l’image de sa vie comme Madame Saule l’a si bien évoqué dans la remarquable exposition qu’elle a montée à Versailles et qu’elle m’a fait visiter cet après-midi. Sa mort résume sa vie et la magnifie. L’astre a alors rejoint les cieux ! Mais celui que les hommes avaient peut-être jugé un peu vite, trop occupé de sa propre grandeur, ne la poursuivait pas pour lui-même mais pour la France dont il a fait un exemple donné au monde et un modèle de civilisation.

Or, n’est-ce pas le message que l’on attend actuellement ? Notre société a besoin de sens et de modèles auxquels se référer. Ne faut-il pas, une nouvelle fois, rappeler la phrase si prophétique de saint JeanPaul II, « France qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » La France tient-elle toujours sa place ? Au fond d’elle-même peut-elle toujours dire qu’elle est un modèle à donner aux autres nations quand elle renie la vie, quand elle ne sait plus éduquer ses enfants, quand elle abandonne ses vieillards, quand elle baisse la garde alors que depuis près de 15 ans la menace était visible, quand elle oublie l’essentiel de son histoire et méprise la réalité au profit de l’idéologie ?

Pour pouvoir être un modèle auquel le monde peut et veut adhérer, encore faut-il être exemplaire. La France vient de montrer qu’elle était capable de l’être dans le malheur et lorsqu’elle est attaquée, en retrouvant une certaine union ainsi que réalisme et lucidité. Elle doit continuer à le montrer à l’avenir. Reprendre sa place de veilleur et de sentinelle dont la vocation est de protéger et de promouvoir ses idéaux puisés aux sources chrétiennes et ses valeurs nées de l’héritage gréco-romain et polies par quinze siècles d’histoire. « Ne l’oubliez pas, c’est du retour à ses traditions de Foi et d’honneur, que la grande nation, un moment affaiblie, recouvrera sa puissance et sa gloire », écrivait le Comte de Chambord toujours si pertinent dans ses jugements.

C’est cette France que le monde attend et espère surtout quand les barbares sont à ses portes, prêts à répandre la mort, le désespoir, la ruine et la désolation. Chacun à leur manière, Madame Saule et Monsieur Petitfils, à qui je tiens à redire tous mes remerciements, l’ont grandement montré. La première par l’exposition qu’elle offre à Versailles et qui j’en suis persuadé recevra de très nombreux visiteurs ; le second par ses talents d’historien et tous ses travaux dont la conférence de ce soir nous a donné un aperçu trop bref mais si convaincant.

La dynastie capétienne depuis les premiers temps, a toujours accompagné la France dans ses moments de gloires comme dans ceux d’épreuves : à Bouvines et à Rocroi, comme à Crécy et Malplaquet. Chaque fois, elle a apporté son message d’espoir. Incarnée dans une famille, elle sait, plus que tout autre, qu’il y a toujours une génération pour prendre la relève. Louis XIV laissant la France aux mains d’un enfant de 5 ans le savait. Son héritier incarnait la jeunesse du monde. La jeunesse de la France sans cesse renouvelée, celle qui porte notre avenir. Par l’intercession de Saint Louis, protégeons notre pays et transmettons notre héritage à nos enfants. Merci de m’avoir écouté.

Louis de Bourbon, duc d’Anjou

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2015/11/24/2015-99-ne-loubliez-pas-cest-du-retour-a-ses-traditions-de-foi-et-dhonneur-que-la-grande-nation-un-moment-affaiblie-recouvrera-sa-puissance-et-sa-gloire/

In memoriam. Mort du roi Henri IV , le 14 mai 1610

17 Mai

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Billet_de_50_nouveaux_francs_Henri_IV

Histoire d’un non-objet historiographique : le cas Louis XVI

26 Jan

Aurore Chery

Bien que la Révolution française ait suscité l’intérêt des chercheurs du monde entier, LouisXVI  fait figure de parent pauvre des études universitaires. Même si c’est à son corps défendant, il en est tout de même l’un des principaux protagonistes et la Révolution s’est aussi construite en interrogeant le rôle et la place du roi.
Cette situation a eu pour conséquence de conserver vivace la légende dorée que le roi s’est construite en exerçant un contrôle sur son image dès le début de son règne. Elle l’assimile à un nouvel Henri IV, profondément concerné par les maux de ses sujets. Malgré les attaques de la Révolution, cette image continue à exercer une influence considérable sur les biographes de Louis XVI et les historiens de la Révolution.
Si la Restauration en a fait un usage sans surprise, elle a, de manière plus étonnante, séduit jusqu’à Jaurès avant de souffrir du discrédit dans lequel sombre le royalisme en choisissant l’antisémitisme au xxe siècle. Néanmoins, c’est aujourd’hui par le détour de l’historiographie anglo-saxonne qu’elle fait sa réapparition et commence seulement à être questionnée.

Plan de l’étude

Créer la légende du roi bienveillant

Un martyr idéal pour la Restauration

Louis XVI : un enjeu dans le débat sur la forme du régime ?

Une figure royaliste entre antisémitisme et théories du complot

Les Girault de Coursac, une œuvre à thèse qui renouvelle le genre

De nouvelles interrogations

La tradition anglo-saxonne infléchit la position royaliste

Vers la sortie de l’impasse ?

 

Texte intégral en activant le lien suivant:

http://acrh.revues.org/3677

ARCH = Atelier du Centre de Recherches Historiques

Image

Carte montrant les possessions d’Henri de Navarre avant son accession au trône de France sous le nom d’Henri IV.

5 Oct

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(1603) Le roi Henri IV dote les soldats invalides bléssés à son service d’un insigne spécifique.

12 Mar

« Les soldats invalides sont d’ailleurs , semble t’il,  les premiers à qu le roi de France ait souhaité  attribué , à défaut d’un costume spécifique, un signe particulier  permettant de reconnaître ‘ les gentislhommes, capitaines et soldats estropiès pour son service ‘ . longtemps avant l’apparition des uniformes  dans les armées royales, Henri V prescrivait (Brevet du dernier  du mois de mai 1603) en effet  que ces  braves  grièvement  bléssés ‘en lui faisant service ‘ , ‘ portent  sur leur manteau , pour ordre, une croix de satin blanc, brodée de bleu, avec un   écusson  rond de velours bleu au milieu brodé de blanc, dans lequel il y aura une fleur de lys de satin orangé’ »

Général d’armée (cr) Bertyrand de Lapresle, Gouverneur des Invalides in Préface de l’ouvrage : « les uniformes  de l’armée française de 1660 à 1845. Editions Charles Hérissey. 2000.

De l’origine du titre de Chanoine d’honneur de Saint jean de Latran attribué aux rois de France.

8 Mar

« La ‘fille aînée de l’Eglise’ possède des relations diplomatiques avec la papauté depuis le XV e  siècle.. En 1604, en effet, Henri IV a  confirmé les droits accordé par Louis XI au Chapitre dela cathédrale du Latran sur l’Abbaye de Clairac (47320) en Aquitaine. En remerciement , le Chapître fit ériger  une statue du roi, lui donna  le titre de chanoine d’honneur de la basilique  Saint-Jean-de-Latran et s’engagea  à faire céléber une messe tous les 13 décembre, jour anniversaire dela naissance d’henri IV, ceci à l’intention de ‘la prospérité de la France’  »

Christophe Dickés. Le  voyage au Vartican. Le Figaro 24 janvier 2014 p. 14.

Jean-Marie Constant. Histoire d’un Prince : GASTON D’ORLEANS, PRINCE DE LA LIBERTE

1 Août

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http://www.noblesseetroyautes.com/nr01/2013/03/livre-gaston-dorleans-prince-de-la-liberte/

NDLRB. L’on retrouvera  grâce  au lien ci-dessus des commentaires  bien moins  flatteurs  que  ceux  qu’on lira  ci-dessous . Il est  vrai qu’être cadet , surtout lorsqu’on l’est d’un roi est art difficile.

et aussi : Gaston d’Orléans, le frère rebelle de Louis XIII: http://www.canalacademie.com/ida6644-Gaston-d-Orleans-le-frere-rebelle-de-Louis-XIII.html

La biographie que signe Jean-Marie Constant, président de la Société d’études du XVIIe, met en lumière l’idée d’une monarchie tempérée incarnée par le frère cadet de Louis XIII.

Parce que l’histoire est écrite par les vainqueurs, aborder celle des perdants est une gageure. Les traces, souvent, sont brouillées, et les points de vue, faussés. Gaston d’Orléans, fils d’Henri IV et de Marie de Médicis, frère cadet de  Louis XII père de la Grande Mademoiselle Anne Marie Louise d’Orléans (1627-1693) n’échappe pas à la règle.

 Jean-Marie Constant, président de la Société d’études du XVIIe siècle, qui a sans cesse croisé ce prince haut en couleur dans ses recherches, veut s’inscrire en faux contre la hargne de certains historiens. Son livre, qui s’enracine en profondeur dans la culture de l’époque, s’agrège autour des événements les plus controversés de sa vie. Il dépeint ainsi avec subtilité et sympathie ce duc d’Orléans non seulement oublié, mais mal-aimé. Mais de qui?

Enfant préféré de sa mère, drôle et plein d’esprit, il suscite tôt la jalousie de Louis XIII, qui entravera toutes ses initiatives. Le cardinal de Richelieu voudrait, lui aussi, le soumettre. Mais Gaston, jaloux de sa liberté, devient un opposant inflexible au cardinal, qu’il traite de «prêtre inhumain et pervers». Face au ministre à la soutane rouge, qui déploie une nuée d’espions pour le surveiller, le fils de France perd la partie.

Une autre éminence rêve de le manipuler: le cardinal de Retz, frondeur devant l’Éternel, l’auteur des célèbres Mémoires. Mais le prince, toujours jaloux de son indépendance d’esprit, ne le suit pas. Retz se venge en l’accusant entre autres de faiblesse et d’irrésolution. De même, comme le prince refuse de tremper dans un projet d’assassinat de Richelieu, le comte de Montrésor l’égratignera avec sa plume.

Toute cette encre rancunière charge sa postérité. Une mauvaise réputation que ses contemporains, pourtant, ne partagent pas. Au contraire. Les magistrats le ménagent, la noblesse et l’armée le suivent. On l’appelle «le bon duc d’Orléans»,«le père de la patrie», on voit même en lui un possible futur Henri IV. Jusqu’à la naissance de Louis XIV en 1638, Gaston est l’héritier du trône. Ses ambitions le décevront, mais il refuse de devenir un chef de parti. Cet humaniste à qui la violence ré­pugne a le souci d’apaiser les ferments de guerre civile. Il veut soulager la misère des pauvres et des déshérités. L’oraison funèbre écrite par Jean-François Senault froisse tellement Louis XIV qu’il en interdit la publication. Il faut dire qu’on le présente comme attaché à «la liberté du peuple», «médiateur entre le roi et ses sujets»…

Gaston incarne sans doute une conception d’une monarchie tempérée, qui s’est imposée en Angleterre mais qui a échoué en France. Alors, un précurseur du libéralisme politique et même de la démocratie chrétienne, comme le suggère l’auteur? Peut-être un peu exagéré… Il est vrai que Gaston, qui fréquente des dévots et des libertins, aimerait réconcilier les inconciliables. Le sens de la liberté émane surtout de son tempérament. Il l’a prouvé en contractant un mariage d’amour avec Marguerite de Lorraine contre la volonté de Louis XIII et de Richelieu, qui ont exercé contre lui les pires pressions. En vain.

http://www.lefigaro.fr/livres/2013/05/29/03005-20130529ARTFIG00594-gaston-le-bon-duc-d-orleans.php

Rappelons enfin, au titre de la  fidelité aux prénoms de tradition,  l’heureuse naissance du Prince Gaston au foyer  du prince Jean d’Orléans  et de son épouse la princesse Philomèna, le 19 novembre 2009, foyer  que l’on retrouvera en photo sur ce  blog même : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2012/07/20/le-prince-jean-dorleans-duc-de-vendome-en-famille-a-dreux/

Louis XIV. Tricentenaire de l’école de danse de l’opéra de Paris (1713-2013)

20 Avr

 

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                 Louis XIV, roi de France, dans le costume d’Apollon du ballet des ‘Noces de Thétis et Pélée’, en 1654, par Henri de Gissey

LE 10 AVRIL 2013

 La France s’enorgueillit ainsi de la plus ancienne école de danse académique du monde occidental, née en 1713 de la volonté de Louis XIV, le plus représentatif des monarques absolus et fin danseur à ses heures.

Passion de Louis XIV, la danse est alors une  discipline qui fait partie de l’éducation de tout jeune seigneur au même titre que l’escrime et l’équitation. À quinze ans il incarne le Soleil levant dans le Ballet de la nuit (1653), d’où son surnom de Roi Soleil. Danseur émérite, il se produit jusqu’en 1669, année de ses 31 ans où il cesse de danser 

Avec la création de l’Académie royale de danse en 1661, Louis XIV ne fait qu’institutionnaliser une pratique que ces prédécesseurs depuis Henri IV, avaient déjà largement utilisée et qui sous manière de divertissement (entrées, entremets et autres ballets de cour) permettait de contrôler la cour, de régler certains différents politiques de façon fort diplomatique. Il s’agit cependant du premier acte politique posé en faveur de la danse.

Créée par Lettres patentes enregistrées au Parlement le 30 mars 1662, l’Académie a une mission de transmission, formation, et perfectionnement de l’art de la danse. L’ordonnance royale déclare qu’ « on y enseigne l’école française, fondée sur la primauté de l’harmonie, la coordination des mouvements, la justesse des placements et le dédain de la prouesse ».  En 1669, le corps de ballet est intégré à l’Académie royale de musique, aujourd’hui Opéra de Paris. En 1713, est fondée l’École de l’Académie royale de danse, devenue l’Ecole de danse de l’Opéra