BULLETIN CLIMATIQUE QUOTIDIEN (22 mars 2013)…DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE.

22 Mar

*  Il l’a bien méritée !

Dans un article du 17 mars dernier (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2013/03/17/le-fouquier-tinville-de-france-inter/), nous avions surnommé « Fouquier-Tinville » le bon Patrick Cohen, journaleux du matin sur France Inter,  suite à ses propos scandaleux sur la liberté de la presse. Voici, entre autre, ce que nous y disions:

 » …Endossant son habit de Fouquier-Tinville, Patrick Cohen répliqua: « on a la responsabilité de ne pas propager des thèses complotistes ou de donner la parole à des cerveaux malades« . Cette affirmation du journaliste de France Inter est très représentative de la pensée de quelques stars du journalisme qui sont des accusateurs publics qui n’ont que faire du pluralisme et agissent comme des responsables de la police politique en décidant arbitrairement de ce qui est légitime ou pas. Ce ne sont plus des journalistes. Ce sont des militants, payés par les impôts des contribuables. Nous retrouvons là une manifestation caractérisée de la tyrannie médiatique que dénonce Jean-Yves Le Gallou.

Petite précision pour comprendre la langue médiatique: les complotistes (ou encore conspirationnistes) sont ceux qui, peu ou prou, adhèrent à ce que l’on appelle la « théorie du complot« . La bien-pensance des temps modernes leur reproche de chercher à  accréditer l’idée que les grandes démocraties sont des théâtres d’ombre agis par des forces obscures, où le citoyen est un pion dans un jeu qui le dépasse de très loin. Pour leurs opposants la fonction politique de ces thèses, qualifiées de délirantes (cf. les « cerveaux malades » de P. Cohen), est évidente : détruire la confiance des citoyens dans leurs propres institutions, accréditer l’idée que les démocraties, après tout, ne sont pas plus fiables ou morales que les dictatures ; légitimer par contrecoup les thèses extrêmes, de droite ou de gauche. Laurent Joffrin, Directeur du Nouvel Observateur et anti-complotiste de choc, en donne souvent un exemple: « Les négationnistes du 11 septembre sont des ennemis de la démocratie ou, au mieux, les idiots utiles de l’extrémisme. Ils doivent être dénoncés comme tels. » Vous aurez compris que tout ceux  qui refusent de prendre pour argent comptant les discours officiels de la pensée conforme et obligatoire sont nécessairement des « cerveaux malades » et des complotistes. Alexandre Soljenitsine et les victimes du goulag soviétique n’étaient donc que des « cerveaux malades ». Beaucoup ont d’ailleurs fini dans des asiles psychiatriques…

Tout ceci rejoint un problème global de traitement de l’information politique depuis de nombreuses années. Quelques chaînes, radios ou journaux se permettent de traiter l’actualité avec une subjectivité révoltante du point de vue démocratique auquel ils n’oublient d’ailleurs jamais de se référer, le summum ayant sans doute été atteint par Serge July au lendemain de la victoire du « non » au référendum sur le TCE. »

Nous avons été suivis dans cette appréciation puisque le jury du prix des Bobards d’or vient de lui attribuer un prix spécial : LA MUSELIÈRE D’OR !

*  Lui aussi…peut-être !

M. Nicolas Sarkozy a été mis en examen hier soir par le juge d’instruction de Bordeaux en charge de l’affaire Bettencourt pour « abus de faiblesse » (entendez: profiter de l’état de vulnérabilité d’une personne, en ayant connaissance de cet état vulnérable, pour en obtenir des éléments financiers ou des biens).

Une décision confirmée dans la soirée par le parquet de Bordeaux dans un communiqué : « Au terme de cet acte, M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d’innocence – s’est vu notifier une mise en examen du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller« . Et qui témoigne d’une évolution dans l’appréciation par le juge des éléments actuels de son enquête; en particulier en ce qui concerne les témoignages de plusieurs ex-employés de Madame Bettencourt.

Sa précédente audition (en novembre 2012) l’avait en effet placé sous le statut de témoin assisté. Le juge Gentil cherche à savoir s’il a profité des largesses des Bettencourt pendant sa campagne électorale de 2007. L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, annonce qu’il va « former un recours et demander la nullité de ce chef de mise en examen ».

A peine 48 heures après l’ouverture d’une information judiciaire pour « blanchiment de fraude fiscale » à l’encontre de l’ex-ministre délégué au budget de François Hollande, Jérôme Cahuzac,cette nouvelle décision de justice a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le Landerneau politique. Certains n’hésitant pas à soupçonner une manoeuvre visant à déstabiliser l’ancien président et la droite parlementaire en général. Cette situation est grave.

Elle est grave car de deux choses l’une:

. soit ces hommes politiques sont coupables et, dans les deux cas, nous sommes faces à une monstruosité telle que la République est seule capable d’en enfanter;

. soit ils sont innocents et nous sommes aussi face à une monstruosité puisqu’il s’agirait alors de cabales politico-judiciaires.

Dans tous les cas, l’idée déjà répandue du « TOUS POURRIS » a de beaux jours devant elle…

Quant à nous, nous tirerions de l’affaire Sarkozy – Bettencourt la confirmation d’une évidence: l’élection du président de la République au suffrage universel (tous les cinq ans maintenant) est…une monstruosité ! Une monstruosité aussi affligeante que coûteuse. Puissent les Français en mesurer le prix.

*  A vendre ? 

Suite à l’article de Jean Guisnel, dans Le Point du 13 mars dernier, intitulé Vers une apocalypse budgétaire pour les armées (Le scénario noir prévoyant la vente du  porte-avion Charles de Gaulle, la suppression de 30 régiments, l’arrêt des chaînes du Rafale et l’abandon de l’A400M. Une débâcle ! ), ainsi qu’au communiqué du Conseiller aux Armées du Conseil dans l’Espérance du Roi du 15 mars (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/?s=hypothèses+fantaisistes&submit=Rech.) un plaisantin bien informé a mis en ligne sur le site de vente Le Bon Coin l’annonce suivante:

« A vendre porte-avions flambant neuf. 250.000.000 euros. Ville: Toulon« 

(Porte-avion Charles de Gaulle)

Voilà la (fausse) petite-annonce publiée par un certain… François, joignable au téléphone… au standard de l’Elysée !

« En raison de la banqueroute nationale, je dois me séparer à contre coeur d’un magnifique porte-avions. Etat irréprochable, voire neuf, vraiment très peu servi. », peut-on lire dans la description du bien. L’annonce du Bon Coin était accompagnée de trois photographies du vaisseau, et a été publiée dans le Var dans la catégorie nautisme.

« Je ne suis pas regardant sur les moyens de paiement. J’accepte roupies, dinars, etc. A vendre pour essayer de combler le trou de la Sécu, de rembourser la dette française au FMI, d’essayer de rembourser les soldats français touchés par Louvois (le nouvel logiciel des armées à l’origine d’erreurs de paiement des soldes militaires, ndlr), etc.« , précisait le texte de l’annonce.

Celle-ci a été retirée au bout de quelques heures par Le Bon Coin. Mais le mal était fait…d’autant que le ver est sans doute dans le fruit !

Nous serons d’ailleurs très vite fixés puisqu’un Conseil de défense se tient aujourd’hui à l’Elysée, sous la présidence de François Hollande, pour décider d’économies budgétaires dans l’armée.

*  Mais « la France ne peut pas périr, car le Christ aime encore les Francs ! » (Henri comte de Chambord) :

Poètes en majesté à Versailles


Le château de Versailles appartient autant à l’Histoire qu’à notre imaginaire. Du XVII ème siècle triomphant à nos jours, ce lieu de beauté déploie sa majesté et ses mystères, offrant à tous ceux – rois, reines, courtisans ou simples visiteurs – qui l’ont habité, fréquenté ou seulement visité, un espace de désir, de rêve, de création.

Marc Alyn, Marie-Claire Bancquart, Tahar Ben Jelloun, Philippe Delaveau, Alain Duault, Abdellatif Laâbi, Werner Lambersy, Nimrod, Jean Orizet, Salah Stétié, Zoé Valdès et André Velter ont répondu à l’invitation de Catherine Pégard qui préside aux destinées du château de Versailles et de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes, pour célébrer en poésie, dans un bel ouvrage collectif, ce lieu mythique, berceau du classicisme français.

Collectif. Préface de Denis Podalydès
avec les éditions des Busclats, 2013
11 x 19 cm, 108 p., 15 €

Le 22 mars 2013.
Jean-Yves Pons.

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