BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (26 mai 2014)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

*  Maëlstrom, quand tu les tiens

Dans notre Bulletin climatique du 22 mai (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2014/05/22/bulletin-climatique-quotidien-22-mai-2014-de-la-republique-francaise/), sous le titre « La manip… », notre conclusion était explicite : « Et dimanche soir, devant les résultats, nos médiagogues nous diront qu’ils n’ont pas fait assez de ‘pédagogie’… ». Il faut croire, en effet, que nos compatriotes sont décidément peu ouvert à l’enseignement du dogme européiste car c’est exactement en ces termes que le chef de file de la liste UMP en Ile-de-France, Alain Lamassoure, a commenté les résultats désastreux de son parti aux élections européenne. Une situation bien résumée par David Barroux ce matin dans Les Echos :

 » Mépriser le peuple n’est jamais une bonne option. Cessons d’accabler les Français pour leur vote ou leur non-vote. Cherchons plutôt les causes. L’offre politique (pour les européennes), à quelques remarquables exceptions près était sans saveur et parfois indigente. On sait comment les partis ont constitué leurs listes, avec ces recalés du suffrage universel, ces copains qu’il fallait recaser.  »

Et ce que les sondages prédisaient s’est confirmé : le Front national est le grand gagnant de ces européennes, donné à près de 25% selon les derniers résultats du ministère de l’Intérieur. L’UMP est loin, à 20,8%, et le PS encore plus loin, à 13,98 %. L’abstention n’a pas été aussi massive qu’attendue… mais les résultats, eux, ressemblent fortement à ce que les sondeurs prédisaient depuis, déjà, quelques semaines. 57% d’abstention, et un Front national qui devient dimanche soir le premier parti de France.

Florian Philippot n’a pas manqué de signaler un score historique. Jean-Marie Le Pen parle, lui, d’un « tremblement de terre ». Il demande la dissolution de l’Assemblée nationale, et le changement du mode de scrutin, pour passer à la proportionnelle.

Selon les résultats donnés à 02h30 par le ministère de l’Intérieur, le FN obtient 24,96% des voix (4,6 millions de voix), loin devant l’UMP, crédité de 20,8%. Et encore plus loin devant la majorité PS, à 13,98%. Le reste est moins surprenant : les centristes UDI-MoDem sont à près de 10%, les écologistes à 9% – ils ne rééditent pas l’exploit de 2009, où ils avaient rallié plus de 16% des suffrages – le Front de Gauche à 6,4%. A noter enfin les scores plutôt honorables de Debout la République, 3,9% et de Nouvelle Donne, 3%.

Résultat de ce ce tremblement de terre en France : François Hollande convoque dès ce matin une réunion de crise au palais de l’Elysée. Pour quoi faire ? Rien ! Car il ne peut plus rien faire. Et les soins intensifs que chacun tentera de lui prodiguer ne sauveront plus la République.

C’est ça un maëlstrom.

 

*  Et le Mali qui rame pour en sortir

L’Union africaine (UA) a tenté son va-tout, vendredi 23 mai, en envoyant son président, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dans la ville de Kidal, pour arracher un cessez-le-feu aux rebelles touareg dans leur fief historique, reconquis ces derniers jours à l’armée malienne.

En début de soirée vendredi, on apprenait que trois groupes armés présents dans le nord du pays avaient accepté la proposition de l’UA à l’issue de discussions. Les représentants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) « s’engagent à ne plus faire la guerre« , ont-ils affirmé. « Nous avons également accepté un échange de prisonniers et une enquête d’une commission indépendante sur ce qui s’est passé dans le Nord« , a confirmé à l’agence Reuters un représentant du mouvement touareg.Quelques heures plus tard, le gouvernement malien a à son tour signé l’accord de cessez-le-feu.

Depuis mercredi, la ville est ainsi aux mains de plusieurs groupes armés dont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg qui contrôlait déjà en partie la ville, chef-lieu de région à plus de 1 500 km au nord-est de Bamako. Sous couvert d’anonymat, un responsable politique malien a déploré, vendredi, « un grand dysfonctionnement » dans les rangs des forces armées mises en déroute par les rebelles touareg. « Il est clair que quelqu’un, au sein de l’armée, a pris une initiative qui n’était pas la sienne« , a-t-il dit.

Des combats avaient lieu, depuis mercredi, autour de la ville de Kidal, reprise par les rebelles touareg au cours du week-end. Quant à l’armée française, elle s’était fixé comme objectif d’être en mesure de basculer fin mai le poste de commandement Serval de Bamako vers N’Djamena, au Tchad, mais face aux violences qui ont éclaté à Kidal samedi dernier, Paris a décidé de décaler la réorganisation de son dispositif militaire dans le Sahel.

Selon le plan initialement prévu, 600 soldats français devaient quitter le Mali ces jours-ci, dont 300 pour le Tchad où la France installe un nouveau quartier général. Un millier environ devaient rester sur place, à Gao. Le retrait des forces françaises tel qu’initialement prévu devrait être engagé plus tard. D’autant qu’il est manifeste aujourd’hui que les forces armées maliennes restent terriblement tributaires de la présence française pour ne pas être balayées par la rébellion du nord. Souhaitons que ces derniers évènements ne remettent pas totalement en question les succès de l’opération Serval vis-à-vis des djihadistes du désert, repliés pour l’instant dans les pays limitrophes.

En Afrique, on sait toujours quand on arrive, rarement quand repartir.

*   » We Go « 

Il y a un an, la SNCF lançait une offre « low cost » pour ses TGV. Voici ce que nous écrivions à son propos dans notre Bulletin climatique du 20 février 2013 (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2013/02/20/bulletin-climatique-quotidien-20-fevrier-2013-de-la-republique-francaise/):

 » Son nom, c’est…OUIGO ! Si, si, OUIGO, comme « We Go » en anglais. Et cette idée lumineuse est paraît-il française. Il s’agit du premier TGV « low cost » (sic), mis en service cette semaine par la SNCF. Une offre  » à grande vitesse et à petits prix », parait-il. Des prix d’appel très attractifs, et qui augmentent ensuite en fonction de la disponibilité, jusqu’à un maximum de 85 euros : la politique tarifaire de « We Go » sera similaire à celle des compagnies aériennes « low cost ». « We Go » utilisera d’ailleurs le même logiciel de « yield management » que Ryanair. La compagnie ferroviaire a également indiqué qu’un million de billets seront proposés à moins de 25 euros. Les enfants de moins de 12 ans accompagnés d’un adulte ne paieront eux que 5 euros. Les billets ne bénéficieront par contre pas de la « garantie voyages » qui couvre les billets TGV classiques. Mais pas de miracle : ces prix écrasés donneront droit à des prestations réduites à l’essentiel, ce qui fait dire à la CGT de l’entreprise que la direction réinvente la troisième classe. En l’occurrence, les trains « We Go » n’auront pas de première, ce qui permet de rajouter des sièges (1.268, contre 1.000 dans un train duplex classique). Et mieux vaudra prévoir son casse-croûte avant le départ, la voiture-bar étant elle aussi supprimée. Les voyageurs n’auront droit qu’à un seul bagage gratuit, et ils seront tenus d’arriver 30 minutes en avance, le contrôle des billets se faisant à l’entrée du train. « Ce sera un ersatz de TGV », regrette l’Unsa-cheminots. A priori, la clientèle parisienne sera plutôt originaire de l’est de l’Ile-de-France, car « We Go » ne desservira pas la gare de Lyon à Paris, mais Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Même choix pour Lyon d’une gare périphérique, celle de Saint-Exupéry. En évitant autant que possible les gares de centre-ville, la SNCF fait ainsi des économies sur les péages qu’elle doit verser à Réseau Ferré de France, propriétaire des infrastructures, et réduit le temps de trajet. Est-ce pour éviter d’altérer l’image des TGV classiques ? La SNCF s’est en tout cas employée à clairement différencier ses TGV éco. Les quatre rames à double étage « We Go » auront une livrée bleu spécifique. L’intérieur, avec des sièges alternativement rose et bleu vifs, tranchera également avec les teintes sobres qui prévalent aujourd’hui. Le système de numérotation des places sera lui aussi distinct. Même la vente des billets, exclusivement par Internet comme pour iDTGV, se fera via un site spécifique, auquel renverra le site phare du groupe, voyages-sncf.com.  »

Les TGV Ouigo devraient desservir de nouvelles gares sur la façade Atlantique à partir de 2017, lorsque sera mise en service la ligne à grande vitesse jusqu’à Bordeaux, actuellement en construction. Lancé en avril 2013, Ouigo devait atteindre l’équilibre financier cette année mais, en réalité, ce sera au mieux pour 2015 car le taux de remplissage tardant à devenir optimal, les billets sont vendus moins cher que prévu.

Actuellement la compagnie réfléchit au développement d’une solution permettant d’accéder plus facilement aux gares desservies, car elles ne sont pas dans les centre-ville ! (afin de diminuer les coûts d’exploitation). Une offre à destination des groupes et voyagistes devrait également voir le jour avant l’été.

Comme nous le disions en février 2013…tout fout le camp !  

* « Mais la France ne peut pas périr, car le Christ aime encore les Francs ! » (Henri comte de Chambord)

 

Et le Conseil dans l’Espérance du Roi se réjouit de la naissance d’une jeune princesse au sein de la maison de Bourbon

Il s’agit de la naissance, à Zurich, du premier enfant de la princesse Maria Carolina de Bourbon-Parme et d’Albert Brenninkmeijer. Une petite fille dont on ne connaît pas pour le moment le prénom. Le bébé est le septième petit-enfant de la princesse Irène des Pays-Bas et du défunt prince Charles-Hugues de Bourbon Parme, duc de Parme et de Plaisance.

La princesse Maria Carolina de Bourbon Parme, marquise de Sala, fêtera ses 40 ans le 23 juin prochain. Elle a épousé en juin 2012 à Florence Albert Brenninkmeijer.

Le 26 mai 2014.

Jean-Yves Pons, CJA.