Tag Archives: Gérard de Villèle

Le « Lien légitimiste » de notre ami Gérard de Villèle, CJA, chez vous en papier ou par mail.

1 Mar

 

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Spécimen

Archives du Lien légitimiste
Du N° 48 du 19 décembre 2012 au n° 66 du 9 janvier 2016
Chacune de ces mises en ligne contient le sommaire du n°
http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/le-lien-legitimiste

Et après les archives , l’actualité . pour n’en rien rater , abonnez-vous .
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Gérard de Villèle, CJA . Ce que je reproche à la muséographie versaillaise c’est d’être disparate, par impossibilité de trancher.

27 Jan

Nous sommes heureux de porter  à votre  connaissance ce texte de Gérard de Villèle, membre du Conseil dans l’Espérance du Roi , CJA, en date  du 18 août 2015.

Gérard de Villèle  étant  en charge de la  culture parmi nous en tant  que Conseiller aux Beaux- Arts , il a paru logique de mettre en ligne dans nos colonnes ce  texte  qui ne l’avait jamais encore été.

———

La France est muséifiée pour que l’on ne remarque pas qu’elle existait avant 1789. Cela fait partie du jeu républicain.

J’avoue que je m’embête un peu à Versailles. Le summum étant la galerie des batailles aux mauvaises peintures de style louis-philipard. Mais, je ne suis pas d’accord, Louis XIV en détruisant ce qu’il avait conçu auparavant n’a fait que ce qu’il fallait faire pour exister pleinement : la grotte de Thétis et l’appartement des bains avec ses motifs alchimiques étaient devenus inutiles. Il les a donc remplacés par autre chose. Car Versailles de son temps était vivant… Quand Louis XV modifie encore le palais pour créer un autre style de vie (d’ailleurs plus proche de nous…) il a cassé pour reconstruire et réaménager selon ses besoins. Ce que je reproche à la muséographie versaillaise c’est d’être disparate, par impossibilité de trancher. Le ministère de la Culture devrait imposer un style et reconstruire Versailles suivant une date précise du règne de Louis XIV. Pour en faire un vrai musée où l’on irait voir du Louis XIV 1710, par exemple, ou du Louis XV 1745… ou du Louis XVI 1788. Faire en sorte que Versailles soit un instantané représentatif d’une époque et non pas un assemblage hétéroclite rénové au gré des conservateurs ou des goûts d’un ministre… Avec tout, des salles de réception aux chiottes en passant par les salles d’eau, les offices, les cuisines, les galetas de la noblesse et des laquais… etc.

Les représentants de l’art financier contemporain (de Buren à Kapoor…) ne font que des montages pour choquer les lecteurs du FigMag et de Points de Vue.

Même engeance inculte. Quand je vois une œuvre qui m’indiffère, je passe à côté. C’est valable aussi bien pour Koons, Kapoor, Picasso et d’autres barbouilleurs de toiles, de plastique et d’idées… Si l’on en parlait moins, la cote baisserait. Mais on en cause… la cote monte…

A Versailles, ce qui me gêne c’est qu’on dérive vers n’importe quoi à partir de la vision et de la réalisation de Louis XIV, de ce vers ailleurs qu’il a voulu et qui se déchire avec le truc de Kapoor… Parce que cela n’a pas de rapport réel avec ce qui existe à l’intérieur du palais : cette idée de faire partir tout de la Chambre royale vers le point cardinal légèrement décalé avec les pièces d’eau, les allées, la statuaire etc. Avec tous ces touristes c’est impossible.

Ah, et ne confondons pas un enseignement un peu trop académique avec celui de l’Académie royale etc., comme il ne faut pas mélanger un dessin académique de la fin du XIXe et une académie traditionnelle du XVIIIe. Une Suzanne au bain et une Olympia, un sujet à méditer et un prétexte à grivoiserie…

Finalement, il n’y a pas de mémoricide car il manque d’avoir choisi une mémoire.

Publication initiale  dans le forum de discussion Vexilla regis.

Parution du Lien légitimiste N° 64 (Juillet-Août 2015)

2 Sep

      N’hésitez surtout pas à acctiver le lien ci-dessous . Il est  fort  bien fait  et  vons donnera  d’un seul coup d’oeil le … portrait de notre ami Gérard de Villéle, CJA mais aussi les tarifs d’abonnement et en bonus le  fac similé de la page de  couverture.

http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/1516-parution-du-lien-legitimiste-n-64

Paris . IV éme Biennale Blanche le Samedi 24 octobre 2015

7 Juil
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L’élégan t graphisme ci dessus est l’oeuvre du Conseiller du CER Gérard de Villèle, CJA.

La IV e Biennale Blanche ouverte à tous les royalistes amis et alliés sans exclusion ni exclusive se tiendra le samedi 24 octobre 2015 dans les confortables locauxe l’ASIEM. Son thême sera : Biennale  Blanche  proche du métro « Cambronne « : Pour dire M… à la  république « 

Pour avoir une vue sur les salles de réunion :

http://www.asiem.fr/salles.html

Localisation de la Biennale Blanche

6, rue Albert de Lapparent

75007 Paris.

Page Facebook de la Biennale Blanche

https://www.facebook.com/BiennaleBlanche?fref=ts

Les Biennales blanches, déjà toute une histoire

Biennale blanche 19 septembre 2019 sur le thème : 1789-2009. 220 ans après,Les royalistes … le retour !

Biennale Blanche . 17 septembre 2011 sur le thème : L’odyssée de l’espèce royaliste

Biennale Blanche . 12 octobre 2013 sur le thème : Changer d’« R ». La république vous déçoit, Essayez le Roi

http://www.sylmpedia.fr/index.php/Biennale_Blanche

Revivez la Biennale blanche de 2013

https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2013/09/12/biennale-blanche-2013-paris-samedi-12-octobre-mouvements-royalistes-venez-rencontrer-gratuitement-vos-amis-et-ceux-qui-auront-plaisir-a-vous-connaitre/

La BB 2015 vous intéresse

Participation gratuite des exposants (table 2 mêtres)offerte sur simple mail à :

charte.de.fontevrault@wanadoo.fr

Visite de la Biennale Blanche le samedi 24 octobre de 14 heures à 17 heures.

l’ASIEM. 6, rue Albert de Lapparent . 75007 Paris.

Metro , Cambronne,  (Ségur, Sêvres Lecourbe, saint François Xavier)

Les mercredis de l’Institut duc d’Anjou (IDA) in le Lien légitimiste NUMÉRO 56 – mars-avril 2014 p.11

27 Avr

Et bien d’autres  choses encore  dans cette trés  riche livraison de 16 pages

Louis XVIII, la Restauration, l’Europe et la Liberté  Et Philip Mansel, historien de l’Institute of Historical Research de Londres, auteur d’une magnifique biographie de Louis XVIII, parue pour la première fois en 1982, chez Pygmalion | Gérard Watelet, invité par l’institut Duc d’Anjou, le Centre d’études historiques et Vexilla Galliæ, le 26 mars dernier, à la maison des ingénieurs à Paris.

 Maintenant que les problèmes techniques sont résolus, Le Lien légitimiste se promet de vous faire connaître plus régulièrement ces conférences données lors des mercredis de l’institut Duc d’Anjou.

Tout d’abord, le président du Centre d’études historiques et vice-président de l’institut Duc d’Anjou, Christian Pinot, accueille Sir Peter Ricketts, ambassadeur de Sa Majesté, honorant de sa présence la conférence de Philip Mansel, qui dédicacera plus tard, non seulement nombre de ses livres sur Louis XVIII, mais aussi, sur le Prince de Ligne, sur Constantinople, ou Soliman, le Magnifique, « le plus ancien allié du roi de France », comme il le dit justement… 

Christian Pinot s’attache ensuite à décrire le contexte qui nous faitcommémorer le bicentenaire de la Première Restauration en 1814. On sait qu’il y a juste 200 ans, le duc d’Angoulême, représentant son oncle, le roi Louis XVIII, entre à Bordeaux, le 12 mars 1814, première ville du royaume à réclamer le retour des Bourbons. À l’invitation de Wellington, dont les troupes venues d’Espagne avaient commencé d’occuper le Sud de la France, dès le 12 février… Le 31 mars, les armées et les souverainsalliés sont à Paris, le Sénat organise un gouvernement provisoire présidé par Talleyrand. Le 4 avril, le comte d’Artois, nommé Lieutenant-Général par son frère, prépare lui-aussi un gouvernement. Le 6, Napoléon abdique et le 7, le Sénat appel-

le Louis XVIII et présente un projet de Constitution. Artois rentre dans Paris, les deux gouvernements se fondent en un seul en attendant l’arrivée du roi venant d’Angleterre par Calais, le 24 avril. Le 2 mai, il arrive à Saint-Ouen et y octroie officielle-ment la Charte. Le roi entre solennellement dans Paris, le lendemain, 3 mai 1814.

Le Lien légitimiste

Bimestriel. Uniquement par abonnement : six numéros par an : 24 euros – Prix au numéro : 5 euros.

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[ Règlement par chèque libellé à l’ordre du LIEN LÉGITIMISTE ou virement (données bancaires sur demande) ].

Retour sur les différentes livraisons du Lien légitimiste animé par Gérard de Villèle (CJA).

1 Fév
parution-du-lien-legitimiste-n-50
06 novembre 2013 | Gérard de Villèle

Parution du Lien légitimiste n° 53

Parution du Lien légitimiste nº 53 Éditorial. Une figure attachante : Charette, d’après Le Roman de Charette de Philippe de Villiers, par Gérard de Villèle. Page 6. Chronique de Luc Boisnard. Le Journal en bleu. Page 7. Commentaires. Du mémoricide au génocide, Par Nicolas Ferrial Page 9. Les mercredis de l’institut. La crise des institutions. Retranscription des interventions d’Yvan Blot et…
  • parution-du-lien-legitimiste-n-50
    25 août 2013 | Gérard de Villèle

    Parution du Lien légitimiste n° 52 (1)

    Parution du Lien légitimiste nº 52 Éditorial. D’un roi à l’autre… ou comment la royauté belge a su s’adapter et préparer son roi, par Gérard de Villèle. Page 6. Chronique de Luc Boisnard. Le Journal en bleu. Page 8. Mélanges. De Bouvines à Morat ou de la grande Histoire aux petites histoires ; Madame de Quatrebarbes ; controverses sur Ségovie (?) ; retour sur six mois de contestations dans la rue…
  • parution-du-lien-legitimiste-n-50
    11 juillet 2013 | Gérard de Villèle

    Parution du Lien légitimiste n° 51

    Parution du Lien légitimiste nº 51 Éditorial. Ça sent le roussi… Page 3. La légitimité en colloque. Familles, je vous hais ? Les amis de Guy Augé. Page 4. Chronique de Luc Boisnard. Le Journal en bleu. Page 6. Figures et propos iconoclastes. Anatole France… Page 8. Mélanges. De l’Histoire de la Vendée militaire rééditée aux Doctrines philosophiques et systèmes politiques de Louis Jugnet, en…
  • parution-du-lien-legitimiste-n-50
    28 avril 2013 | Gérard de Villèle

    Parution du Lien légitimiste n° 50

    Le numéro 50 du Lien légitimiste est paru. J’ai fait un rêve, Éditorial. On trouvera ensuite la fin de La réalité contre la théorie commencée dans le numéro 47 basée sur des commentaires des Souvenirs de la Restauration du comte de Corbière qui, édité pour la première fois, révèle un aspect de la période fort méconnu. Page 8 : Figures et propos iconoclastes Quand Anatole France disait : Un roi en…
  • 27 février 2013 | Gérard de Villèle

    Parution du Lien légitimiste n° 49

    Le numéro 49 du Lien légitimiste est paru.Toujours la réalité… Éditorial. Page 3 : Histoire. La réalité contre la théorie [ 3 ] par Gérard de Villèle. Suite du commentaire des Souvenirs du comte de Corbière sur Louis XVIII.Un aperçu d’un roi quelque peu décrié et, ici, réhabilité. Page 7 : Chronique. Le Journal en bleu de Luc Boisnard.Le clown que je suis arrêtera de faire de la politique quand…
  • 19 décembre 2012 | Gérard DE VILLELE

    Parution du Lien légitimiste n° 48

    En remerciant Vexilla Galliae et ses créateurs de permettre d’évoquer Le Lien légitimiste à chaque parution, voici le numéro 48. Dans les premières pages, l’on y trouvera la suite de La réalité contre la théorie commencée dans le numéro 47 et où l’on découvre pourquoi les événements de 1815 et 1816 ont préfiguré toute la Restauration. Page 5, une série débute qui décrit quelques figures et propos…

http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/le-lien-legitimiste

Gérard de Villèle, Membre du Conseil dans l’Espérance duRoi, répond à Franck Abed dans « Vu de France »

12 Nov

 

 

…….

gerardVdF : Pour conclure cet entretien, estimez-vous que la France est morte le 21 janvier 1793 ou au contraire, en se basant sur la formule : « Le roi est mort. Vive le roi » pensez-vous qu’elle vive encore ?

GdV : Le 21 janvier 1793, une certaine idée de la France a évidemment disparue. Et elle ne pourra revivre de la même façon. Il faut, je crois, cesser désormais de penser en termes de Révolution et de Contre-révolution.

De même pour la formule Le Roi est mort… Mieux vaudrait faire en sorte que le Roi soit intronisé par son père, comme ce qui vient de se faire en Belgique, comme les premiers Capétiens le faisaient d’ailleurs en sacrant leur fils de leur vivant ou comme cela se fait déjà depuis la fin de la dernière guerre au Liechtenstein où le fils aîné, à 35 ans, prend les rènes du pouvoir avec son père pour conseiller…

L’avenir sera royaliste si nous avons un roi qui veut bien s’impliquer, paraître dans ces temps où l’on voit bien que la solution n’est pas une alternance entre partis républicains mais une alternative entre la République et la Monarchie. Pour cela il faut que la personne du roi soit perceptible et devienne évidente. Et espérer qu’une forme de régime mixte puisse se mettre en place : le roi et ses Conseils pour gouverner et régner, une aristocratie de compétences (qui ne devra rien au passé) pour concevoir les lois (la démocratie équitablement représentative) et un peuple consulté souvent pour dire ce qu’il pense, aussi bien localement que nationalement, exerçant une démocratie directe tempérée. L’exemple existe en Europe à petite échelle, certes, c’est la Principauté du Liechtenstein. Encore elle.

C’est l’équivalent de la première circonscription de la Lozère : 35 000 électeurs, un député ; la Principauté, c’est aussi 35 000 électeurs, mais 25 députés. On voit qu’il peut y avoir plus de démocratie dans une monarchie absolue. Car le Liechtenstein est une monarchie catholique où le Prince a le pouvoir de nommer personnellement les magistrats, de dissoudre le Parlement, révoquer le gouvernement, arbitrer les conflits entre lui et le peuple, entre le peuple et le Parlement, par voie référendaire ou en opposant son veto ; où le peuple peut en appeler au Prince contre le Parlement.

Cependant, la République tue la France à petit feu : son peuple va finir par être totalement corrompu et aucun avenir n’existe pour une nation dénaturée. Nous en sommes là. Mais l’Espérance est une vertu catholique ; c’est aussi la devise royale.

Propos recueillis par Franck ABED le 30 octobre 2013

http://vudefrance.fr/articles/entretien-gerard-de-villele

La République contre les artistes !

30 Mar

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Charles  le Brun, de  l’Académie royale de peinture et de sculpture

Il fut un temps où la République n’avait pas besoin de savants ! ( Jean-Baptiste Coffinhal, s’ adressant au chimiste Lavoisier )

N’a-elle plus besoin, désormais, d’artistes ? Trop indépendants, inclassables (même de gauche), indociles, la République les préfère à sa botte, complètement assistés, perfusés, subventionnés, amateurs plutôt que professionnels. La dictature étatique qui s’exerce aujourd’hui en France dans le domaine artistique est pire, parce que plus perverse que celle du régime soviétique : tel était le cri d’alarme poussé – à la fin 2005 – par le président de la Maison des Artistes, Rémi Aron, peintre lui-même !

Mais, il faut expliquer.

Les artistes n’ont pas de statut véritable comme en possèdent, par exemple, les boulangers, les menuisiers ou les paysans qui sont, eux, artisans ou exploitants agricoles, socialement et fiscalement. Les artistes bénéficient, certes, d’une caisse de sécurité sociale gérée par la Maison des Artistes (association corporative d’entraide datant de 1952 et organisme collecteur depuis 1969) qui leur est propre, et, de par la loi, obligatoire, mais ils ne sont – fiscalement – des artistes que s’ils sont subventionnés, tenus par le ministère. Ceux qui vivent, plus ou moins bien, du produit de leur art sont assimilés à de vils commerçants non représentatifs de l’art officiel…

La guerre s’est déclarée très officiellement dans la soirée du 23 décembre 1992 quand le mirobolant ministre de la Culture que fut D’jack Lang fit voter, avec son compère René Teulade (des Affaires sociales et qui depuis a eu quelques démélés avec la justice pour avoir eu un train de vie incompatible avec son état) par quelques députés, une loi fourre-tout qui abolissait la Maison des Artistes.

En janvier 1993, 4000 artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, graphistes étaient dans la rue…

Événement tellement extraordinaire que Jacques Toubon fit le serment d’abroger cette loi s’il devenait ministre à la place du Mirobolant. Ce qu’il fit dans le gouvernement Balladur dès juin 1993… C’est à ma connaissance la seule promesse électorale qui ait été respectée…

Madame Trautmann, sous Jospin, remplaça Toubon, mais refusa toujours de présider l’assemblée générale de la MDA, au motif que son ministère n’était pas concerné par les artistes… Et qu’elle se devait de privilégier et développer la pratique amateur.

Comme le fit son successeur, de droite, Aillagon, qui suscita la fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens – ou FRAAP ! –, courroie de transmission du ministère pour la prise de contrôle de la MDA. Une sorte d’organe artificiel de contestation dudit ministère parfaitement docile et contrôlable. Cette fédération rassemble des associations syndicales subventionnées, rafleuses de la manne du ministère, conformes aux critères de représentativité et de qualités de ce dernier… Critères qui dictent l’art officiel, c’est-à-dire une hypertrophie de la conceptualité, un art de l’idée seule, au détriment du savoir-faire et du sensible, massacré par ailleurs dans l’enseignement, soi-disant artistique, depuis au moins 40 ans, sinon un bon siècle.

Car chacun sait que l’idée, pour exister, produit du verbe et que le verbe engendre le pouvoir. Que depuis 1789, l’expression du pouvoir n’est pas dans l’expression artistique,mais dans la force du verbe…

Cette FRAAP, avec quelques adhérents, récents, de la MDA, a lancé une attaque – judiciaire – contre elle, une tentative de prise de pouvoir, aiguillonnée et stipendiée par le ministère.

Heureusement, les artistes ont réagi et empêché cela en élisant fin 2005, une équipe issue de leurs rangs.

Mais, l’État (la République) vient de diligenter une inspection de l’IGAS contre la MDA et de refuser ses statuts adoptés à l’unanimité lors de la dernière assemblée générale. La République ne peut admettre que des professionnels s’organisent seuls, indépendamment de toute organisation syndicale reconnue dans une structure particulière liant une association de solidarité entre eux et un organisme collecteur des cotisations sociales fixées par la loi, spécificité, unique en France, de la MDA.

Tout se passe aujourd’hui comme si les 45 000 adhérents de la MDA étaient un boulet très encombrant pour le ministère qui préfère s’occuper des électriciens, secrétaires et autres métiers utilisés dans le domaine du spectacle – les fameux intermittents – plutôt que des artistes commerciaux sont d’une qualité trop suspecte.

La solution ? Que les artistes s’organisent, affirment hautement et clairement leur professionnalité et se donnent les moyens de le faire. Sinon, on va au chaos, à une sorte de disparition des artistes et, au delà, à la destruction d’un repère important de la société, disait encore Rémi Aron… En somme, revenir à l’idée qui présida en 1748 à la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture par douze peintres et trois sculpteurs auxquels s’adjoignirent les plus grands noms de l’art, pour s’affranchir de la Maîtrise corporatiste dans laquelle les marchands faisaient la loi, pour former des élèves et obtenir directement les commandes qui les libéreraient des règles mercantiles tout en prouvant leur talent.

Cette conception corporatiste, révolutionnaire pour l’époque, fut supprimée en 1793, rétablie plus ou moins sous le Premier Empire, mais ne survécut pas au Second.

Aujourd’hui, c’est le règne de l’arbitraire, de l’irresponsabilité et de l’impunité. Jamais on n’avait vu cela et le pire est que personne ne se rend bien compte de la situation…

Ce qui précède fut écrit en février 2006, suite à une manifestation à laquelle j’avais participé. Le ministricule avait mis fin à la controverse et donné gain de cause aux artistes…

Mais, désormais à la retraite, j’apprend, par Christine Sourgins que, de nouveau, le gouvernement socialiste hollandais s’attaque à la Maison des Artistes. Une lettre interministérielle du 23 janvier 2013 (signée par trois ministres, Touraine (affairesoziales), Filipetti (sociocul), Cahuzac (ex budget par cause de pépites en Suisse) annonce le projet de fusion de La Maison des Artistes et de l’Agessa dans le but de créer une caisse anonyme de sécurité sociale.

Miss Sourgins affirme : « Ce projet vise de nouveau à casser La Maison des Artistes. Les pouvoirs publics, en collusion avec tous les syndicats et organisations professionnelles (à l’exception notable de la SMdA-CFDT), veulent casser cette structure  exceptionnelle, où les artistes se sont pris en main et, tenez-vous bien, dont le régime est excédentaire ! Rien à voir avec la caisse des intermittents du spectacle ! La MDA n’est pas contre une réorganisation des services de sécurité sociale, la  modernisation du régime des artistes auteurs, mais il est quand même extraordinaire qu’elle soit tenue à l’écart de ce qui se mijote en douce. Et qu’un gouvernement  normal punisse des citoyens financièrement vertueux en les normalisant, laisse pantois.

Qui dit unification par la création d’une caisse dit perte de l’agrément pour la MDA. Cette  perte entraîne celle de la légitimité statutaire et remettra en cause la représentativité nationale de la MDA

D‘où :

— perte de la compétence nationale de la MDA qui ne pourra plus lutter contre la concurrence déloyale des amateurs sur l’ensemble du territoire, ni intervenir à juste titre auprès des interlocuteurs institutionnels.

— perte du pouvoir de négociation de la MDA auprès des partenaires publics et privés (musées, lieux d’expo­sitions pour la gratuité d’entrée ou tarif préférentiel, fournisseurs, etc.)

— perte de la capacité d’intervention et d’investigation de la MDA auprès des collectivités locales et territo­riales, des services sociaux, fiscaux, etc.

A terme ce sont tous les services rendus aux artistes professionnels qui sont menacés : fin de l’aide sociale, fin de l’assistance administrative aux artistes, fin des services (consultations juridiques, comptables, sociales, etc.),  disparition de la carte, bref : fin de la MDA qui deviendra une coquille vide.

Sans aucune concertation avec le président de la Maison des Artistes, son représentant légal, ce projet fait l’objet d’une mission d’inspection qui remettra un rapport le 1er juin au gouvernement. Rien n’est donc décidé, tout peut encore changer : défendre La Maison des Artistes dépend de chacun d’entre nous…

On ne peut que mettre en avant le mépris du gouvernement hollandais vis-à-vis de la France bien élevée — on l’a vu le 24 mars — et celui qu’il affiche désormais pour les artistes voire pour l’Armée.

Pourquoi la MDA dérange-t-elle ? Parce qu’elle est gérée par les artistes pour les artistes… ?

Pourquoi cette atteinte contre le seul contre-pouvoir libre ! Pour cause de normalité ?

Pourquoi cette atteinte à la diversité ? Parce qu’il faut un simili mariage pour tous sauf pour un ? Que la normalité ce sont des normes sauf pour eux, les hollandais ?

Pourquoi le pouvoir politique en veut à ses artistes, ils n’ont rien demandé, sinon de pouvoir travailler ! Mais c’est parce que la République n’aime pas les artistes, n’aime pas la famille, n’aime pas l’Armée, et finalement, n’aime pas le Peuple. Qu’elle élimine comme elle le peut suivant les circonstances. Allez Monsieur Normal est pire qu’on ne le croit : c’est Monsieur Bol Bot.

Gérard de Villèle, Conseiller aux Beaux-Arts du Conseil dans l’Espérance du Roi.

Le 31 mars 2013.

Parution du « Lien légitimiste » N° 48. Novembre- décembre 2012 C/O Gérard de Villèle, membre du CER.

30 Déc

Le manoir de La Béchellerie sis à Saint Cyr -sur-Loire (37540)

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Nous avons plus particulièrement apprécié dans cete livraison: Figure et propos iconoclastes Anatole France à La Béchellerie (1914-1924) [ 1 ] Quoi Anatole France dans Le Lien légitimiste ? Que vient-il faire ici, ce dreyfusard, ce suppôt de la république ? Simplement parce qu’il a détesté la Révolution, la république et les socialistes et voyait dans la monarchie « la forme politique la meilleure réalisée par le temps en notre pays ». Et Luc Boisnard nous a choisi quelques propos iconoclastes… Merci à lui !

Sur Jeanne… [ 1 ]

 1412-2012 : sixcentième anniversaire de la naissance de Jeann d’Arc. Les clameurs se sont tues, toutesquelque peu partisanes par leur récupération ; il m’a semblé cependant devoir attendre cette fin d’année pour avoir le dernier mot et dire le vrai. Et c’est Yves-Marie Adeline qui nous le donnera.

Renseignements utiles Bimestriel. Uniquement par abonnement : six numéros par an : 24 euros – Prix au numéro : 5 euros. Abonnement spécial (ecclésiastiques, étudiants, ou sur demande…) : 10 €. Pour recevoir Le Lien légitimiste sous forme de fichier pdf, par courriel : abonnement de : 10 €. Abonnement couplé [ 30 € ], comprenant version papier à votre adresse et version électronique à l’adresse de votre choix. Liberté, vous étant laissée, d’envoyer cette version électronique à certains membres de votre carnet d’adresses en incitant à l’abonnement par courriel [10 euros]. Fondateur : Jacques Rolain. Responsable de la publication : Gérard de Villèle.                                                                                                                                                                                           Adresse postale : Petit-Prix 37240 La Chapelle-Blanche-Saint-Martin – Téléphone 02 47 59 68 76 – Mel : gerard@villele.com                                                                                         [ Règlement par chèque libellé à l’ordre du Lien légitimiste ou virement (données bancaires sur demande) ]. Origine de l’image ci-dessus:                                                                                                                                                                                                                                                                                          http://www.google.fr/imgres?q=%22la+béchellerie%22+france&hl=fr&safe=off&client=safari&sa=X&tbo=d&rls=en&biw=1604&bih=768&tbm=isch&tbnid=D41t-cD3-OBbYM:&imgrefurl=http://www.st-cyr-hommes-et-patrimoine.fr/la-bechellerie-anatole-france-saint-cyr-sur-loire.html&docid=mfJ1b1GBIiyeMM&imgurl=http://www.st-cyr-hommes-et-patrimoine.fr/images/lieux/bechellerie.gif&w=585&h=439&ei=OJngUPC2LPCZ0QXi8YHQCg&zoom=1&iact=hc&vpx=272&vpy=126&dur=787&hovh=194&hovw=259&tx=164&ty=106&sig= 105543807108412242209&page=1&tbnh=138&tbnw=185&start=0&ndsp=38&ved=1t:429,r:2,s:0,i:94

Peut-on espérer une renaissance artistique en France ?

22 Oct

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Notre ami Gérard de Villèle, membre du Conseil dans l’ Espérance du Roi et Conseiller aux Beaux-Arts, nous propose une réflexion sur le devenir possible de l’art en France.

Il existe un certain nombre d’initiatives visant à faire renaître l’art dans notre République qui n’a jamais aimé ni les savants, ni les artistes et ni même le peuple qu’elle a toujours voulu changer pour qu’il soit à sa dévotion. Ainsi, depuis quelque temps, deux sites s’attachent à réfléchir à la question avec plus ou moins de bonheur : Défi culturel http://www.deficulturel.net/  et Sauvons l’arthttp://www.sauvonslart.com/ … qui viennent de faire « Neuf propositions pour une renaissance artistique en France ».
Les voici, réparties ainsi :
Instaurer une transparence dans le marché de l’art
— Lever le secret commercial sur l’achat d’œuvres d’art effectuées avec l’argent du contribuable
— Injecter de la diversité dans le corps des inspecteurs de la création artistique
— Mettre les achats d’œuvres d’art réalisés avec des fonds public sous le contrôle de la Cour des comptes
— Interdire la subvention d’œuvres de nature à porter atteinte à la dignité humaine ou aux convictions religieuses
— Dans les marchés publics, rendre obligatoire une motivation écrite et publique de chaque refus effectué par les commissions d’achat                                                                                                                                                                          – Réhabiliter l’histoire de l’art dans l’enseignement
— Créer une chaire d’histoire de l’art
— Remettre les cours d’histoire de l’art dans les établissements scolaires entre les mains des historiens d’art
Recréer une dynamique de l’art esthétique en France
— Créer une véritable école des Beaux-arts1.
Ces premières propositions sont la conséquence actuelle de la situation artistique et fiscale de l’Art en France. Mais, avant tout faut-il un ministère de la Culture pour réglementer, surveiller, comme Bercy, et subventionner la vie artistique ? Non, bien sûr, car comme toute administration, ses fonctionnaires n’ont pas qualité pour déterminer ce qui est l’art ou pas.
— il est bien évident que ceux que cela intéresse doivent pouvoir savoir le coût des achats ou de la réalisation des expositions bien intentionnées et que ces informations doivent être accessibles.
— un corps d’inspecteurs de la création artistique tient plus de la conformité soviétique que de la liberté de création… Il est donc inutile dans l’état.
— il est bien beau de mettre sous le contrôle de la Cour des comptes les achats d’œuvres d’art, mais il faudrait que cette Cour ait les moyens de faire cesser les abus.
— interdire le financement d’œuvres de nature à porter atteinte à la dignité humaine ou aux convictions religieuses paraît élémentaire mais qui décidera que la dignité humaine ou des convictions religieuses sont attaquées ?
— rendre robligatoire une motivation écrite et publique de chaque refus effectué par les commissions d’achat… Redondant avec les pouvoirs de la Cour des comptes…
En fait, il faut réinventer une Surintendance des Beaux-Arts, à même de bien orienter la création en la laissant libre de toute influence que, seul, un marché de l’art accessible au plus grand nombre peut susciter. Ce sont les petits acquéreurs d’art, dont les achats constitueraient un début de patrimoine s’ils étaient défiscalisés jusqu’à 2000 ou 3000 euros par an, qui contribueraient à la création d’œuvres de qualité sans passer par les diktats de l’Art financier… et des marchands…2. Retrouver l’histoire de l’art dans l’enseignement:
— faut-il une chaire d’histoire de l’art ? Il existe des facultés qui l’enseignent, comme l’Histoire de France : autant dire que tout est à repenser.
— donnons la possibilité aux artistes eux-mêmes de parler de leurs anciens, plutôt que de créer une nouvelle corps de fonctionnaires : l’on permettra ainsi un devoir de mémoire salutaire de leur part et une transmission linéaire de l’histoire de l’art. A condition que les artistes en soient réellement capables, mais tout salaire devrait se justifier sur un savoir-dire…3. Recréer une dynamique de l’art esthétique en France:
— Créer une véritable école des Beaux-arts.
— Démocratiser l’accès à l’art en défiscalisant l’achat d’œuvres d’art pour les particuliersIl n’y a plus d’écoles d’art en France depuis quasiment 35 ans : les bases du dessin (pratiques de la copie d’antiques, de l’anatomie, de la perspective, du modèle vivant…) ne sont plus enseignées par des professeurs désormais incapables de le faire, car recrutés sur des critères sans rapport avec l’enseignement qu’ils sont censés dispenser. Je me souviens d’un concours pour le recrutement d’un professeur de gravure pour l’école régionale des Beaux-Arts de Tours en 1975 auquel j’ai participé : juste avec mes gravures, sans prétention pédagogique autre que l’ambition de former un ou deux taille-douciers, je suis arrivé, à deux points de celui qui fut choisi. Ce monsieur avait quelque antériorité dans la pratique des concours qui lui a valu quelques points supplémentaires ; heureusement pour lui, car pour ce qui est de la gravure il n’y connaissait rien. Après le concours, il m’a invité à continuer de venir dans l’atelier, jusqu’au jour où il s’est aperçu que ses élèves avaient tendance à être présents quand j’étais là pour au moins apprendre quelques trucs… Dix ans après, cet éminent professeur fut nommé directeur de l’école des Beaux-Arts de Valence après avoir usé et abusé quelques jeunes filles de l’école et notables tourangeaux dont il photographiait paraît-il les rencontres…
Un autre concours, en 1981, à Nantes, entre les deux tours de la présidentielle, auquel j’ai participé à la demande du professeur d’art graphique que je connaissais bien puisqu’il fut le mien à Tours et qui souhaitait m’avoir comme assistant, fut remporté par un animateur de la MJC locale devant près de 60 professionnels !
Mais le plus grave est que les savoir-faire ne sont plus transmis désormais. Plus de cours de peinture proprement dite : déjà mon (excellent) professeur et peintre ne savait pas comment faire un glacis à l’huile : je ne sais pas comment faire, et je n’en ai jamais eu besoin, c’est donc inutile… me disait-il… Il fut longtemps professeur de tennis, ceci explique sans doute cela. Et pourtant c’était un bon peintre, enfin un artiste avec un talent certain… Même mon professeur de gravure ne m’a jamais appris la technique au-delà du nettoyage élémentaire de la plaque de cuivre. Et pourtant, c’était un excellent homme qui vous forçait à réfléchir sur ce que vous faisiez, même au prix d’une engueulade…
J’ai eu ensuite quelques stagiaires : la plus intéressante venait des Beaux-Arts de Caen après trois années de pseudo enseignement artistique : elle n’avait pratiqué le dessin que le premier trimestre de sa première année à l’école. Elle m’a avoué au bout de 15 jours qu’elle avait appris plus dans ce laps de temps dans mon atelier qu’aux Beaux-Arts… C’est dire l’état de l’enseignement artistique qui considère le dessin comme du Fâchiiiisme…
Il faudrait recréer l’Académie royale de peinture et de sculpture de 1648 où les peintres et sculpteurs et graveurs ont pu se libérer des marchands en accédant directement aux commandes royales, princières et écclésiastiques, voire bourgeoises, tout en enseignant à des élèves ce qu’ils savaient et dont ils savaient tout autant parler… Ce fut David, en 1793, qui fit fermer cette école qui n’avait rien à voir avec un enseignement dit académique… Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle, vers 1860, que l’art mourut faute de transmetteurs. Et 1793, s’il voit l’assassinat de la famille royale, voit aussi la mort du portrait à la française comme l’a dit récemment Jean Clair. Et ceci explique encore cela.

Gérard de Villèle, Conseiller aux Beaux-Arts.

Le 22 octobre 2012.

Fichier:Musée des Beaux-Arts de Dijon - Louis XIV 2.jpg


Antoine Coysevox (1640-1720) buste de Louis XIV, marbre, Musée des beaux-arts de Dijon.