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Jeux olympiques d’été de 2024 : le CER avait encore raison !

31 Mar

D’abord estimés à 6,8 milliards d’euros, les travaux en vue des Jeux olympiques de 2024 pourraient coûter beaucoup plus cher, comme nous le redoutions et l’annoncions. Un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) publié vendredi 30 mars estime les risques potentiels de surcoûts à 500 millions d’euros.

Le rapport, commandé par le gouvernement, met l’accent sur trois dossiers prioritaires en attente d’arbitrages : les villages olympique et paralympique, les sites groupés (cluster) olympiques Dugny-Le Bourget, ainsi que le centre aquatique olympique (CAO).

Et les recommandations de modération commencent. A Dugny-Le Bourget, où doit être construit le village des médias, un stand de tir, des pavillons de badminton et de volley-ball, l’IGF propose de diviser son dimensionnement par trois, à environ 500 logements, pour des économies à hauteur de 80 millions d’euros. Pas de chance, ce pseudo-village était prévu pour loger, après les jeux, de nombreuses « Chances pour la France » du secteur…

Dans le budget prévu à l’origine par le Comité Paris 2024, le coût de la piscine olympique était évalué à 108 millions d’euros. Mais selon les inspecteurs de l’IGF, elle pourrait coûter au moins 260 millions d’euros. « Un surcoût de l’ordre de 160 à 170 millions d’euros est par ailleurs possible sur la construction du CAO », précise le rapport. « Il importe de rechercher dès à présent, en option, une alternative pour l’implantation de cet équipement, y compris sous la forme d’une installation provisoire », ajoutent les auteurs du rapport.

Conférence de presse d’Emmanuel Macron, Tony Estanguet et Anne Hidalgo le 11 juillet 2017 à Lausanne

Alors, trêve de plaisanterie. Ces gens-là sont soit des pitres soit des menteurs. Et vous trouverez nos premières alertes ici :

« Pourquoi tiennent-ils tellement aux Jeux Olympiques à Paris en 2024 ? » :

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/07/12/pourquoi-tiennent-ils-tellement-aux-jeux-olympiques-a-paris-en-2024/

 » Jeux Olympiques 2024 : les ennuis commencent  » :

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/01/20/jeux-olympiques-2024-a-paris-les-ennuis-commencent/

 » JO 2024 à Paris, le gouffre financier se creuse  » :

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/03/16/j-o-2024-a-paris-le-gouffre-financier-se-creuse/

De grâce, ne vous en laissez plus compter car…c’est vous qui paierez ce Barnum !

Le 31 mars 2018.

Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

Jeux Olympiques 2024 à Paris : les ennuis commencent.

20 Jan

Vous connaissez nos critiques à l’encontre de l’idée folle de vouloir organiser à Paris les Jeux Olympiques d’été de l’année 2024 (Lire « Pourquoi tiennent-ils tellement aux Jeux Olympiques de 2024? » https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/07/12/pourquoi-tiennent-ils-tellement-aux-jeux-olympiques-a-paris-en-2024/ :  mais aussi « Les fédérations sportives guignent l’illusoire pactole » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/11/08/jeux-olympiques-de-2024-les-federations-sportives-guignent-lillusoire-pactol/ ). Mais vous connaissez également nos doute quant à la seule faisabilité de la chose, malgré l’enthousiasme apparent du comité d’organisation et même des plus hauts responsables politiques :

Emmanuel Macron, Tony Estanguet et Anne Hidalgo le 11 juillet 2017. On croirait entendre Angela Merkel : « Wir schaffen das !« 

En pleine course olympique, entre le printemps 2015 et l’été 2017, les soutiens de Paris 2024 ont souvent mis en avant le dossier des transports, présenté comme bien meilleur que celui de Los Angeles. Pourtant, le sujet des lignes de métro du « Grand Paris Express » prend désormais l’allure d’un futur casse-tête pour les organisateurs.

Tandis que, mardi 16 janvier, la ministre des transports, Elisabeth Borne, a fait savoir, devant le Sénat, que « le gouvernement présentera[it] dans les prochains jours le calendrier recalé sur des bases réalistes pour tenir les délais et éviter la dérive des coûts », un rapport de la Cour des comptes, présenté le lendemain, mercredi 17 janvier, met un gros point d’interrogation devant les lignes prévues pour les JO.

Le document dresse en effet un bilan sévère des dérapages du chantier du Grand Paris Express, futur réseau de 200 kilomètres de lignes et 68 gares en Ile-de-France d’ici à 2030. Il estime que les délais pour livrer l’ensemble ne seront pas respectés et préconise de revoir l’agenda.

Parmi les raisons des dérives budgétaires de la Société du Grand Paris (SGP), l’établissement public chargé de réaliser ce réseau, la Cour des comptes pointe « l’ambitieux calendrier de mise en service et l’échéance des Jeux olympiques de 2024 ».

Le 9 juillet 2014, alors que Paris n’était pas encore officiellement candidate à l’organisation des Jeux, le gouvernement avait décidé d’accélérer le calendrier concernant la construction de certains pans du Grand Paris Express dans la perspective éventuelle de l’organisation des JO 2024 et de l’exposition universelle en 2025.

Plan des nouvelles lignes

Aux journalistes, les membres de la candidature parisienne répétaient d’ailleurs que les Jeux allaient agir comme « un accélérateur de projets », dont ceux concernant les transports, particulièrement dans la Seine-Saint-Denis (ainsi que nous l’exposions dans notre article du 12 juillet 2017). Auprès du Comité international olympique (CIO), ils ne se privaient pas d’utiliser la future extension du réseau francilien comme une arme de conviction massive« Le volet transport a été l’atout maître pour l’emporter face à Los Angeles », rappelait d’ailleurs en septembre Valérie Pécresse, présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France. « La prolongation de la ligne 14 et les nouvelle lignes 16 et 17 sont stratégiques pour la desserte des sites olympiques », pouvait-on lire dans la première partie du dossier envoyé au CIO. A lire la présentation du comité de candidature, c’était alors  comme si c’était déjà fait…Patatras ! Les réalités ne sont pas, aujourd’hui, au rendez-vous.

Le rapport de la Cour des comptes montre que cette accélération volontariste a posé plusieurs problèmes. D’une part, elle a créé « une tension laissant peu de marge pour la survenue d’aléas ». D’autre part, elle a alourdi sensiblement l’addition, car la SGP s’est résolue à mettre en action plusieurs tunneliers supplémentaires. Et ce que nous annoncions dès l’année dernière a mis la puce à l’oreille de la Cour des comptes : le surcoût, pour atteindre les objectifs, serait « de l’ordre de 625 millions d’euros, chiffrent les experts de la Cour des comptes, dont 300 millions d’euros ont d’ores et déjà été décidés par le directoire de l’établissement pour les lignes 15 sud et 16 ».

Pire, malgré cette hausse des coûts pour raccourcir les délais, la Cour des comptes estime que « le calendrier de mise en service des lignes 17 et 18 en vue des Jeux olympiques de 2024 est quasi inatteignable ».

Les magistrats financiers révèlent que le gouvernement était, du reste, informé du risque de non-respect du calendrier. Dans une note au premier ministre, en janvier 2017, la SGP l’ avait alerté : les études sur la ligne 17 et 18 font apparaître des dates de mise en service qui ne sont « compatibles ni avec les échéances des JO de juillet 2024, ni avec l’échéance de l’Exposition universelle de 2025 », avait-elle écrit à Bernard Cazeneuve, à moins de mettre en action plus de tunneliers pour terminer à temps. La SGP estimait le coût des tunneliers supplémentaires à 180 à 200 millions d’euros pour la ligne 17 et à 125 millions d’euros pour la ligne 18.

Or la ligne 17, qui devrait relier Le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) à Saint-Denis Pleyel, où se trouvera le village des athlètes, est stratégique. Elle doit desservir l’aéroport Charles-de-Gaulle et les sites du Bourget, où sera localisé le village des médias, qui accueillera des milliers de journalistes étrangers. Et pourtant, dans un rapport remis quelques jours après la victoire de la France à Lima, le préfet de l’Ile-de-France, Michel Cadot, suggérait déjà de reporter de 2024 à 2030 la mise en service du tronçon nord de la ligne 17.

Dans ses promesses de ville candidate, Paris assurait que « 85 % des athlètes [seraient] à moins de 30 minutes de leur site de compétition ». Mais cet objectif partait du principe que tous ces travaux seraient terminés.

Les quatre sites olympiques franciliens de la candidature Paris 2024 et leur connexion au réseau de transports en commun. – Stif

En l’absence de ligne 17, il faudrait penser à des moyens de transports alternatifs supplémentaires, ce qui engendrerait « un coût très important et une complexité d’organisation très lourde », selon les mots de Tony Estanguet, désormais président du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 (COJO), dont les statuts seront publiés au Journal officiel samedi 20 janvier. « C’est sûr que pour nous, cela va être une difficulté forte si certaines lignes ne sont pas livrées à temps », a reconnu Tony Estanguet lors d’une audition devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication au Sénat, mercredi. 

Mais pourquoi diable ne nous ont-ils pas écoutés plus tôt au lieu de se lancer dans cette folie ?…

Le 20 janvier 2018.

Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

Jeux Olympiques de 2024 : les Fédérations sportives guignent l’illusoire pactole.

8 Nov

Vous savez hélas que Paris a obtenu le désastreux privilège d’organiser les Jeux Olympiques de 2024. Mais cette décision du Comité International Olympique ne fut acquis que…faute de combattant, Paris étant finalement seul en lice. Les tenants de cette candidature ignoraient sans doute les écrits de Pierre Corneille qui affirmait, dès 1637, qu’ « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » !

Pourtant, les organisateurs parisiens et les dirigeants sportifs font dès à présent des plans sur la comète, montrant ainsi qu’ils connaissent mieux Jean de La Fontaine et sa Perrette.

Cela a commencé avec Laura Flessel, ministre des sports, qui a fait part d’objectifs inédits :  » Mon ambition est de doubler le nombre de médailles (par rapport aux Jeux précédents), déclarait-elle, le 11  septembre, au quotidien péruvien El Comercio. Il faut être ambitieux dans ce domaine. « 

A Rio, en  2016, la France a récolté 42 médailles. Déjà un record, si l’on exclut les Jeux de 1900 organisés à Paris et ceux de Pékin, en 2008, où la France a récupéré deux médailles de bronze sur tapis vert, plusieurs années après, pour des questions de dopage, portant son total à 43. Depuis la seconde guerre mondiale, le record de titres olympiques a été atteint lors de l’édition d’Atlanta, en  1996, avec 15 médailles d’or. Doubler la quarantaine établie au Brésil ? Le défi paraît ardu dans un contexte budgétaire tendu, peu favorable aux dépenses dans le sport.

Depuis plusieurs mois, Laura Flessel martèle qu’il faudra  » faire mieux avec moins  » ! Selon le principe cher à tous ceux qui nous gouvernent et dont l’impécuniosité est bien connue. Si le  » mieux «  reste à construire, le  » moins  » a déjà été établi pour l’année 2018 : selon le projet de loi de finances, le budget du ministère des sports devrait connaître une baisse de 7  % par rapport à l’an dernier. L’enveloppe est présentée comme un budget de  » transformation « , avec un soutien personnalisé pour certains sportifs de haut niveau à hauteur de 10  millions d’euros. Mais au-delà des questions financières, une phrase revient régulièrement chez Mme  Flessel et ses collaborateurs :  » Il faut changer le modèle sportif français.  » Avouez qu’en sept ans, cela paraît très audacieux.

D’autant que celui-ci, dans sa forme actuelle, remonte à plus d’une cinquantaine d’années. Les Jeux de 1960 marquant une rupture : cette année-là, cas unique dans son histoire aux Jeux d’été, la France revient de Rome sans le moindre titre olympique. Le caricaturiste Jacques Faizant dessine alors un général de Gaulle s’exclamant, en survêtement :  » Dans ce pays, si je ne fais pas tout moi-même !… « 

Pour l’historien Patrick Clastres, cette période correspond à l’élaboration d’ » un programme national de production de la haute performance « .  » En réalité, De Gaulle accordait peu d’intérêt au sport, mais il a compris qu’avec les premiers Jeux en mondovision, les défaites françaises étaient désormais télévisées « , explique l’enseignant à l’Institut des sciences du sport de l’université de Lausanne. C’est aussi notre avis et c’est aussi pour cela que l’organisation des Jeux par Paris nous paraît un fort mauvais plan…Sous l’impulsion de l’ancien alpiniste Maurice Herzog, alors secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports, se met en place un principe pyramidal :  » On va produire du haut niveau en développant le sport de masse. « 

Beaucoup a été fait mais, au Comité national olympique sportif français (CNOSF), on dresse un bilan moins satisfaisant.  » Nous sommes dans un modèle tutélaire, où l’Etat a le pouvoir de décision et où les autres acteurs sont les exécutants, considère son président, Denis Masseglia. On est le seul pays à fonctionner de cette façon ! Il faut juste se poser la question de savoir si le modèle sportif français est vraiment le plus performant. Tous les indicateurs prouvent que ce n’est pas le cas. « 

Vers quelles pistes s’orienter ? Un cadre du ministère des sports estime que tous les acteurs veulent maintenant avoir leur mot à dire. Entre l’Etat, les fédérations sportives et le CNOSF, la bataille en coulisses est bien réelle. «  Actuellement, tout le monde se positionne pour 2024. Ils se disent : “Tiens, il y a un gâteau, si je pouvais en être…  » Le comité, lui, plaide pour la création d’une structure destinée au haut niveau, un  » haut conseil à la performance « , qui regrouperait divers acteurs sous la présidence… du CNOSF. Bref, un nouveau comité Théodule dont on sait quelle est l’efficacité !

 » Aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne, les conventions d’objectifs des fédérations sont faites par le comité olympique, souligne Denis Masseglia. Nous sommes à des années-lumière de ce système-là. On considère que le système étatique est meilleur. Sauf qu’eux ont de meilleurs résultats. C’est que, quelque part, faire confiance au mouvement sportif n’est pas une erreur en soi. « 

A l’étranger, le cas de figure anglais revient souvent en exemple ou contre-exemple, selon les interlocuteurs. Ses partisans invoquent un succès comptable, et un meilleur ciblage des moyens sur le haut niveau. Entre les Jeux d’Athènes en  2004 et ceux de Rio en  2016, la délégation britannique a plus que doublé son nombre de médailles : de 30 à 67. Le fruit d’une politique d’investissements ciblés sur certains sports et sur certains sportifs, quitte à en mettre certains de côté.  » L’exemple l’anglais l’a montré très nettement : on peut produire du haut niveau sportif en étant complètement déconnecté de la masse « , résume Patrick Clastres. Si la France reproduisait ce système,  » ce serait l’introduction d’un management de type entrepreneurial et privé à la gouvernance du sport, très clairement « , prévient Béatrice Barbusse, présidente du Centre national pour le développement du sport.

Ces derniers mois, plusieurs rapports ont été rédigés afin d’explorer les pistes pour réformer le modèle français. Celui de Jean-Pierre Karaquillo sur le statut des sportifs, en  2015, a donné lieu à une loi visant à protéger les sportifs de haut niveau et professionnels et à sécuriser leur situation juridique et sociale. Plus récemment, outre les préconisations du CNOSF, Philippe Graille, délégué ministériel à la haute performance sportive au sein du ministère, a rendu des propositions à Laura Flessel. Et deux inspecteurs généraux du ministère, Hervé Madoré et Frédéric Jugnet, ont été chargés de plancher sur le sujet, dont ils ont partagé les conclusions en octobre : formation des entraîneurs, incitation à un plus grand financement de la part des entreprises privées, réorganisation des aides aux athlètes, création d’une agence consacrée au très haut niveau qui réunirait les différents acteurs du sport français, les propositions de réformes sont nombreuses.

L’heure des arbitrages devrait intervenir au début de l’année 2018. Claude Onesta, qui assure  » ne pas partir d’une feuille blanche « , devrait pouvoir s’appuyer sur ces différents travaux avant de rendre ses conclusions dans environ deux mois. Il a depuis quelques semaines constitué une équipe réduite, composée de la quadruple championne paralympique Marie-Amélie Le Fur, du nageur Fabien Gilot, du président de la Fédération française de voile, Nicolas Hénard, et de la boxeuse Sarah Ourahmoune.

Au-delà, se pose aussi une autre question de fond : la quête chiffrée de médailles a-t-elle encore du sens ? Pour Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris et responsable de la commission sport du PCF,  » la réussite des Jeux à Paris ne dépendra pas forcément du nombre de médailles françaises « . Mais plutôt de la capacité de l’événement à devenir  » une fête populaire permettant le développement de la pratique pour tous dans notre pays  » ! Ce qui n’a rien d’une suite logique : un an après les Jeux de Londres en 2012, la pratique sportive a chuté au Royaume-Uni, malgré la moisson de médailles.

Conférence de presse d’Emmanuel Macron, Tony Estanguet et Anne Hidalgo le 11 juillet à Lausanne

Mais, comme vous le savez depuis que nous l’avons montré*, le but de ce Barnum n’est pas le sport. C’est l’argent (entendez le blé) et, plus encore, les investissements dans les quartiers malfamés de la Seine-Saint-Denis pour acheter une illusoire paix sociale.

Le 8 novembre 2017.
Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

* Lire « Pourquoi tiennent-ils tellement aux Jeux Olympiques à Paris en 2024 ? » :

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/07/12/pourquoi-tiennent-ils-tellement-aux-jeux-olympiques-a-paris-en-2024/

Pourquoi tiennent-ils tellement aux Jeux olympiques à Paris en 2024 ?

12 Juil

PANEM ET CIRCENSES

Conférence de presse d’Emmanuel Macron, Tony Estanguet et Anne Hidalgo le 11 juillet à Lausanne

Croyez-vous que ce soit parce que :

1/ Les JO, ça rapporte de l’argent ? Malgré les estimations du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges (Haute-Vienne), mandaté par le comité de candidature de Paris 2024, personne ne peut y croire…à part Anne Hidalgo, la maire de Paris. Les expériences passées de la quasi-totalité des villes organisatrices sont là pour le prouver. Exemples : Athènes 2004 : 109% de dépassement ; Pékin 2008 : 1 130% ; Londres 2012 : 127% ; Rio 2016 : 247%…

2/ Ça va faire du bien au sport en France ? À court terme peut-être mais, tous les pays organisateurs le savent, passé l’engouement des premiers mois, aucun effet durable ne s’installe. Un « accompagnement » financier à hauteur de 4 millions d’euros auquel on nous dit que s’ajouteront dix millions d’euros alloués à la construction d’« équipements sportifs de proximité » ont beau être dans les cartons du  plan « Héritage 2024 » du Centre national pour le développement du sport (CNDS), chacun sait que les promesses (surtout financières…en période vache maigre) n’engagent que ceux qui les écoutent.

3/ Ça renforcera le poids de la France sur la scène internationale ? Malgré l’enthousiasme de commande de Pascal Boniface, Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans son ouvrage JO politiques : sport et relations internationales (Ed. Eyrolles, 2016),  » Les participants vont représenter leur Nation et donc prolonger sur les stades les rivalités géopolitiques. Le sport s’est transformé en un instrument de ‘soft power’, cette puissance douce qui est devenue la forme nouvelle et subtile du pouvoir« , personne ne peut raisonnablement en croire un seul mot ! Car, ce brave homme a-t-il réalisé qu’en 2024 le tissu social de la France sera devenu tellement explosif que, si la guerre civile n’a pas encore eu lieu….les JO en seront la mèche enflammée ?

4/ Ça sera le moment idéal pour faire la fête et nager dans la Seine ? Comme le prétend l’utopiste maire de Paris pour complaire à ses fidèles bobos ?

Car, s’il paraît qu’en France tout finit par des chansons, gageons qu’en 2024 les Français risquent fort de….n’être pas à la fête.

Mais, quelle que soit votre option, vous vous trompez.

Les responsables politiques, du gouvernement à la mairie de Paris, comme les organisateurs de ce Barnum sportif n’ont en réalité qu’un seul objectif : l’impact social et sédatif des Jeux Olympiques sur les  » sauvageons  » du département de la Seine-Saint-Denis (le 9-3 en langage clair), principale cible économique du pouvoir« Les Jeux sont un magnifique accélérateur de projets« , assure la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo. 

Ainsi, le futur « Village des médias » du Bourget, qui devrait accueillir 4 000 journalistes pendant les épreuves, doit laisser place à 1 500 logements à l’issue des Jeux. Le Village olympique et paralympique, qui sera construit sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Ile-Saint-Denis, deviendra, quant à lui, un éco-quartier de 3 500 logements après les JO.

Localisation des sites prévus. Le 9-3 l’emporte haut la main

Si la candidature de Paris devait échouer, « c’est la Seine-Saint Denis qui en pâtirait le plus, prévient donc Valérie Pécresse. Certains équipements et infrastructures risqueraient alors de ne pas voir le jour en 2024« , expliquait récemment la présidente (LR) de la région Ile-de-France.

Sans compter que l’organisation des JO doit accélérer la rénovation de plusieurs infrastructures sportives en Seine-Saint-Denis (gymnases, piste d’athlétisme du complexe de l’Ile-des-Vannes). Des liaisons piétonnes doivent également être créées entre l’Ile-Saint-Denis et le Stade de France (serait-ce pour faciliter l’accès des terroristes ?). À quand de tels efforts en direction du département de la Creuse ou même de celui de la Guyane, par exemple, qui auraient bien besoin de quelques infrastructures nouvelles ?

Bref, autant de manières de permettre au « 9-3″…de se parer de nouveaux atours et de faire illusion. Et un premier pas, après la communautarisation accélérée, vers la partition territoriale. Réfléchissez-y attentivement.

Le 12 juillet 2017.

Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA, Conseiller aux affaires intérieures, à l’ordre public et à l’organisation du territoire.

Le prix de la Carpette anglaise 2017 attribuée à…Anne Hidalgo, maire de Paris.

31 Jan

Le jury de l’Académie de la carpette anglaise, composé de représentants du monde littéraire, politique et associatif, a décerné le prix 2017 à un membre des “élites françaises” qui s’est particulièrement distingué par son entêtement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de notre langue

C’est madame Anne Hidalgo qui a été distinguée, au second tour de scrutin, pour le prix de la carpette anglaise 2017. En effet, Anne Hidalgo, maire de Paris, prône l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la Ville de Paris à destination des touristes et des étudiants étrangers. Elle a fait projeter en février 2017 sur la tour Eiffel le slogan “Made for Sharing de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, et elle s’exprime publiquement dans un anglais déplorable qui déshonore l’Éducation nationale (!), a considéré le Jury.

C’est elle !

Cette année les débats ont été animés. En effet, la liste des lauréats possibles comprenait le nom d’Emmanuel Macron. Il s’est en effet distingué en 2017 par des actes qui ne sont pas passés inaperçus : divers anglicismes publics (dont sa Task force” et ses “helpers), et surtout par des allocutions en anglais, en janvier à l’université Humboldt de Berlin, cet été à la télévision pour reprocher à Donald Trump sa sortie de la Cop21, puis en décembre l’affichage public « One planet Summit » lors de la conférence  qu’il a organisée à Paris.

Mais l’Académie a décidé de faire preuve d’indulgence envers Emmanuel Macron pour ses annonces d’une politique de relance du français et de la Francophonie (29 août à Paris, puis 9 novembre à Abou Dhabi), assorties d’un plan pour le début de 2018. « Nous restaurerons Villers-Cotterêts et en ferons le château de la Francophonie” a déclaré le président de la République. Autant d’annonces qui ont certainement influencé la décision du Jury.

Le prix à titre étranger a été attribué, au premier tour de scrutin, à Donald Tusk, président du Conseil européen, pour s’exprimer en priorité en anglais en excluant le français, qu’il se refuse obstinément à apprendre. Pourtant, depuis le Brexit, l’anglais n’est plus la langue officielle déposée d’aucun Etat membre de l’Union Européenne. L’Angleterre ayant décidé de quitter l’Europe, le président du Conseil Européen devrait se mettre à jour….!

Rappelons que, selon les termes de l’association, le prix de la Carpette anglaise est un prix d’indignité civique décerné annuellement à un membre des élites françaises qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. Le prix de la Carpette anglaise distingue plus spécialement les déserteurs de la langue française qui ajoutent à leur incivisme linguistique un comportement de veule soumission aux diktats des puissances financières mondialisées, responsables de l’aplatissement des identités nationales, de la démocratie et des systèmes sociaux humanistes, conclut le communiqué. Bon, comme ça c’est dit !

Notons que le jury de l’Académie de la carpette anglaise est composé de : Anne Cublier, Marie Treps, Philippe de Saint-Robert, Paul-Marie Coûteaux, Benoît Duteurtre et Dominique Noguez. Les associations membres de l’académie de la Carpette anglaise sont : Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), le Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique (COURRIEL), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).

Le 31 janvier 2018.

Mirages sportifs : ça continue !

18 Nov

L’attribution catastrophique des Jeux Olympiques d’été de 2024 à la ville de Paris n’aura donc pas suffi. La France l’a emporté dans la course à l’attribution de la Coupe du monde de rugby, qui se tiendra en septembre et octobre 2023. En dépit de la recommandation technique de World Rugby, la Fédération internationale, la candidature française l’a emporté sur celle de l’Afrique du Sud. Pour le London Times, c’est parce que la France « avait le plus gros carnet de chèques » qu’elle l’a emporté. L’occasion de revenir sur les chiffres clés de cet événement.

  • Des promesses de revenus records pour World Rugby

Pour emporter la majorité des voix, la Fédération française de rugby (FFR) a su effectivement parler au portefeuille de World Rugby (WR), l’organisme international qui gère le rugby à XV et à XIII, et qui ne vit quasiment que de la Coupe du monde. La France s’est engagée à reverser de manière ferme et irrévocable 407 millions d’euros. 171 millions pour s’acquitter des droits d’organisation et 236 millions correspondant aux engagements en matière de frais d’organisation du tournoi. Ces sommes sont garanties par deux cautions, la première par la CDC et la seconde par la Société générale. Selon le site de L’Equipe, la FFR espérerait des recettes de…500 millions d’euros ! Avec à la clé 68 millions de bénéfices qui devraient, dans leur majorité, alimenter le rugby amateur hexagonal. Rendez-vous à l’automne 2023 pour mesurer l’ampleur de ces illusions.

  • Des retombées économiques « élastiques »

La FFR a commandé au cabinet Deloitte une étude d’impact économique de l’organisation de la Coupe du monde en 2023. Selon cette dernière, publiée en mai 2017, l’organisation du Mondial en France « générera un impact global de l’ordre de 1,9 à 2,4 milliards d’euros », avec 17 000 emplois préservés ou créés. Mais, comme chacun sait, les instituts de sondage n’ont pas l’habitude de peiner leurs clients…

  • Des visiteurs plus nombreux que lors des précédentes éditions

Toujours selon Deloitte, l’événement devrait permettre d’attirer jusqu’à 450 000 visiteurs étrangers. Sur quels critères ? Mystère. Mais c’est 100 000 de plus que la précédente Coupe du monde organisée en France, en 2007, et près de 50 000 de plus que lors de celle organisée en Angleterre et au Pays de Galles, en 2015. Deloitte estime que ces spectateurs – français et étrangers –  » devraient dépenser pendant la Coupe du monde entre 720 et 916 millions d’euros en transport, hébergement et restauration. » Comme nous le rappelions plus haut, les instituts de sondage n’ont pas l’habitude de peiner leurs clients…Sans compter qu’aucune personne censée n’est en mesure de savoir aujourd’hui ce que sera l’état sécuritaire de notre pays en 2023, c’est-à-dire dans six ans. 

  • Et un petit chèque dans les caisses de l’Etat

Autre vision onirique du sujet : TVA, taxes de séjour ou d’aéroports… La Coupe du monde de rugby 2023 pourrait permettre à l’Etat d’encaisser 119 millions d’euros de taxes additionnelles !

Alors, tous les espoirs sont permis ! Ce serait presque à mourir de rire.

Le 18 novembre 2017.

Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

 

 

Et toujours Jean de La Fontaine.

17 Mar

En réponse à la référence de notre Bulletin climatique de ce jour ( « Jean de La Fontaine était un prophète » : https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2017/03/17/bulletin-climatique-quotidien-17-mars-2017-de-la-republique-francaise/), notre ami Jean-André V. nous a fait l’honneur de nous communiquer une satire d’une autre fable de La Fontaine qu’il avait écrite en 2010, au début de la crise économique grecque. Nous ne pouvons résister au plaisir de vous la faire découvrir :

LA CIGALE ET LE F.M.I.

La Cigale ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la crise fut venue :
Plus un seul petit euro
Au pays des dieux et héros !
Elle alla crier famine
Chez dame Merkel sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelques sous pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai », lui dit-elle,
« Avant l’août, foi de goret,
Avec taux et intérêt. »
Dame Merkel n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ? »
Dit-elle à cette emprunteuse.
– « Nuit et jour à tout venant,
J’achetais, ne vous déplaise;
J’achetais au double du prix,
Dessous-de-table y compris,
Pour faire tourner vos usines,
Les produits les plus inutiles :
Luxueuses limousines
Pour nos députés débiles,
Systèmes électroniques,
Dont un pour nos Jeux Olympiques,
A l’avance dûment payé
Mais n’ayant jamais fonctionné;
Chars d’assaut – plusieurs centaines –,
Magnifiques “Léopards”
Déficients pour la plupart,
Pour défendre nos…vastes plaines !
Sous-marins plus secourables,
Mais qui s’avérèrent…instables !
Ah ! que ne vous ai-je acheté,
Chère voisine, tout l’été ! …»
« Vous m’achetiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! crevez maintenant! »,
Mais aussitôt se reprenant :
« …Ou bien plutôt – car vous pourriez
M’être utile si vous surviviez
Jusqu’à la saison nouvelle -,
Allez donc voir à tire-d’aile
Notre gentil voisin Strauss-Kahn !
Vous devez l’avoir sur vos listes
Etant vous-même socialiste…»
Privée du dernier denier
Et pressée par la fringale,
Notre infortunée Cigale
Dut se rendre chez ce dernier.
Dans sa superbe porcherie,
Bauge de toute tricherie
Et de toute supercherie,
Véritable antre de Cyclope
Et tombeau fatal de l’Europe,
A bras ouverts il l’accueillit.
Foi d’animal, quand on la vit
Sortir de chez ce sieur Strauss-Kahn,
Elle ne tenait plus sur ses cannes !

O Peuples, gardez-vous des monstres qui vous guettent !
Circés, Sirènes, Walkyries,
Funestes toutes égéries,
N’ont qu’une chose en tête :
Vous endormir de mots caressants,
Pour boire ensuite votre sang !
Choisissez bien vos dirigeants –
La plupart contre vous complotent,
S’étant mis du foin dans les bottes ! –
Et lorsque manquera l’argent,
C’est vous seuls qui paierez la note.

Septembre 2010

Euro de football 2016. De la disparition du mot « Nation » dans son intitulé.

11 Juin

Le Championnat d’Europe de football masculin est la plus importante compétition masculine européenne de football entre nations. Créé en 1960 par Henri Delaunay, il est organisé par l’UEFA tous les quatre ans, lors des années paires durant lesquelles il n’y a pas de Coupe du monde. À ses débuts, cette compétition s’appelait « Coupe d’Europe des nations » avant d’être rebaptisée « Championnat d’Europe des Nations » à partir de 1968. Le surnom Euro suivi de l’année où elle a lieu lui est souvent préféré. C’est la troisième compétition la plus diffusée au monde, après la Coupe du monde de football masculine et des Jeux Olympiques d’été..

https://fr.wikipedia.org/wiki/Championnat_d’Europe_de_football#.C3.89largissement_.C3.A0_huit_.C3.A9quipes_pour_la_phase_finale

BHL : l’autre victime des évènements de Kiev…

20 Fév
Si vous voulez vous régaler, lisez l’excellent article de Jany Leroy sur Boulevard Voltaire, consacré au clown officiel de la République (http://www.bvoltaire.fr/janyleroy/bhl-lautre-victime-des-evenements-de-kiev,51234).

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Au beau milieu du désastre, le quasi-Che Guevara est là, tête tournée vers le ciel, l’écharpe, la pose, tout y est et y a plus qu’à…

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À mourir de rire !

Et, en prime, nous y ajouterons, toujours à propos de notre histrion national, la conclusion d’un article de Nicolas Gauthier (également sur Boulevard Voltaire) qui ne manque pas de sel :

 » (…) En de telles circonstances, la prudence devrait être de mise et les instances internationales pousser plus à la concertation qu’à l’affrontement. Et c’est là, fatalement, que Bernard-Henri Lévy intervient. Lui qui dit le vrai et le faux, le bon et le bien, le beau et le laid. Lui qui a entraîné la Libye dans la tourmente, s’apprêtant à faire de même en Syrie – avant que ses ardeurs guerrières ne soient réfrénées par le pragmatisme anglo-saxon –, est en train de jouer les va-t-en-guerre en Ukraine.

Sur son blog, laregledujeu.org, le voilà qui, après avoir apporté un soutien à des manifestants ukrainiens qui, pourtant, ne lui demandaient rien, exhorte les nations européennes à suspendre leur participation aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi : « Les Jeux s’achèvent dans quelques jours. Il reste peu, très peu de temps pour cesser de se prêter à ce qui, plus que jamais, ressemble à une lugubre mascarade. Il reste peu, très peu d’heures, pour sauver au moins l’honneur et ne pas rentrer au pays auréolé d’une gloire qui aura le parfum de la compromission et du remords. Faisons, en quittant Sotchi ou en boycottant, à tout le moins, la cérémonie de clôture, que les XXIIe Jeux olympiques d’hiver ne restent pas, dans l’Histoire, comme les Jeux de la honte et de la défaite de l’Europe. »

Fort bien, sachant que ni le ridicule et encore moins le lyrisme de préau d’école de sous-préfecture, façon maire de Champignac dans les aventures de Spirou et Fantasio, n’auront, à cette date, jamais tué personne. Sotchi 2014 comme Berlin 1936, donc. Éternelle réduction ad Hitlerum et point Godwin allant avec. À force de nous faire rire, BHL devrait être remboursé par la Sécu, tant il parvient, involontairement peut-être, à nous faire oublier la morosité ambiante. Un article de BHL ? Encore plus rigolo qu’un spectacle de Dieudo. Lequel a pourtant mis la barre très haut… Ce mec est décidément un régal quotidien.

Pauvres Ukrainiens. Ils n’avaient pourtant pas besoin de ça. »

Les nuages commencent à obscurcir le ciel d’été.

13 Août

Les Jeux olympiques sont finis! Il va falloir se réveiller et constater que le ciel n’est plus rose (les derniers sondages le montrent). Il n’est pas bien bleu non plus, d’ailleurs. La récession est là et les avis d’imposition ne vont pas tarder; malheur à vos économies. Les malfrats sont toujours à l’oeuvre et s’en donnent à coeur joie; le président de la République n’en finit pas d’en visiter les victimes dans les hôpitaux comme dans les brigades de gendarmerie. Les printemps arabes virent à l’hiver précoce; au grand désespoir attendu des idéologues patentés qui commencent à en redouter les conséquences dans notre propre pays. Les effets collatéraux de guerres que nous n’avons pas voulues se multiplient; un quatre-vingt huitième soldat français sur le sol afghan y a laissé la vie…et trois orphelins. Peu d’ouvriers ont pu s’offrir des vacances cette année; mais combien d’usines rouvriront leurs portes à la rentrée ? Etc.

Nous pourrions poursuivre encore cette triste litanie tant les nuages sont nombreux au-dessus de nos têtes. Pourtant les remèdes existent. C’est la volonté de les mettre en oeuvre qui manque. Et qui manquera tant que l’oligarchie qui prétend gouverner notre pays restera en place. Depuis le début de sa jeune existence, le Conseil dans l’Espérance du Roi n’a cessé de montrer la voie. La voie royale. Il continuera à le faire, malgré la période estivale qui amène quelques uns d’entre nous à se ressourcer et donc à s’éloigner temporairement des activités de notre blogue. Mais la garde est assurée et nous aurons beaucoup à faire dès la rentrée du 1 er septembre.

Le 13 août 2012.