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Bonheurs et avantages de l’AME (Aide médicale d’Etat) pour les résidents étrangers s’entend.. même illégaux.

25 Sep

Mme Touraine est une artiste. L’art est un « mentir vrai », disait Aragon. Lorsqu’on lui pose la question du poids de l’Aide médicale d’État qui fait supporter à 100 % les soins des résidents illégaux tandis que les Français sont remboursés à 50 ou 60 %, la ministre montre son talent : longuement, elle ne répond pas à la question et nous prend  pour des buses.

http://www.bvoltaire.fr/christianvanneste/quand-marisol-touraine-nous-prend-pour-des-buses,35983?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=df278385d0-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-df278385d0-30399893

Plus de 200 000 étrangers en situation irrégulière bénéficient de l’aide médicale de l’État. Un système dont le coût (600 millions d’euros) est encore alourdi par les fraudes. _

Le nombre d’étrangers bénéficiant de l’aide médicale de l’État a triplé en douze ans. (…) L’inspection générale des Affaires sociales (Igas) avait estimé le coût de l’AME à 640 millions d’euros en 2011 : 2 900 euros en moyenne par immigré clandestin. (…) En 2009, à Paris, 439 personnes ont consommé 45,4 millions d’euros de soins.

_ Les contrôles effectués par l’Assurance maladie sur 7 % (seulement) des bénéficiaires de l’AME ont révélé que 51 % d’entre eux avaient fait de fausses déclarations de ressources.

C’est une “erreur”, comme on en découvre souvent quand on s’intéresse à la Sécurité sociale. Elle concerne l’aide médicale d’État (AME) mise en place pour soigner les immigrés clandestins résidant sur le territoire français. C’est Bernard Debré, député de Paris, qui l’a révélée : en vertu d’une circulaire de la caisse primaire d’assurance maladie de Paris (CPAM), les bénéficiaires de l’AME pouvaient exiger les médicaments de marque au lieu des génériques proposés par les pharmaciens, sans faire aucune avance de frais. Les sans-papiers étaient donc mieux traités que les assurés français ou étrangers en situation régulière, qui ne bénéficient du tiers payant que sur les médicaments génériques.

Cette anomalie, finalement corrigée par la CPAM, est symbolique d’un système totalement dérogatoire au droit commun : l’aide médicale de l’État, créée par Lionel Jospin et Martine Aubry en 1999. Pas de carte Vitale, pas de médecin traitant, pas de ticket modérateur, pas d’avance de frais pour les soins médicaux et dentaires, pas de forfait journalier à l’hôpital, pas de participation forfaitaire sur les médicaments ni de franchise médicale sur les transports sanitaires… L’État dispense les clandestins des contraintes, toujours plus nombreuses, qu’il fait peser sur les autres patients. La Sécu les prend en charge à 100 % sous trois conditions : justifier de leur identité, résider en France depuis trois mois et disposer de ressources inférieures à un plafond (661 euros par mois pour un célibataire).

Le nombre d’étrangers bénéficiant de l’aide médicale de l’État a triplé en douze ans : 73 000 en 2000, environ 220 000 aujourd’hui. La moitié vit à Paris et en Seine-Saint-Denis. Ce nombre a diminué pour la première fois l’an dernier, la droite ayant ôté aux associations le droit d’instruire les demandes d’AME. Il devrait repartir à la hausse cette année.

Les crédits consacrés à l’AME par l’État ont augmenté plus vite encore que le nombre de ses bénéficiaires : 75 millions d’euros en 2000, 588 millions en 2012. « C’est un effort considérable », soulignait Roselyne Bachelot l’an dernier – et pourtant insuffisant ! Votés chaque année par le Parlement, ces crédits sont régulièrement sous-évalués. L’État, qui est censé rembourser à la Sécurité sociale les dépenses liées à l’AME, a donc contracté une dette colossale vis-à-vis de la Sécurité sociale : 920 millions d’euros à la fin de l’année 2006 (remboursés en 2007), puis 278 millions en 2008 et encore 83 millions fin 2010 ! Les crédits de cette année seront encore insuffisants. L’inspection générale des Affaires sociales (Igas) avait estimé le coût de l’AME à 640 millions d’euros en 2011 : 2 900 euros en moyenne par immigré clandestin.

Plusieurs rapports ont souligné la responsabilité des hôpitaux publics dans ce dérapage des dépenses. Curieusement, les patients bénéficiant de l’AME ne sont pas soumis au système de la tarification à l’activité (T2A), comme les autres assurés : les hôpitaux facturent les soins qu’ils leur prodiguent sur la base d’un tarif spécifique – et surtout plus élevé ! Une façon pour les établissements déficitaires de se procurer un surcroît de recettes grâce aux titulaires de l’AME, dont ils prolongent volontiers le séjour. Acquitté par l’État, le surcoût lié à cette différence de tarifs atteint, au bas mot, 150 millions d’euros : 25 % du coût annuel de l’AME ! (…)

L’Igas et l’inspection générale des Finances signalent d’autres abus dans un rapport de 2010 : « À Paris, 22 bénéficiaires de l’AME ont eu des facturations d’actes au titre de l’assistance médicale à la procréation. Le total des dépenses enregistrées pour 21 d’entre elles s’élevait en 2009 à plus de 99 000 euros. » Deux des bénéficiaires « avaient dépassé l’âge de 43 ans au moment de la réalisation de l’acte », alors que la Sécurité sociale ne rembourse pas ces actes au-delà de 42 ans. (…)

Les dépenses hospitalières représentent environ les trois quarts de la dépense de soins liés à l’AME. Elles se concentrent sur un petit nombre de patients : « En 2009, à Paris, 439 personnes ont consommé 45,4 millions d’euros de soins », (ndlr: soit 103 41è euros) signalait Roselyne Bachelot en 2010. (…)

C’est un chiffre que l’on trouve en cherchant bien dans le dernier “Rapport annuel de performance” des services publics : l’an dernier, les contrôles effectués par l’Assurance maladie sur 7 % (seulement) des bénéficiaires de l’AME ont révélé que 51 % d’entre eux avaient fait de fausses déclarations de ressources.

http://www.defrancisation.com/plus-de-200-000-clandestins-beneficient-de-laide-medicale-detat/

L’étrange vol de voiture de Marisol Touraine (5 septembre 2013) ou si les boîtes aux lettres pouvaient parler.

5 Sep

L’étrange vol de voiture de Marisol Touraine 05/09/2013 05:27

Étrange disparition de véhicule pour la ministre. – C’est un fait divers surprenant que révèlent nos confrères du Point sur leur site internet. Pour tout dire, un vol de voiture comme des milliers d’autres. Il ne diffère du commun de la main courante des commissariats qu’en ce qui concerne l’identité de la victime : Marisol Touraine, ministre tourangelle de la Santé et des Affaires sociales.

Forte odeur de cannabis

Les services de police ont pourtant fait diligence en remettant fissa la main sur sa Peugeot 407 grise volée dans la nuit du 30 au 31 août. Elle a été retrouvée le lendemain rue Sainte-Hélène, Paris XIIIe. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Si ce n’est, d’après les révélations du Point, un croisement troublant : cette même Peugeot 407 grise avait été contrôlée un peu plus tôt, avant même d’avoir été déclarée volée, alors qu’elle était stationnée, clé sur le contact, avec deux jeunes passagers à son bord. Ils ont décliné aux policiers, intrigués par une forte odeur de cannabis, de fausses identités.

Comment ce véhicule s’est-il égaré ? Le fils de la ministre aurait fourni une explication aux policiers. Interrogé en tant qu’utilisateur de l’automobile, après le dépôt de plainte, il aurait assuré qu’il avait l’habitude de laisser les clés de la voiture de sa mère dans la boîte à lettres de cette dernière et que les voleurs auraient pu le suivre et noter en l’observant cette pratique pour s’emparer du trousseau…

Décidément, la surveillance des ministres et de leurs véhicules n’est plus ce qu’elle était. Interrogée hier soir sur ce sujet, Marisol Touraine n’a pas souhaité le commenter.

http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/People/n/Contenus/Articles/2013/09/05/L-etrange-vol-de-voiture-de-Marisol-Touraine-1600743

Catastrophe ferroviaire du Paris-Limoges du 12 juillet 2013… PLUS « D’EMINENCES REPUBLICAINES » QUE DE CREDITS POUR LES VOYAGEURS.

13 Juil

 

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http://www.humanite.fr/societe/6-morts-dans-le-deraillement-du-paris-limoges-545868

François Hollande, Président de la République 

Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre

Manuel Valls, Ministre de l’intérieur

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé

Frédéric Cuvillier, Ministre délégué auprès du ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche

La République contre les artistes !

30 Mar

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Charles  le Brun, de  l’Académie royale de peinture et de sculpture

Il fut un temps où la République n’avait pas besoin de savants ! ( Jean-Baptiste Coffinhal, s’ adressant au chimiste Lavoisier )

N’a-elle plus besoin, désormais, d’artistes ? Trop indépendants, inclassables (même de gauche), indociles, la République les préfère à sa botte, complètement assistés, perfusés, subventionnés, amateurs plutôt que professionnels. La dictature étatique qui s’exerce aujourd’hui en France dans le domaine artistique est pire, parce que plus perverse que celle du régime soviétique : tel était le cri d’alarme poussé – à la fin 2005 – par le président de la Maison des Artistes, Rémi Aron, peintre lui-même !

Mais, il faut expliquer.

Les artistes n’ont pas de statut véritable comme en possèdent, par exemple, les boulangers, les menuisiers ou les paysans qui sont, eux, artisans ou exploitants agricoles, socialement et fiscalement. Les artistes bénéficient, certes, d’une caisse de sécurité sociale gérée par la Maison des Artistes (association corporative d’entraide datant de 1952 et organisme collecteur depuis 1969) qui leur est propre, et, de par la loi, obligatoire, mais ils ne sont – fiscalement – des artistes que s’ils sont subventionnés, tenus par le ministère. Ceux qui vivent, plus ou moins bien, du produit de leur art sont assimilés à de vils commerçants non représentatifs de l’art officiel…

La guerre s’est déclarée très officiellement dans la soirée du 23 décembre 1992 quand le mirobolant ministre de la Culture que fut D’jack Lang fit voter, avec son compère René Teulade (des Affaires sociales et qui depuis a eu quelques démélés avec la justice pour avoir eu un train de vie incompatible avec son état) par quelques députés, une loi fourre-tout qui abolissait la Maison des Artistes.

En janvier 1993, 4000 artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, graphistes étaient dans la rue…

Événement tellement extraordinaire que Jacques Toubon fit le serment d’abroger cette loi s’il devenait ministre à la place du Mirobolant. Ce qu’il fit dans le gouvernement Balladur dès juin 1993… C’est à ma connaissance la seule promesse électorale qui ait été respectée…

Madame Trautmann, sous Jospin, remplaça Toubon, mais refusa toujours de présider l’assemblée générale de la MDA, au motif que son ministère n’était pas concerné par les artistes… Et qu’elle se devait de privilégier et développer la pratique amateur.

Comme le fit son successeur, de droite, Aillagon, qui suscita la fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens – ou FRAAP ! –, courroie de transmission du ministère pour la prise de contrôle de la MDA. Une sorte d’organe artificiel de contestation dudit ministère parfaitement docile et contrôlable. Cette fédération rassemble des associations syndicales subventionnées, rafleuses de la manne du ministère, conformes aux critères de représentativité et de qualités de ce dernier… Critères qui dictent l’art officiel, c’est-à-dire une hypertrophie de la conceptualité, un art de l’idée seule, au détriment du savoir-faire et du sensible, massacré par ailleurs dans l’enseignement, soi-disant artistique, depuis au moins 40 ans, sinon un bon siècle.

Car chacun sait que l’idée, pour exister, produit du verbe et que le verbe engendre le pouvoir. Que depuis 1789, l’expression du pouvoir n’est pas dans l’expression artistique,mais dans la force du verbe…

Cette FRAAP, avec quelques adhérents, récents, de la MDA, a lancé une attaque – judiciaire – contre elle, une tentative de prise de pouvoir, aiguillonnée et stipendiée par le ministère.

Heureusement, les artistes ont réagi et empêché cela en élisant fin 2005, une équipe issue de leurs rangs.

Mais, l’État (la République) vient de diligenter une inspection de l’IGAS contre la MDA et de refuser ses statuts adoptés à l’unanimité lors de la dernière assemblée générale. La République ne peut admettre que des professionnels s’organisent seuls, indépendamment de toute organisation syndicale reconnue dans une structure particulière liant une association de solidarité entre eux et un organisme collecteur des cotisations sociales fixées par la loi, spécificité, unique en France, de la MDA.

Tout se passe aujourd’hui comme si les 45 000 adhérents de la MDA étaient un boulet très encombrant pour le ministère qui préfère s’occuper des électriciens, secrétaires et autres métiers utilisés dans le domaine du spectacle – les fameux intermittents – plutôt que des artistes commerciaux sont d’une qualité trop suspecte.

La solution ? Que les artistes s’organisent, affirment hautement et clairement leur professionnalité et se donnent les moyens de le faire. Sinon, on va au chaos, à une sorte de disparition des artistes et, au delà, à la destruction d’un repère important de la société, disait encore Rémi Aron… En somme, revenir à l’idée qui présida en 1748 à la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture par douze peintres et trois sculpteurs auxquels s’adjoignirent les plus grands noms de l’art, pour s’affranchir de la Maîtrise corporatiste dans laquelle les marchands faisaient la loi, pour former des élèves et obtenir directement les commandes qui les libéreraient des règles mercantiles tout en prouvant leur talent.

Cette conception corporatiste, révolutionnaire pour l’époque, fut supprimée en 1793, rétablie plus ou moins sous le Premier Empire, mais ne survécut pas au Second.

Aujourd’hui, c’est le règne de l’arbitraire, de l’irresponsabilité et de l’impunité. Jamais on n’avait vu cela et le pire est que personne ne se rend bien compte de la situation…

Ce qui précède fut écrit en février 2006, suite à une manifestation à laquelle j’avais participé. Le ministricule avait mis fin à la controverse et donné gain de cause aux artistes…

Mais, désormais à la retraite, j’apprend, par Christine Sourgins que, de nouveau, le gouvernement socialiste hollandais s’attaque à la Maison des Artistes. Une lettre interministérielle du 23 janvier 2013 (signée par trois ministres, Touraine (affairesoziales), Filipetti (sociocul), Cahuzac (ex budget par cause de pépites en Suisse) annonce le projet de fusion de La Maison des Artistes et de l’Agessa dans le but de créer une caisse anonyme de sécurité sociale.

Miss Sourgins affirme : « Ce projet vise de nouveau à casser La Maison des Artistes. Les pouvoirs publics, en collusion avec tous les syndicats et organisations professionnelles (à l’exception notable de la SMdA-CFDT), veulent casser cette structure  exceptionnelle, où les artistes se sont pris en main et, tenez-vous bien, dont le régime est excédentaire ! Rien à voir avec la caisse des intermittents du spectacle ! La MDA n’est pas contre une réorganisation des services de sécurité sociale, la  modernisation du régime des artistes auteurs, mais il est quand même extraordinaire qu’elle soit tenue à l’écart de ce qui se mijote en douce. Et qu’un gouvernement  normal punisse des citoyens financièrement vertueux en les normalisant, laisse pantois.

Qui dit unification par la création d’une caisse dit perte de l’agrément pour la MDA. Cette  perte entraîne celle de la légitimité statutaire et remettra en cause la représentativité nationale de la MDA

D‘où :

— perte de la compétence nationale de la MDA qui ne pourra plus lutter contre la concurrence déloyale des amateurs sur l’ensemble du territoire, ni intervenir à juste titre auprès des interlocuteurs institutionnels.

— perte du pouvoir de négociation de la MDA auprès des partenaires publics et privés (musées, lieux d’expo­sitions pour la gratuité d’entrée ou tarif préférentiel, fournisseurs, etc.)

— perte de la capacité d’intervention et d’investigation de la MDA auprès des collectivités locales et territo­riales, des services sociaux, fiscaux, etc.

A terme ce sont tous les services rendus aux artistes professionnels qui sont menacés : fin de l’aide sociale, fin de l’assistance administrative aux artistes, fin des services (consultations juridiques, comptables, sociales, etc.),  disparition de la carte, bref : fin de la MDA qui deviendra une coquille vide.

Sans aucune concertation avec le président de la Maison des Artistes, son représentant légal, ce projet fait l’objet d’une mission d’inspection qui remettra un rapport le 1er juin au gouvernement. Rien n’est donc décidé, tout peut encore changer : défendre La Maison des Artistes dépend de chacun d’entre nous…

On ne peut que mettre en avant le mépris du gouvernement hollandais vis-à-vis de la France bien élevée — on l’a vu le 24 mars — et celui qu’il affiche désormais pour les artistes voire pour l’Armée.

Pourquoi la MDA dérange-t-elle ? Parce qu’elle est gérée par les artistes pour les artistes… ?

Pourquoi cette atteinte contre le seul contre-pouvoir libre ! Pour cause de normalité ?

Pourquoi cette atteinte à la diversité ? Parce qu’il faut un simili mariage pour tous sauf pour un ? Que la normalité ce sont des normes sauf pour eux, les hollandais ?

Pourquoi le pouvoir politique en veut à ses artistes, ils n’ont rien demandé, sinon de pouvoir travailler ! Mais c’est parce que la République n’aime pas les artistes, n’aime pas la famille, n’aime pas l’Armée, et finalement, n’aime pas le Peuple. Qu’elle élimine comme elle le peut suivant les circonstances. Allez Monsieur Normal est pire qu’on ne le croit : c’est Monsieur Bol Bot.

Gérard de Villèle, Conseiller aux Beaux-Arts du Conseil dans l’Espérance du Roi.

Le 31 mars 2013.

La lente mais inexorable dégradation du budget de la santé.

17 Juil

Le Conseil dans l’Espérance du Roi publiait le 20 avril 2012 un communiqué intitulé  « A la veille du premier tour des élections présidentielles: aujourd’hui on rase gratis, mais demain…« , dans lequel nous rappelions la gravité de la situation du budget de la santé en France en insistant sur le silence assourdissant des candidats à la présidence de la République sur le sujet. Nous attirions l’attention sur la très probable aggravation à venir de ces déficits autant que sur les indispensables mesures imposées par cette situation. La dernière réunion de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, le 5 juillet 2012, nous a hélas donné raison: pour l’année en cours, le déficit devrait être de 15,5 milliards d’euros au lieu des 13,8 prévus initialement. Mais, si l’on inclut l’état financier du fonds de solidarité vieillesse , le déficit grimpe alors à 18,8 milliards d’euros soit deux fois plus qu’en 2008 ! La cause principale de ce « trou de la Sécu » (comme disent ceux qui sont « au parfum ») est moins une augmentation brutale des dépenses qu’une baisse des recettes, victimes de la situation économique et de la réduction de la masse salariale, donc des cotisations. Ce que nous annoncions également. A ce constat doit cependant être ajoutée la remarque que nous faisions dans le texte précédent: « …l’Etat-Providence a surchargé sa barque de façon irresponsable en développant des systèmes de prise en charge de la santé au profit, non seulement des plus défavorisés de nos compatriotes (ce qui relève du secours dans le cadre de la solidarité nationale), mais aussi d’une population étrangère pour laquelle ces systèmes s’avèrent particulièrement attractifs et donc coûteux pour la collectivité nationale. Le temps n’est pas loin où il nous faudra choisir entre l’euthanasie de nos anciens et le refus de la misère du monde… ». La meilleure preuve de cette folie réside dans la croissance rapide du coût de l’Aide médicale d’Etat (AME), qui est la prise en charge intégrale des soins des étrangers en situation irrégulière: l’AME était de 75 millions d’euros en 2000, elle a été de 600 millions d’euros en 2011 (pour 222 000 bénéficiaires). 

Mais tordons dès à présent le cou au mythe d’un budget de la santé en équilibre (et moins encore en excédent). En effet, il ne peut y avoir de « règle d’or » en la matière du fait du vieillissement de notre population avec, par voie de conséquence, une augmentation des pathologies lourdes et chroniques dont la prise en charge s’avère de plus en plus coûteuse: durant la période 1995-2000, 4 millions et demi de personnes environ relevaient de la prise en charge intégrale de leurs soins au titre des affections de longue durée (ALD); en 2011, elles étaient 9 millions et devraient être 13 millions en 2020. S’ajoutent à ces frais l’augmentation, pour ces malades, des soins médicaux tels que les hospitalisations, les soins dentaires, optiques ou auditifs et paramédicaux (kinésithérapie, soins infirmiers, etc.). Un récent rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale démontre d’ailleurs que « Le coût moyen d’une hospitalisation est bien plus élevé pour les patients âgés que pour la moyenne… principalement à cause d’une organisation des soins qui n’est pas adaptée à leur prise en charge ainsi que du manque de structures de post-hospitalisation qui pourraient permettre de limiter la durée des séjours hospitaliers des personnes âgées ». D’ailleurs, un indice officiel de mesure du coût de la santé existe et permet d’évaluer cette situation: il s’agit de l’Ondam (Objectif national d’augmentation d’assurance-maladie). En l’absence de mesures de limitation, cet indice croît spontanément de 4 % par an. Pour tenir un Ondam de 2,5 % en 2012, le précédent gouvernement avait décidé la baisse des indemnités journalières et la création d’un jour de carence pour les fonctionnaires de l’Etat. Il avait aussi limité à 1 % la revalorisation annuelle des allocations familiales. Vous vous souvenez sans doute du tollé qu’avaient suscité ces mesures impopulaires ! La nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé, Madame Marisol Touraine, a affirmé, le 5 juillet, que l’Ondam serait limité à 2,7 % en 2013 (au prix, n’en doutons pas, de douloureuses restrictions que l’on cache encore aux Français puisque cette prétendue limitation impliquera ipso facto des économies dépassant 2 milliards d’euros), affirmant sans vergogne que cet objectif serait atteint « sans procéder à des déremboursements…mais…grâce à une action volontariste sur le prix des produits pharmaceutiques et la maîtrise des prescriptions ». Disons-le tout net: ceci est un mensonge car prétendre réaliser plus de 2 milliards d’économies en taxant l’industrie pharmaceutique ou en développant l’usage des médicaments génériques, autant qu’en organisant une efficace baisse des prescriptions médicales dans le contexte que nous évoquions plus haut n’est rien moins qu’une vue de l’esprit.

Ne nous y trompons pas, la santé restera déficitaire. Au mieux pour son budget mais au pire pour nos compatriotes il faudra envisager d’autres mesures que ces cautères appliqués sur la jambe de bois de l’Assurance-Maladie. D’abord une réduction sévère des prises en charge au titre de l’ALD . Ensuite la suppression du remboursement des frais dentaires et d’optique, voire de certains soins paramédicaux. Pire, il faudra sans doute envisager la suppression de la prise en charge par l’Assurance-Maladie des indemnités journalières versées en cas de maladie et qui seront alors à la charge des employeurs. Nous ne pouvons cependant pas ignorer les conséquences de ces mesures à la fois sur la santé des Français (les plus défavorisés hésiteront à se faire traiter), sur l’augmentation du coût des assurances complémentaires et ses conséquences sur le budget des familles mais aussi sur le coût du travail déjà trop peu compétitif. Seul le développement encadré d’authentiques mesures de prévention dans tous les domaines (en commençant par le tabac, l’alcool et bien d’autres addictions) pourra s’avérer utile à un moindre coût. Encore faudra-t-il en convaincre les Français, toujours récalcitrants dans ce domaine pourtant porteur des seules vraies espérances. Oserons-nous, au bout du bout de nos réflexions sur les mesures d’économies, recommander la remise en question complète des aides médicales apportées aux étrangers en situation irrégulière comme la chasse sans répit aux fraudeurs, le plus souvent d’ailleurs issus des mêmes milieux sociaux (rappelons qu’en 2011 le montant des fraudes repérées par l’Assurance-Maladie fut tout de même de 500 millions d’euros) ?

Finalement, cerise sur le gâteau, nul n’échappera à la fiscalisation du budget de la santé au travers d’une  augmentation significative de la C.S.G. (relisez le discours de M. François Hollande, prononcé à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, et vous comprendrez ce qui nous attend).

Mais il est vrai que « le pire n’est pas toujours certain… »

Pour le Conseil dans l’Espérance du Roi, Hippocrate, Conseiller à la Santé publique.

Dernières nouvelles de l’ Aide médicale d’ Etat (AME)…(suite)

4 Juil

Les médias l’ont annoncé: la franchise concernant l’Aide médicale d’Etat (AME) devrait être très prochainement supprimée.

Cette   assistance   médicale ,   proposée  aux  étrangers  en  situation irrégulière    ( comprenez: les immigrés clandestins et donc délinquants ), est soumise à une franchise de 30 euros depuis l’an dernier. Or, la ministre des Affaires sociales, Madame Marisol Touraine a indiqué lundi 2 juillet que cette franchise ferait l’objet d’un texte de loi présenté dans les prochains jours en vue de sa suppression, conformément à une des nombreuses promesses du candidat François Hollande lors des dernières élections présidentielles. Ce forfait avait été institué par la précédente majorité parlementaire (pourtant initiatrice de cette AME) qui avait dénoncé l’explosion du nombre des bénéficiaires (est-ce une surprise ?) et du coût de cette aide mise en place au temps des vaches grasses.

En 2011, l’AME aurait bénéficié à 220 000 personnes pour un coût de 588 millions d’euros (75 millions d’euros en 2000, cherchez l’erreur ). La suppression de cette franchise de 30 euros coûtera donc 6,6 millions d’euros…au bas mot.

Vous voyez qu’il y a encore quelques pistes d’économies possibles. Sans compter un autre aspect des choses: lorsque la France avait en charge la rive sud de la Méditerranée, elle y avait généreusement implanté de nombreux dispensaires avec quelques médecins et beaucoup de religieuses missionnaires catholiques qui étaient autant d’infirmières bénévoles; les soins bénéficiaient à tous et non pas seulement à quelques voyageurs clandestins privilégiés ! Ne devrait-on pas, en ces temps de vaches maigres, se poser la question  de savoir ce que coûterait au budget de l’Etat français une action sanitaire de même nature…sur place ? C’est ce qu’on compris les ONG.

Mais, il faut en convenir, autres temps, autres moeurs !

Denis Bataille,  Conseiller à l’Information, aux Moyens de Communication et à leur Usage dans la Société .