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La République contre les artistes !

30 Mar

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Charles  le Brun, de  l’Académie royale de peinture et de sculpture

Il fut un temps où la République n’avait pas besoin de savants ! ( Jean-Baptiste Coffinhal, s’ adressant au chimiste Lavoisier )

N’a-elle plus besoin, désormais, d’artistes ? Trop indépendants, inclassables (même de gauche), indociles, la République les préfère à sa botte, complètement assistés, perfusés, subventionnés, amateurs plutôt que professionnels. La dictature étatique qui s’exerce aujourd’hui en France dans le domaine artistique est pire, parce que plus perverse que celle du régime soviétique : tel était le cri d’alarme poussé – à la fin 2005 – par le président de la Maison des Artistes, Rémi Aron, peintre lui-même !

Mais, il faut expliquer.

Les artistes n’ont pas de statut véritable comme en possèdent, par exemple, les boulangers, les menuisiers ou les paysans qui sont, eux, artisans ou exploitants agricoles, socialement et fiscalement. Les artistes bénéficient, certes, d’une caisse de sécurité sociale gérée par la Maison des Artistes (association corporative d’entraide datant de 1952 et organisme collecteur depuis 1969) qui leur est propre, et, de par la loi, obligatoire, mais ils ne sont – fiscalement – des artistes que s’ils sont subventionnés, tenus par le ministère. Ceux qui vivent, plus ou moins bien, du produit de leur art sont assimilés à de vils commerçants non représentatifs de l’art officiel…

La guerre s’est déclarée très officiellement dans la soirée du 23 décembre 1992 quand le mirobolant ministre de la Culture que fut D’jack Lang fit voter, avec son compère René Teulade (des Affaires sociales et qui depuis a eu quelques démélés avec la justice pour avoir eu un train de vie incompatible avec son état) par quelques députés, une loi fourre-tout qui abolissait la Maison des Artistes.

En janvier 1993, 4000 artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, graphistes étaient dans la rue…

Événement tellement extraordinaire que Jacques Toubon fit le serment d’abroger cette loi s’il devenait ministre à la place du Mirobolant. Ce qu’il fit dans le gouvernement Balladur dès juin 1993… C’est à ma connaissance la seule promesse électorale qui ait été respectée…

Madame Trautmann, sous Jospin, remplaça Toubon, mais refusa toujours de présider l’assemblée générale de la MDA, au motif que son ministère n’était pas concerné par les artistes… Et qu’elle se devait de privilégier et développer la pratique amateur.

Comme le fit son successeur, de droite, Aillagon, qui suscita la fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens – ou FRAAP ! –, courroie de transmission du ministère pour la prise de contrôle de la MDA. Une sorte d’organe artificiel de contestation dudit ministère parfaitement docile et contrôlable. Cette fédération rassemble des associations syndicales subventionnées, rafleuses de la manne du ministère, conformes aux critères de représentativité et de qualités de ce dernier… Critères qui dictent l’art officiel, c’est-à-dire une hypertrophie de la conceptualité, un art de l’idée seule, au détriment du savoir-faire et du sensible, massacré par ailleurs dans l’enseignement, soi-disant artistique, depuis au moins 40 ans, sinon un bon siècle.

Car chacun sait que l’idée, pour exister, produit du verbe et que le verbe engendre le pouvoir. Que depuis 1789, l’expression du pouvoir n’est pas dans l’expression artistique,mais dans la force du verbe…

Cette FRAAP, avec quelques adhérents, récents, de la MDA, a lancé une attaque – judiciaire – contre elle, une tentative de prise de pouvoir, aiguillonnée et stipendiée par le ministère.

Heureusement, les artistes ont réagi et empêché cela en élisant fin 2005, une équipe issue de leurs rangs.

Mais, l’État (la République) vient de diligenter une inspection de l’IGAS contre la MDA et de refuser ses statuts adoptés à l’unanimité lors de la dernière assemblée générale. La République ne peut admettre que des professionnels s’organisent seuls, indépendamment de toute organisation syndicale reconnue dans une structure particulière liant une association de solidarité entre eux et un organisme collecteur des cotisations sociales fixées par la loi, spécificité, unique en France, de la MDA.

Tout se passe aujourd’hui comme si les 45 000 adhérents de la MDA étaient un boulet très encombrant pour le ministère qui préfère s’occuper des électriciens, secrétaires et autres métiers utilisés dans le domaine du spectacle – les fameux intermittents – plutôt que des artistes commerciaux sont d’une qualité trop suspecte.

La solution ? Que les artistes s’organisent, affirment hautement et clairement leur professionnalité et se donnent les moyens de le faire. Sinon, on va au chaos, à une sorte de disparition des artistes et, au delà, à la destruction d’un repère important de la société, disait encore Rémi Aron… En somme, revenir à l’idée qui présida en 1748 à la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture par douze peintres et trois sculpteurs auxquels s’adjoignirent les plus grands noms de l’art, pour s’affranchir de la Maîtrise corporatiste dans laquelle les marchands faisaient la loi, pour former des élèves et obtenir directement les commandes qui les libéreraient des règles mercantiles tout en prouvant leur talent.

Cette conception corporatiste, révolutionnaire pour l’époque, fut supprimée en 1793, rétablie plus ou moins sous le Premier Empire, mais ne survécut pas au Second.

Aujourd’hui, c’est le règne de l’arbitraire, de l’irresponsabilité et de l’impunité. Jamais on n’avait vu cela et le pire est que personne ne se rend bien compte de la situation…

Ce qui précède fut écrit en février 2006, suite à une manifestation à laquelle j’avais participé. Le ministricule avait mis fin à la controverse et donné gain de cause aux artistes…

Mais, désormais à la retraite, j’apprend, par Christine Sourgins que, de nouveau, le gouvernement socialiste hollandais s’attaque à la Maison des Artistes. Une lettre interministérielle du 23 janvier 2013 (signée par trois ministres, Touraine (affairesoziales), Filipetti (sociocul), Cahuzac (ex budget par cause de pépites en Suisse) annonce le projet de fusion de La Maison des Artistes et de l’Agessa dans le but de créer une caisse anonyme de sécurité sociale.

Miss Sourgins affirme : « Ce projet vise de nouveau à casser La Maison des Artistes. Les pouvoirs publics, en collusion avec tous les syndicats et organisations professionnelles (à l’exception notable de la SMdA-CFDT), veulent casser cette structure  exceptionnelle, où les artistes se sont pris en main et, tenez-vous bien, dont le régime est excédentaire ! Rien à voir avec la caisse des intermittents du spectacle ! La MDA n’est pas contre une réorganisation des services de sécurité sociale, la  modernisation du régime des artistes auteurs, mais il est quand même extraordinaire qu’elle soit tenue à l’écart de ce qui se mijote en douce. Et qu’un gouvernement  normal punisse des citoyens financièrement vertueux en les normalisant, laisse pantois.

Qui dit unification par la création d’une caisse dit perte de l’agrément pour la MDA. Cette  perte entraîne celle de la légitimité statutaire et remettra en cause la représentativité nationale de la MDA

D‘où :

— perte de la compétence nationale de la MDA qui ne pourra plus lutter contre la concurrence déloyale des amateurs sur l’ensemble du territoire, ni intervenir à juste titre auprès des interlocuteurs institutionnels.

— perte du pouvoir de négociation de la MDA auprès des partenaires publics et privés (musées, lieux d’expo­sitions pour la gratuité d’entrée ou tarif préférentiel, fournisseurs, etc.)

— perte de la capacité d’intervention et d’investigation de la MDA auprès des collectivités locales et territo­riales, des services sociaux, fiscaux, etc.

A terme ce sont tous les services rendus aux artistes professionnels qui sont menacés : fin de l’aide sociale, fin de l’assistance administrative aux artistes, fin des services (consultations juridiques, comptables, sociales, etc.),  disparition de la carte, bref : fin de la MDA qui deviendra une coquille vide.

Sans aucune concertation avec le président de la Maison des Artistes, son représentant légal, ce projet fait l’objet d’une mission d’inspection qui remettra un rapport le 1er juin au gouvernement. Rien n’est donc décidé, tout peut encore changer : défendre La Maison des Artistes dépend de chacun d’entre nous…

On ne peut que mettre en avant le mépris du gouvernement hollandais vis-à-vis de la France bien élevée — on l’a vu le 24 mars — et celui qu’il affiche désormais pour les artistes voire pour l’Armée.

Pourquoi la MDA dérange-t-elle ? Parce qu’elle est gérée par les artistes pour les artistes… ?

Pourquoi cette atteinte contre le seul contre-pouvoir libre ! Pour cause de normalité ?

Pourquoi cette atteinte à la diversité ? Parce qu’il faut un simili mariage pour tous sauf pour un ? Que la normalité ce sont des normes sauf pour eux, les hollandais ?

Pourquoi le pouvoir politique en veut à ses artistes, ils n’ont rien demandé, sinon de pouvoir travailler ! Mais c’est parce que la République n’aime pas les artistes, n’aime pas la famille, n’aime pas l’Armée, et finalement, n’aime pas le Peuple. Qu’elle élimine comme elle le peut suivant les circonstances. Allez Monsieur Normal est pire qu’on ne le croit : c’est Monsieur Bol Bot.

Gérard de Villèle, Conseiller aux Beaux-Arts du Conseil dans l’Espérance du Roi.

Le 31 mars 2013.

Aurélie Filippetti : ministre de la « Culture » « C’est une question de morale» de rendre leurs biens aux juifs spoliiés où à leurs ayants droits.

19 Mar

LQ

 » Révolution française-campagne d’italie- -Fête pour l’entrée  des oeuvres d’art pillées . Champ de Mars (Paris) (28 juillet 1798-10 thermidor an VI) http://www.galerie-napoleon.com/Thermidor-fr.html

Nous  savions  bien  que la république  éprouve  beaucoup de peine  à agir avec  cohérence ; mais  avec  cette  annonce, Madame Filippeti fait trés  fort. Indemniser une  catégorie de Français  et pas les autres ? Nous sommes aux  antipodes  de la pétition de principe  selon laquelle   » les hommes naissent et  demeurent  libres et égaux en droits  » (Article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen)  et les lecteursdu Figaro  ne s’y sont d’ailleurs pas trompés :

Antoine Richmond

Mme le Ministre, allez-vous dans un souci d’égalité et de fraternité, restituer les biens qui ont été spoliés pendant la révolution française, aussi bien à l’Eglise qu’aux familles nobles ?

MDY MDY

Il y a aussi beaucoup de biens qui appartiennent à l’Eglise qui ont été spoliés à la fin du 18ème. ça va vider le Louvre!

http://www.lefigaro.fr/culture/2013/03/18/03004-20130318ARTFIG00351-aurelie-filippetti-c-est-une-question-de-morale.php

Henri 491

La France va-t-elle aussi restituer les tableaux spoliés par les troupes de la révolution française et celles de Napoléon dans le pays de Liège et les états belgique?

http://www.lefigaro.fr/culture/2013/03/18/03004-20130318ARTFIG00350-sept-chefs-d-oeuvre-spolies-vont-etre-restitues.php?cmtpage=2

Revenons  donc  aux projets ministériels  brièvement exposés   ci-dessous :

LE FIGARO. – Arrivera-t-on un jour à tourner la page?

Aurélie FILIPPETTI. – Il faut se fixer un objectif clair et, surtout, changer de logique. Jusque-là, on attendait les demandes des ayants droit ou des descendants pour démarrer des procédures de recherches. Je veux engager une démarche proactive dans laquelle la France va engager des moyens pour rechercher les propriétaires, qu’il y ait ou non une demande formelle. Pour la France, c’est une question morale autant que scientifique. L’histoire tragique de ces tableaux fait partie de l’histoire de France mais aussi de l’histoire de l’art.

 Ouvrons maintenant  quelques pistes qui permettront  de se souvenir  des errements  dont  s’est rendue coupable la  Révolution ( dite) française lors de sa tentative annoncée   pour « libérer » des peuples  qui … n’avaient  d’ailleurs pas  demandé à l’être ! Il n’est  donné  ci-dessous que  quelques extraits d’ailleurs trés  évocateurs de cette   razzia  généralisée  opérée  au  nom des droits de l’Homme. En témoigne de  façon topique la  gravure placée  au début de cet article . Que l’on imagine : 29 voitures  chargées  d’un fantastique  butin qui ont mis plusieurs heures à défiler  dans l’enceinte  du champ de Mars.

9- Cette politique de saisies d’œuvres d’art, qui était tombée en désuétude au XVIIIe siècle, avait été réactivée dès l’époque de Robespierre par la Convention, suivant une recommandation du 8 mai 1794 de la commission d’agriculture et des arts de procéder à l’évacuation en France des chefs-d’œuvre des arts et des sciences, des machines, semences et animaux les plus intéressants. Le 13 mai 1794, en conséquence, le comité de Salut public créait des « agences de commerce » pour procéder aux « évacuations » ou « extractions » dans les régions conquises, notamment en Belgique. Cette politique d’exploitation servit de fil conducteur au Directoire. Elle se retrouve tout particulièrement associée à la politique économique du ministre de l’Intérieur Nicolas François (de Neufchâteau), dit François de Neufchâteau, dans sa volonté de perfectionner les procédés techniques utilisés par l’industrie française et de moderniser l’agriculture.

 
10- Plus que de concentrer en France les innovations techniques, il s’agissait surtout de faire de la France le centre de l’excellence et du progrès. Cette vision qui sous-tend l’action de Monge en Italie, mais également la fondation de l’école Polytechnique, correspond à l’idéologie révolutionnaire. Le comité de Salut public, en créant le 13 mai 1794 les agences d’évacuation, n’avait pas uniquement en vue le simple pillage économique des régions conquises. Dans son esprit toutes les découvertes et inventions nouvelles devaient rejoindre la France, où elles seraient plus à leur place que dans des régimes privés de liberté. C’est donc dans l’héritage de cet esprit révolutionnaire de 1794, que le Directoire a remplacé les agences d’évacuation de mauvaise réputation par des « commissions des sciences et des arts » constituées de personnalités insoupçonnables. L’arrêté du 11 mai 1796, qui crée la commission affectée auprès de l’armée d’Italie, précise que le rôle de ces commissions était de « recueillir tous […] les renseignements possibles sur l’agriculture et les sciences, et faire passer en France tous les monuments transportables des sciences et des arts qu’elles croiront dignes d’entrer dans nos musées et nos bibliothèques ». L’Italie présentait des trésors artistiques incomparablement plus importants que la Belgique. Tout d’abord, les œuvres d’art des maîtres de la Renaissance italienne, Raphaël en tête, étaient considérées comme les meilleurs exemples pour la formation des artistes. Ensuite le renouveau du goût pour l’art gréco-romain poussait aux voyages d’étude en Italie. L’idée de concentrer à Paris les chefs-d’œuvre incontestés de l’art de l’Antiquité et de la Renaissance s’inscrivait dans une optique pédagogique de l’excellence.



19-Les commissaires se rendirent également à Venise pour faire appliquer les conditions du traité secret du 16 mai 1797. Ils ne choisirent que seize tableaux au lieu des vingt prévus, mais firent enlever en plus les statues les plus emblématiques de la république de Venise : les chevaux et le lion ailé de Saint-Marc.

20- A côté de ces prélèvements justifiés par les traités, certains membres de la commission, notamment Tinet, ont procédé à des saisies supplémentaires sans l’accord des autorités italiennes concernées. A Pérouse, Tinet enleva vingt-sept peintures en sus des tableaux que le pape devait livrer. Bonaparte resta sourd aux offres de rachat présentées par les habitants pour les œuvres de Raphaël et du Pérugin. En avril 1797, après les sanglantes « Pâques véronaises »,soulèvement de Vérone avec massacre des civils français présents dans la ville et des soldats hospitalisés, suivi d’une non moins sanglante répression par l’armée française, le général Bonaparte décréta la confiscation des tableaux et collections d’histoire naturelle de Vérone. Les commissaires étant occupésà Rome, seul Berthollet se déplaça à Vérone, où il fut assisté dans ses réquisitions par deux peintres italiens désignés par le général Augereau. De ces œuvres d’art arrachées par la force, il reste au musée du Louvre la Crucifixion de Mantegna, prise à l’église San Zeno de Vérone.

41 | 2007 : Un savant en son temps : Gaspard Monge (1746-1818)

Les voyages de Monge

Monge et les objets d’art d’Italie

Sabine Lubliner-Mattatia

 Bulletin de la SABIX  « Société des amis de la Bibliothêque   et de l’histoire  de l’ecole polytechnique

http://sabix.revues.org/152 

imagesCQFD. Ce Qui Fonderait Demain…. l’action du roi à venir.                                                                                                       La perversion , savamment  entetenue ,des esprits est telle  que majoritaires sont les Français  qui croient  de  bonne  foi que la Révolution qu’on a le culot  de leur présenter  comme Française a effectivement libéré les esprits et les  corps  d’une  des pires  tyrannies  que le monde  ait  connue , à savoir  celle des Rois.   Il ne  sera  donc pas possible au gouvernement  royal de  faire l’impasse  sur  ce  qu’ ont été réllement et l’Ancien régime  et la Révolution.  L’on est  conscient  que , ce faisant, et spécialement en ce  qui concerne  ce dernier point, le roi  qui vient prendra l’exact  contre pied de  ce  que  fit le roi louis XVIII retrouvant  son trône   mais les situations nous paraissent   différentes.  En 1814 et  même aprés les Cent Jours, les  souvenirs de la hideuse révolution étaient encore trop présents dans les esprits pour  que le  roi ait  besoin de les rappeler  en   contre point  de  ses propres actions . Aujourd’hui les hussards noirs de la république ont tant de fois passé et repassé la herse  dans les esprits les plus   jeunes et les plus malléables qui leur étaient  confiés  que le roi ne pourra, je le pense,  faire l’impasse  sur  le double travail de reconstruction/ destruction évoqué plus haut.  

Pour  le Conseil  dans l’Espérance du Roi, Alain TEXIER,  Garde des Sceaux,Conseiller à la  Justice, aux Libertés  publiques, aux devoirs et  aux droits des  Citoyens et Conseiller aux réformes institutionnelles